La Palingénésie sociale

Information sur l’artiste
Paul Chenavard [Lyon, 1807 - Paris, 1895]

Date de l’œuvre libre
Vers 1850
Paul Chenavard, La Palingénésie sociale, 1848.
Paul Chenavard,
La Palingénésie sociale, vers 1850.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Contenu

Au lendemain de la révolution de 1848, Paul Chenavard reçoit de la Seconde République la commande du décor intérieur du Panthéon, à Paris, que l'on souhaitait alors transformer en temple de l'humanité. L'artiste s'engage dans une gigantesque entreprise, avec le projet de représenter les principales étapes de « la marche du genre humain dans son avenir à travers les épreuves et les alternatives de ruines et de renaissance », désignée aussi par le terme de palingénésie. Pour mettre en œuvre cette conception cyclique largement inspirée de la philosophie de Friedrich Hegel et par les écrits du Lyonnais Pierre Simon Ballanche, Chenavard prévoit de recouvrir les murs d’immenses peintures en camaïeux retraçant l’histoire de l’humanité, depuis le Déluge jusqu'à Napoléon (plusieurs sont présentées dans la chapelle du musée), tandis que les sols recevraient d'autres scènes traduites en mosaïque ou en lave émaillée.

 

Installée sous la coupole centrale, la principale mosaïque, préparée par ce carton, devait représenter La Palingénésie sociale. Cette composition circulaire qui comporte plus de 150 personnages ou symboles très marqués par les idées franc-maçonnes se divise en trois registres : Le Passé dominé par le Christ en gloire, les anges, les symboles des évangélistes, les dieux grecs et nordiques, Le Présent, avec au centre d'un portique une image syncrétique des différentes religions, les personnages de l’Antiquité et de la Bible, puis les grandes figures des temps modernes, L'Avenir enfin (à l'emplacement de la partie coupée, non réalisée) devait représenter le retour du chaos, prélude à la renaissance d'une humanité supérieure. En 1851 cependant, le Panthéon est rendu au culte et l’entreprise est arrêtée ; le décor ne sera jamais mis en place.

Descriptif de l'œuvre
Description de l’œuvre

Huile sur toile
H. 303 ; L. 381,5 cm
Envoi de l'État, en 1875 ; dépôt du Centre national des arts plastiques
Inv. X 921-a