Violon

Information sur l’artiste
Georges Braque [Argenteuil, 1882 - Paris, 1963]

Date de l’œuvre
1911
Contenu

Né à Argenteuil, Georges Braque se forme comme peintre décorateur auprès de son père avant de rejoindre Paris en 1900 pour étudier à l’académie Humbert et fréquenter les musées.

Impressionné par les toiles fauves du Salon d’Automne de 1905, il adhère à ce mouvement.

En 1907, il rencontre Matisse, puis le marchand D. H. Kahnweiler et le poète Guillaume Apollinaire qui l’entraîne dans l’atelier de Picasso où il découvre Les Demoiselles d’Avignon. Cette année est aussi marquée par la rétrospective Cézanne au Salon d’Automne. Avec Picasso, Braque s’engage dans l’aventure du cubisme.

En 1911, Braque et Picasso passent ensemble à Céret une partie de l’été. C’est l’époque où tous deux sont proches l’un de l’autre « comme une cordée de montagne ». Les tableaux de cette période relèvent du cubisme analytique. En 1910, Braque renoue avec la forme traditionnelle du tondo.

 

Le violon posé sur un guéridon est l’unique sujet de cette nature morte. Les formes se décomposent en une multitude de facettes. L’œil tente de s’accrocher à quelques indices pour reconstituer l’instrument : la volute, les cordes et les deux éclisses. La lumière est recréée mentalement et la couleur se réduit à une gamme de gris, ocres et bruns. Longtemps après, l’artiste restera fidèle à certains procédés du cubisme comme en témoigne la Femme au chevalet de 1936 (Lyon, musée des Beaux-Arts) : découpage de l’espace en plans successifs, dédoublement de la figure, emploi d’une matière granuleuse mêlée de sable et décor de papiers peints qui citent les papiers collés inventés en 1912.

Artwork label
Description de l’œuvre

1911
Huile sur toile
H. 72 ; L. 59,5 cm
Don Raoul Laroche en 1954
Inv. 1955-3
© ADAGP, Paris, 2020

 Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset