Paysage blond

Information sur l’artiste
Jean Dubuffet [Le Havre, 1901 - Paris, 1985]

Date de l’œuvre libre
Mai-juillet 1952
Contenu

Particulièrement attiré par la singularité des paysages du désert algérien où il a séjourné à plusieurs reprises, Dubuffet découvre dans la représentation du sol l'image d'un univers riche de diversité. La peinture Le Géologue (1950, collection particulière) montrant un petit personnage scrutant à la loupe une vaste étendue aride, inaugure le cycle des Sols et terrains. Peint entre mai et juillet 1952, après son retour des Etats-Unis, Paysage blond se rattache à la série des Paysages du mental dont les premiers tableaux ont été exposés à New York à la galerie Pierre Matisse.

 

Dubuffet invite à lire les tableaux de cette série comme de « vastes étendues terreuses et pierreuses et solitaires ». Ces grands paysages désertiques sont de plus en plus abstraits : l'abolition de la perspective rend ambiguë toute représentation spatiale. Il est difficile de savoir si l'espace y est celui d'une vue aérienne ou s'il s'agit d'une coupe géologique. La gamme chromatique utilisée pour peindre cette série d’œuvres fait songer à une gangue de boue et à des éléments fossilisés. À la différence des Texturologies de la fin des années 1950, où aucun repère ne sera plus indiqué, l'artiste a pris soin d'isoler, dans la partie supérieure du tableau, une étroite bande de ciel qui maintient le lien avec la représentation d’un paysage.

Artwork label
Description de l’œuvre

Détail

Mai-juillet 1952
Huile sur toile collée sur bois
H. 114 ; L. 146,5 cm
Achat de l'artiste en 1956
Inv. 1956-15
© ADAGP, Paris, 2020 

Image © Lyon MBA – Photo Alain Basset