Acquisitions 2016

Nicolas Poussin, La mort de Chioné, 1619-1622
Nicolas Poussin
La Mort de Chioné
1619-1622. Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Contenu
fast and curious Pères et filles

Nicolas Poussin, La Mort de Chioné, vers 1622-23 

Huile sur toile, H. 109,5 cm, L. 159,5 cm. Acquisition grâce au soutien du Club du Musée Saint-Pierre, de la Ville de Lyon, de l’État et de la Région Auvergne Rhône-Alpes
(dossier de presse)

Le musée des Beaux-Arts de Lyon poursuit sa politique d’acquisition avec l’achat du tableau de Nicolas Poussin classé Trésor national, a Mort de Chioné, pour un montant de 3 750 000 €. Cette opération est rendue possible grâce au soutien du Club du Musée Saint-Pierre, de la Ville de Lyon, de l’État et de la Région Rhône-Alpes.

Une œuvre de jeunesse réalisée à Lyon 

Nicolas Poussin (Les Andelys, 1594 – Rome, 1665) séjourne à Lyon avant de rejoindre l’Italie en 1624. Œuvre précoce -l’artiste a alors 30 ans- La Mort de Chioné, a été très vraisemblablement commandée par le père Bernardin, Silvio I (1613-1686), lors de son séjour à Lyon. En 1691, le tableau appartient à une importante famille de soyeux lyonnais d’origine milanaise, les Reynon. Ainsi, il peut être considéré, non seulement comme l’une des rares œuvres du peintre précédant le couronnement romain, mais également comme une œuvre réalisée du temps du séjour lyonnais de l’artiste.

La Mort de Chioné, un sujet rare tiré des Métamorphoses d’Ovide

Chioné est d’une beauté telle qu’Apollon et Mercure s’en éprennent. L’orgueil insensé de la jeune fille qui se vante d’avoir plus d’attraits que Diane lui vaut d’être châtiée par la déesse courroucée. Diane lui ôte toute possibilité de tenir de nouveau pareil discours, en transperçant sa langue d’une flèche qui entraîne son agonie.

L’intérêt de l’acquisition pour le musée

L’œuvre prouve que Poussin est déjà le grand peintre que l’Italie confirmera et qui peindra, sept ans avant sa mort, La Fuite en Égypte, tableau acquis par le musée en 2008 dans le cadre d’une opération exceptionnelle de mécénat d’entreprise. Ainsi, La Mort de Chioné, rejoint au musée des Beaux-Arts de Lyon les œuvres d’une brillante assemblée d’artistes constituée de Simon Vouet, d’Eustache Le Sueur, de Philippe de Champaigne ou encore de Charles Le Brun. Elle offre au visiteur la possibilité, unique au sein d’une collection publique, d’entrevoir la carrière naissante de l’un des plus grands noms de l’École française à travers une œuvre où sa capacité d’invention et d’expression des passions est déjà frappante.

Le plan de financement

L’œuvre a été achetée auprès d'une galerie londonienne pour un montant de 3 750 000 €. Contributions :

Club du musée Saint-Pierre

2 750 000 €

État, Fonds du Patrimoine

600 000 €

Ville de Lyon

300 000 €

Région Rhône-Alpes

100 000 €

Le club du Musée saint Pierre est constitué des entreprises suivantes : 

April, Aquasourca, Axa, bioMérieux, la Caisse d’épargne Rhône-Alpes, la Cic Lyonnaise de banque, le Crédit agricole Centre-est, Descours et Cabaud, Financière Norbert Dentressangle, GL-events, Kbl Richelieu Rhône-Alpes, Mazars, Seb, Sogelym Dixence, Toupargel,
Rejoints par : Fermob, Groupama, Deveaux SA, Siparex.
En savoir +

Voir le tableau en haute définition (+1 milliard de pixels). © Photo Gilles Alonso

 

Joseph-Hugues Fabisch, buste de Ludovic Penin
Joseph Hugues Fabisch
Ludovic Penin, médailleur, vers 1868.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

Joseph Hugues Fabisch, Ludovic Penin, médailleur, vers 1868 

Fonte de bronze à l’échelle, H. 55 cm, L. 32 cm, P. 27 cm. Don de Paul Penin, 2016

Le 17 janvier 2017, le buste de Ludovic Penin (1830-1868) par Joseph-Hugues Fabisch été placé sur l’une des corniches du Médaillier. Le graveur de médailles figure maintenant parmi neuf autres Lyonnais « dignes de mémoire » tels Soufflot, Boissieu ou Artaud. Il a été généreusement donné au musée en 2016 par Paul Penin, descendant de Ludovic Penin, lui-même médailleur fort apprécié. Deux exemplaires de ce buste sont connus. Celui-ci, qui resta dans la maison familiale et un second, dominant le caveau familial, situé au cimetière de Collonges-au-Mont-d’Or près de Lyon. Il est l’œuvre d’un ami du graveur, le sculpteur Joseph Hugues Fabisch (1812- 1886), célèbre pour d’autres œuvres telles la statue de la Vierge placée au sommet de la chapelle de la basilique de Fourvière ou celle en marbre figurant Beatrix, également conservée au MBA de Lyon. À cette occasion et en résonance, une conférence se tiendra à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon le mardi 7 février à 14 heures 30 au Palais Saint-Jean. Jean-Pol Donné, numismate et secrétaire général de l’Académie, nous conviera à remonter le temps et découvrir « Les Penin, 170 ans de médailles à Lyon ».

Alexandre Séon,
Saint François d'Assise, vers 1885.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

 

Alexandre Séon (1855-1917), Saint François debout, momifié, d’après Francisco de Zurbarán, vers 1885

Huile sur toile, H. 49 cm, L. 32 cm. Don de Michel et Anne Bosse-Platière en 2016

Alexandre Séon disposait d’une vaste culture artistique. Ses visites fréquentes aux musées sont établies et celui de Lyon, voisin de l’école des beaux-arts dans le palais Saint-Pierre au temps où il était élève, ne devait pas échapper à cette règle. Cette copie en constitue un rare et précieux témoignage. Saint François debout, momifié, peint vers 1650-1660 par Francisco de Zurbarán, présenté sur les cimaises de l’institution depuis 1807, est l’une des œuvres qui ont le plus frappé les artistes au fil du XIXe siècle. La copie réalisée par Séon, dédicacée à son camarade Alphonse Obsert, est fidèle au tableau original, si ce n’est une exécution plus enlevée et un fond plus largement brossé. Les traits du saint semblent eux-mêmes plus émaciés encore, insistant là sur l’un des caractères qui frappaient plus particulièrement les spectateurs.