Restaurations

réfectoire en restauration
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Le musée des Beaux-Arts conduit chaque année des programmes de conservation et de restauration des œuvres conservées dans ses collections.

Les interventions sont assurées par des professionnels indépendants, de différentes spécialités, selon les matériaux concernés, répondant aux qualifications prévues par le code du patrimoine.

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Le musée des Beaux-Arts conduit chaque année des programmes de conservation et de restauration des œuvres conservées dans ses collections. Les interventions sont assurées par des professionnels indépendants, de différentes spécialités, selon les matériaux concernés, répondant aux qualifications prévues par le code du patrimoine.

Corinthe, ca 640 avant J.-C - 60
Cotyle - Inv. X 492-85
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

Campagne de restauration des céramiques corinthiennes

Depuis 2012, le musée est engagé dans une campagne de restauration du fonds de céramiques corinthiennes (VIIe –Ve siècle avant J.-C.). Les quelque 240 vases de provenances diverses, mais pour une large part issus de la collection d’André Couchaud (acquise en 1863), présentent un fort empoussièrement et pour certains des problèmes de sels qu’il convient de traiter pour éviter des pertes de matière. L’étude scientifique menée conjointement sera publiée dans un volume du Corpus Vasorum Antiquorum (CVA). Visuel : X 492-85 [N14-229]

 

 

 

 

Campagne de restauration des objets d’art

Tunisie Supposé, XVIIIe s. Supp
Vitrail - Inv. 1969-386 - Face - Après restauration
Image © Lyon MBA – Photo Martial Couderette

Un nombre important d’objets en céramique, en verre, en métal, en laque, en ivoire, en pierre dure, de vitraux et de pièces de mobilier ont été restaurés pour être présentés au public dans le cadre du réaménagement du parcours du département des objets d’art réalisé en 2017. Cette campagne s’est poursuivie avec l’étude et la restauration de deux vitraux égyptiens, sur lesquels l’attention s’est portée dans le cadre de la préparation du catalogue de la collection des arts de l’Islam (à paraître en 2020). La fragilité de ces vitraux tenait aux techniques de fabrication employées pour leur réalisation, le cadre en bois dans lesquels ils sont enchâssés constituant le point de départ. Celui-ci était réalisé par morceaux assemblés puis le plâtre était coulé à l’intérieur. Le plâtre était obtenu par la calcination du gypse, gâché avec 50% d’eau afin d’être taillé, une fois sec. Les alvéoles correspondant aux différents motifs étaient sculptées suivant diverses orientations de façon à permettre le jeu de la lumière à travers les verres colorés et à rendre ce jeu visible depuis le bas, les vitraux étant placés en hauteur la plupart du temps. Les fragments de verre, taillés dans des cives ou dans du verre plat soufflé ou coulé, étaient placés dans les alvéoles, au revers. Un enduit de fixation était ensuite coulé dessus puis les verres dégagés avant séchage. Le cadre en bois était ensuite nettoyé, voire teinté (par exemple au brou de noix), ce qui semble avoir été le cas pour les cadres des vitraux lyonnais. Il arrive que les vitraux des collections européennes aient perdu leur cadre d’origine (exemple des vitraux de la collection Delort Gléon du musée du Louvre) ; la paire lyonnaise est donc intéressante également de ce point du vue technique. Une intervention était nécessaire car le plâtre étant fragilisé, des morceaux de verre se détachaient, tandis que d’autres avaient disparu, préalablement à l’entrée des vitraux dans la collection du musée, en 1969. Après avoir consolidé la paire, la restauratrice Frédérique Hamadène s’est attachée à restituer la lisibilité des œuvres, en insérant notamment des verres colorés modernes (tous gravés pour les distinguer des verres anciens). Les vitraux ont ainsi retrouvé leur fonction. L’un d’entre eux est, par ailleurs, exposé jusqu’au 10 février 2020 au Museo internacional del Barroco à Puebla, au Mexique, magnifiquement rétroéclairé. Visuel : N19-348

Programme d’étude et de restauration de sculptures médiévales

Dans la perspective de la publication en 2022 du catalogue raisonné des sculptures du Moyen Âge et de la Renaissance, plusieurs études et restaurations ont concerné ce fonds ces dernières années. Ces opérations ont concerné des œuvres aussi diverses qu’une Vierge à l’Enfant italienne de la fin du XVe siècle en terre cuite, un relief en stuc italien du XVe siècle d’après Antonio Rosselino et un relief en pierre catalan du XVe siècle. C’est ainsi qu’a également été entreprise la restauration d’une Tête de Vierge française en calcaire datant du XVe siècle, à l’issue d’une étude qui a confirmé qu’une couche de polychromie ancienne en très bon état subsistait sous d’autres repeints plus récents et sous l’épaisse couche d’encrassement qui la recouvrait et empêchait d’en apprécier la qualité. Visuel :

Campagne de restauration du fonds Tony Garnier

Le fonds de dessins de l’architecte Tony Garnier est constitué de près de 370 feuilles qui témoignent de son processus de travail. Suite au récolement effectué en 2016, des campagnes de restaurations sont planifiées régulièrement et selon les degrés d’urgence évalués par une restauratrice spécialisée en arts graphiques. Près de 80 feuilles ont été restaurées jusqu’à présent.