Le Christ au Jardin des Oliviers

Information sur l’artiste
Théodore Chassériau [Sainte-Barbe-de-Samana (Saint-Domingue), 1819 – Paris, 1856]

Date de l’œuvre
1840
Théodore Chasseriau, Le Christ au jardin des oliviers, 1840.
Théodore Chasseriau,
Le Christ au Jardin des Oliviers, 1840.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Contenu

Alors qu’il s’est retiré pour prier à Gethsémani, sur le Mont des Oliviers, le Christ voit apparaître trois anges portant les symboles de sa Passion, lui annonçant que le moment de son sacrifice est venu. L’un d’eux tient la Croix, le second un calice, tandis que le troisième se recueille les mains jointes. Au premier plan, les apôtres sont plongés dans le sommeil. Après un moment d’angoisse face à la mort qui l’attend, le Christ, prostré et la tête penchée, se résigne ici à son destin.

 

L’épisode du Jardin des Oliviers est particulièrement cher aux artistes romantiques qui l’illustrent à plusieurs reprises, comme Delacroix (1827, Paris, église Saint-Paul-Saint-Louis) ou Janmot (1840, Lyon, musée des Beaux-Arts), participant au profond renouvellement qui marque alors la peinture religieuse. L’humanité qui imprègne cette œuvre traduit une approche plus intériorisée et métaphysique, marquée par le moment de doute du Christ face à son destin. Chassériau opère une synthèse entre la ligne de son maître Ingres, dans une composition tout en retenue, et le sens de la couleur et du clair-obscur de Delacroix.

 

Résultant d’une commande du ministère de l’Intérieur, ce tableau de grand format est présenté au Salon de 1840 à Paris. Il est ensuite déposé à l’église de Saint-Jean-d’Angély, en Charente-Maritime, avant de rejoindre les collections du musée.

Descriptif de l'œuvre
Description de l’œuvre

1840
Huile sur toile
H. 452 ; L. 357 cm
Dépôt du Centre national des arts plastiques en 2004
Inv. D 2002-1