Le Dante, conduit par Virgile, offre des consolations aux âmes des Envieux

Information sur l’artiste
Hippolyte Flandrin [Lyon, 1809 - Rome, 1864]

Date de l’œuvre
1835
Hippolyte Flandrin, Dante aux Enfers, 1835.
Hippolyte Flandrin,
Le Dante, conduit par Virgile, offre des consolations aux âmes des Envieux, 1835.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Contenu

La scène représentée est tirée de la Divine comédie de Dante. Les écrits du poète italien connaissent au XIXe siècle une grande fortune, dont ce tableau, illustrant un épisode du chant XIII du Purgatoire, constitue un exemple. Hippolyte Flandrin retient du texte le passage où le poète, conduit par son guide Virgile, parvient au cercle des envieux, devenus aveugles de corps et d’âme. Penché vers l'un d'eux, il écoute avec compassion le récit de ses péchés. Le choix d’un tel sujet évoque également un épisode plus personnel de la vie de Flandrin : un an auparavant, lui-même avait risqué la cécité en raison d’une maladie et ne pouvait qu’être touché par ce récit.

 

Le peintre conçoit ce tableau pour son envoi de deuxième année lors de son séjour à l’Académie de France à Rome. Il en débute la réalisation au début de l’année 1835 et l’achève pour le présenter au Salon parisien l’année suivante, où il remporte une médaille de seconde classe. Le dessin affirme ici sa prééminence, selon l’enseignement que Flandrin a reçu de son maître Ingres. La couleur est mesurée et se réduit même dans le paysage, conçu avec la collaboration de son frère Paul, à une quasi monochromie qui fait écho au texte, celui-ci évoquant un décor « dénudé et aride », « tout de blême pierre ».

Descriptif de l'œuvre
Description de l’œuvre

1835
Huile sur toile
H. 298 ; L. 244,8 cm
Envoi de l'État en 1837 ; dépôt du Centre national des arts plastiques
Inv. A 21