L'Invention des reliques de saint Gervais et saint Protais

Information sur l’artiste
Philippe de Champaigne [Bruxelles, 1602 - Paris, 1674]

Date de l’œuvre libre
1657-1660
Philippe de Champaigne, L'Invention des reliques de saint Gervais et saint Protais,1660.
Philippe de Champaigne,
L'Invention des reliques de saint Gervais et saint Protais, 1660.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Contenu

Ce tableau est l’un des six cartons de tapisserie commandés par les marguilliers de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais à Paris pour en décorer la nef et le chœur. La largeur de ces immenses toiles correspond à l’intervalle entre deux pilastres, auxquels les tapisseries étaient destinées à être suspendues.

Une seule suite a pu être tissée, dont il ne subsiste que cinq panneaux, conservés au musée du Petit Palais à Paris. La commande de ces cartons est passée à Eustache Le Sueur en 1651, mais celui-ci n’a le temps de livrer que le premier de la série, ainsi que les dessins pour le second carton, La Flagellation de saint Gervais, conservé au musée de Lyon, avant de trouver la mort en 1655. La commande échoit ensuite à Sébastien Bourdon, qui ne réalise qu’un seul carton, conservé au musée d’Arras, Le Martyre de saint Gervais. C’est finalement à Philippe de Champaigne qu’est confiée en 1657 la tâche de peindre les trois dernières compositions, Saints Gervais et saint Protais apparaissant à saint Ambroise et La Translation des corps des saints Gervais et Protais étant conservés au musée du Louvre.

 

Saint Gervais et saint Protais, fils des saints Vital et Valérie et bienfaiteurs des pauvres, furent arrêtés sur ordre de Néron et condamnés à être flagellé pour l'un et décapité pour l'autre. Le carton de Lyon relate l’épisode de la découverte des dépouilles des saints Gervais et Protais en 386, suite aux recherches menées par l’évêque de Milan saint Ambroise. Les corps de ceux qui ont refusé de sacrifier aux idoles sont en train d’être exhumés au moyen d’un treuil, pour être conduits à la cathédrale de Milan, où ils seront inhumés. Le grand nombre de personnes présentes, le coloris vif, l’accent mis sur les expressions et la tension qui animent les corps rendent la scène particulièrement vivante.

 

Le choix du programme iconographique et sa traduction par un réalisme sans concession procèdent du renouveau du culte des saints instauré après le Concile de Trente (1543-1565).

Descriptif de l'œuvre
Description de l’œuvre

1657-1660
Huile sur toile
H. 360 ; L. 681 cm
Envoi de l'État en 1811
Inv. A 103