Du cloître au jardin
Le saviez-vous ?
Le musée se situe dans une ancienne abbaye du 17e siècle. Le jardin était auparavant un cloître avec un bassin central, des orangers, des ifs, des plantes exotiques en pot et des sculptures. Seules les religieuses de l’abbaye avaient accès à cet espace clos.
Après la Révolution française et le départ des religieuses, le musée est créé et le cloître devient accessible au public. À cette époque, des fragments d’architecture antiques sont exposés sous les arcades. Ils sont aujourd’hui conservés à Lugdunum – Musée et théâtres romains.
Un premier réaménagement du jardin a lieu à partir de 1832. Sur les terrasses, une balustrade en pierre ornée de vases décoratifs remplace une barrière de fer forgé. On place au-dessus des arcades des moulages des frises antiques grecques du Parthénon d’Athènes et du Monument des Néréides de Xanthos.
L’architecte Abraham Hirsch (1828-1913) restructure le jardin entre 1879 et 1883. Le peintre Louis Bardey (1851-1915) décore les voûtes des galeries. Au-dessus des arcades, sont installés des médaillons en bronze représentant des artistes lyonnais célèbres, sur fond de mosaïques. Les niches accueillent des copies en plâtre de statues antiques célèbres.
Les sculptures du jardin. Du 19e siècle au 21e siècle
Bienvenue ! Votre visite du musée commence dès le jardin, avec quatorze sculptures à découvrir.
Depuis le milieu du 19e siècle, le jardin du musée présente un ensemble de sculptures originales, qui retrace une histoire de la sculpture, du 19e au 21e siècle. Giotto traçant sur le sable une tête de bélier (1838-1842) de Jean François Legendre-Héral s’inscrit dans l’héritage du néoclassicisme, tandis que Chactas en méditation sur la tombe d’Atala (1836) de Francisque Duret ouvre vers le romantisme. Premier essai (1861-1868) d’André Delorme, Faune ivre (1863-1870) de Léon Cugnot et Démocrite méditant sur le siège de l’âme (1868) de Léon Delhomme illustrent l’apogée du goût classique au milieu du 19e siècle.
Sous la galerie ouest, se trouvent trois oeuvres monumentales en marbre : Castalie (1873-1883) d’Eugène Guillaume, Agar (1893-1897) de François Sicard, et Gilliatt et la pieuvre (1879-1890) d’Émile Joseph Carlier.
Deux bronzes d’Auguste Rodin introduisent la modernité en sculpture : La Méditation avec bras (après 1900), dépôt récent du musée Rodin, et surtout L’Ombre (1902-1904), oeuvre majeure de la collection, acquise de l’artiste de son vivant.
Carpeaux au travail (1908-1910) d’Antoine Bourdelle développe un expressionnisme des formes, tandis que le Jeune athlète (1908) de Jean Larrivé s’inscrit dans le « retour au style », un courant artistique du début du 20e siècle qui tente de retrouver la clarté et l’équilibre de la sculpture antique, sans toutefois l’imiter.
Deux oeuvres contemporaines sont exposées dans le jardin : Terra, une oeuvre invisible car enfouie dans la terre pendant une performance de l’artiste Claudio Parmiggiani réalisée en 1989 et Ligne indéterminée de Bernar Venet, installée en 2018 en résonance avec une exposition organisée au macLYON.