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Accrochage Jacques Truphémus

Exposition-dossier 11 décembre 2013 - 14 janvier 2014
Visuel principal
Introduction

A l’occasion de la parution de l’ouvrage Jacques Truphémus en famille par RH Éditions en décembre 2013, le musée des Beaux-Arts de Lyon a présenté un accrochage d’une dizaine d’œuvres de l’artiste.

Les réalisations les plus récentes de Jacques Truphémus ont été montrées en compagnie de deux œuvres des années soixante-dix issues des collections du musée.
L’ensemble de ces œuvres fut visible jusqu’au 14 janvier 2014 dans les collections du XXe siècle du musée, au côté d’œuvres d’Édouard Vuillard et de Pierre Bonnard. Quelques photos noir et blanc tirées de l’ouvrage Jacques Truphémus en famille ont été présentées devant la librairie du musée jusqu’au 7 janvier 2014.

Du 11 décembre 2013 au 14 janvier 2014

Né à Grenoble en 1922, Jacques Truphémus s'installe à Lyon dès 1942. Il y fréquente le musée des Beaux-Arts où il découvre notamment les peintures des artistes Pierre Bonnard et Édouard Vuillard. Il en retient une sensibilité particulière à la lumière et ses effets, qu’il ne cessera alors d’explorer et de chercher à traduire, par l'exploration de nuances de blancs comme par le traitement de la couleur.

Ses œuvres les plus récentes, réalisées lors de ses retraites estivales dans les Cévennes, témoignent d'une liberté et d'une vitalité nouvelle. L’artiste, qui déclinait davantage les teintes sourdes, privilégie plus tard une palette aux tonalités plus vives, dans des compositions où l’architecture s'efface au profit d'une végétation luxuriante.

Jacques Truphémus confie au sujet des artistes de la collection du musée qui l’ont marqué : « Ils forment une famille, à laquelle j’espère humblement appartenir. » Le dialogue instauré entre leurs œuvres a permis d’évoquer cette filiation.

truphemus-jacques_au-cafe_1975
Jacques Truphémus,
Au Café, 1975.
© ADAGP, Paris, 2021. Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

Liste des œuvres exposées :

Papiers, 1980, huile sur toile

Nature morte au pot vert, 2013, huile sur toile

Paysages Cévennes, 2013, huile sur toile

Terrasse à Cauvalat, 2013, huile sur toile

Le parc des châtaigniers au Vigan, 2013, huile sur toile

Terrasse au Cauvalat, 2013, huile sur toile

Cévennes, ciel bleu, 2013, huile sur toile

Au Café, 1975 , huile sur toile

La Verrière de l'atelier, 1977 , huile sur toile

Jacques Truphémus,
La Verrière dans l'atelier,1977
© ADAGP, Paris, 2021. Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Citation
Je trouve dans les Cévennes un silence et une solitude qui me sont nécessaires. Environné de verdure et d’espace, je passe la plus grande partie de la journée à l’atelier pour des séances de peinture quotidiennes de plus de six heures d’affilée.
Auteur citation
Jacques Truphémus, 2005
Bloc dossier de l’exposition
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Tony Garnier et l’Exposition internationale urbaine de 1914

Accrochage 11 décembre 2013 - 18 mars 2014
Visuel principal
Tony Garnier
Tony Garnier,
Une Cité industrielle, usine métallurgique.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Introduction

À l’occasion du centenaire de l’Exposition internationale urbaine de 1914, le musée des Beaux-Arts s’associe aux musées Gadagne à travers la présentation d’un choix d’œuvres de l’architecte Tony Garnier (1869-1948). En 1917, ce dernier publie Une cité industrielle, ouvrage fondateur de l'urbanisme au XXe siècle qui, pour la première fois, projette la construction d’une ville entièrement en béton.

Du 11 décembre 2013 au 18 mars 2014
Information horaires

Salle des pastels, 2e étage du musée

Grand prix de Rome d’architecture 1899, Garnier se voit confier par Édouard Herriot, nouvellement élu maire de Lyon en 1905, sa première commande d’envergure : les abattoirs du quartier de La Mouche au sud de la ville (actuelle Halle Tony Garnier, 1906-1928). En 1914, cet ensemble, alors inachevé, accueille l’Exposition internationale, trois ans avant la publication d’Une Cité industrielle, qui en reprend l’organisation rationnelle. La toiture à degrés de la grande halle des abattoirs, modèle de construction métallique de grande ampleur, est ainsi reprise dans la Vue des chantiers de constructions navales.

Tony Garnier
Tony Garnier,
Une Cité industrielle, usine métallurgique.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

 

Précurseur de l’architecture et de l’urbanisme contemporains, Garnier s’est également illustré en matière d’arts décoratifs et d’aménagements intérieurs, comme en témoigne ci-dessous la Vue de la villa de l’architecte à Saint-Rambert (Lyon, 1910-1912). Le jeu volumétrique des sièges en béton recouvert de céramique, comme l’intégration du mobilier aux murs, constituent alors les caractéristiques d’une construction moderne. Garnier compte ainsi parmi les figures majeures de l’architecture européenne du début du XXe siècle, aux côtés des avant-gardes viennoise ou allemande, qui poseront les fondements d’une architecture rationnelle et géométrique, à laquelle le béton armé offrira ses potentialités techniques et plastiques.

Tony Garnier,
Projet pour une terrasse de villa.
Image © Lyon MBA - Photo Martial Couderette
Bloc contenu

Œuvres visibles dans la salle des pastels

1- Jeanne Bardey, Tony Garnier, Vers 1932, Bronze, Acquis de l’artiste, 1932

2- Tony Garnier, Une cité industrielle : vue des chantiers de constructions navales, 25 mai 1917, Tirage sur papier rehaussé d'aquarelle et de gouache, Don Madame Garnier, 1952

3- Tony Garnier, Une cité industrielle : vue de la terrasse sur la vallée, 31 novembre 1917, Tirage sur papier rehaussé d'aquarelle et de gouache, Don Madame Garnier, 1952 Inv. 1952-35

4-Tony Garnier, Une cité industrielle : vue des hauts fourneaux, 3 juillet 1917, Tirage sur papier rehaussé d'aquarelle et de gouache, Don Madame Garnier, 1952

5- Tony Garnier, Une cité industrielle : vue d’ensemble des services sanitaires, 30 novembre 1917, Tirage sur papier rehaussé d'aquarelle et de gouache, Don Madame Garnier, 1952

6- Tony Garnier, Une cité industrielle : vue du barrage 30 novembre, 1917, Tirage sur papier rehaussé d'aquarelle et de gouache, Don Madame Garnier, 1952

7- Tony Garnier, Projet d’aménagement du confluent Saône-Rhône, 26 mars 1924, Tirage sur papier, Versement du musée Guimet de Lyon, 1969

8- Tony Garnier, Marché aux bestiaux et abattoirs de Lyon, 21 septembre 1917, Tirage sur papier, Don anonyme, 1982

9- Tony Garnier, Villa de l’architecte à Saint-Rambert : étude pour la cheminée de la chambre à coucher, 14 janvier 1922, Crayon et fusain sur papier calque, Versement du musée Guimet de Lyon, 1969

10- Tony Garnier, Bourse du travail : projet d’une salle de séances, 25 septembre 1922, Crayon et encre sur papier calque, Don Madame Garnier, 1952

11- Tony Garnier, Vue de Rome : la Villa Médicis, 10 juin 1903, Aquarelle, crayon et gouache sur papier, Don Madame Garnier, 1952

Bloc dossier de l’exposition
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La donation André Dubois

Exposition-dossier 12 mars - 14 juin 2014
Visuel principal
Gleizes
Albert Gleizes,
Terre et ciel, 1935.
© ADAGP, Paris, 2020. Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Introduction

Cette présentation rend hommage à la générosité du collectionneur lyonnais André Dubois (1931-2004) qui consentit au musée des Beaux-Arts de Lyon un legs venant enrichir considérablement ses collections d'art moderne. Avec plus de vingt-quatre peintures et vingt-sept œuvres graphiques, le musée possède l'ensemble le plus complet dans les collections publiques françaises d'œuvres d'Albert Gleizes et de ses disciples.

Du 12 mars 2014 au 14 juin 2014
Information horaires

Salle 200 - 2e étage du musée, entrée des collections XXe

Après une formation artistique à Lyon et à Bourges, André Dubois rencontre en 1951 les peintres Albert Gleizes et Juliette Roche-Gleizes. L'année suivante, il séjourne à Moly-Sabata (Isère), sur les bords du Rhône, siège d’une confraternité d'artistes réunie par Gleizes en 1927. La fréquentation directe de cette communauté fait d’André Dubois un véritable « connaisseur » de leur art, un « œil » au sens le plus fort du terme. Au début des années 1970, il devient ainsi l’un des rares spécialistes français d'Albert Gleizes et de ses disciples Robert Pouyaud, Jean Chevalier, Paul Regny ou encore Andrée Le Coultre, qu’il collectionne assidûment.

Son goût pour le cubisme et ses héritiers n'empêche cependant pas André Dubois de porter son regard sur d'autres œuvres. L’ensemble légué au musée des Beaux-Arts de Lyon témoigne du goût et des centres d’intérêt d’un collectionneur peu conventionnel qui fait voisiner les toiles de Gleizes avec celles d’artistes plus marginaux : Christian d'Orgeix, Max Schoendorff, Philippe Dereux, Claude Bellegarde ou Fleury-Joseph Crépin.

 

 

 

 

 


Œuvres à découvrir dans la salle 200

André DuboisSans titre, 1960 

André DuboisLa grande cascade près de Tlemcenvers 1960

Phillipe DereuxLe bouquet de fête1967

Phillipe DereuxL’arbre rouge1963

Phillipe Dereux, La rose des vents1964

Phillipe DereuxLes interdictions1961

Joseph-Fleury CrépinTableau merveilleux1948

Joseph-Fleury CrépinSans titre (n°227) Composition1944

Claude BellegardeHistoire de l’œil1967

Gleizes
Albert Gleizes,
Terre et ciel, 1935.
© ADAGP, Paris, 2020. Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

Andrée Le CoultreLa coiffure Composition

Jean ChevalierDéveloppement mélodique1955

Robert PouyaudMétaphysique1946

Albert GleizesArabesque1951

Juliette Roche-GleizesLe Porron1916

Juliette Roche-GleizesFleurs dans un verreavant 1920

Albert GleizesTerre et ciel1935

Albert GleizesFigure1921

Albert GleizesComposition1933

Albert GleizesFigure dans un arc-en-ciel1934

Albert GleizesLumière1932

André DuboisOctogone informel1960

Paul Regny, Lenteur1964

Bloc dossier de l’exposition
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Hommage à Etienne-Martin

Exposition-dossier 8 octobre - 10 novembre 2014
Visuel principal
Etienne-martin_Hommage-brown
Etienne-Martin,
Hommage à Brown, 1988-1990.
© ADAGP Paris 2020. Image © Lyon MBA – Photo Alberto Ricci
Introduction

Dossier de presse

À l’occasion de l’acquisition de la sculpture Hommage à Brown (1988-1990) grâce à la générosité du Cercle Poussin, à la participation de la Ville de Lyon et du F.R.A.M., le musée des Beaux-Arts rend hommage à Étienne-Martin (Loriol, 1913 – Paris, 1995), figure majeure de la sculpture du XXe siècle. Un parcours ponctuant la collection d’art moderne présente quinze œuvres de l’artiste, issues pour la plupart de donations récentes et de prêts de collectionneurs particuliers.

Du 25 juin 2014 au 16 septembre 2014
Information horaires

Parcours dans la collection du XXe siècle – Deuxième étage du musée        

De La Sauterelle (1933), grand nu emblématique des années de formation, à Ecce Homo (1993), l’œuvre de l’artiste est représenté dans toute son étendue chronologique. Il témoigne, sculpture après sculpture, des enjeux de son temps, érigeant en 1945 une Pietà en écho à la libération des camps, opposant en 1983 la petite forme ludique du Nautilus à la course généralisée à l’armement, ou investissant l’espace public avec des sculptures abstraites et des éléments d’architecture.

Récompensé par de nombreux prix nationaux et internationaux, Étienne-Martin s’inscrit dans l’histoire de l’art du XXe siècle par la liberté dévolue au matériau employé et par la diversité de ses inspirations : ainsi, Hommage à Brown, acquis récemment par le musée des Beaux-Arts de Lyon, grâce au mécénat du Cercle Poussin, associe la forme d’un totem, empruntée à d’autres civilisations, à des surfaces peintes caractéristiques de la sculpture moderne, de Gaston Chaissac à Georg Baselitz. Dans le parcours est également présentée une œuvre de Jacques Brown, en écho à Hommage à Brown : Étienne-Martin ou le génie écrasant les envieux, les âmes et la médiocrité. L’œuvre est un hommage fantasmé de Brown à Étienne-Martin, qui avait découvert et soutenu son travail dès les années 1950 et qui fut l’un de ses amis les plus proches.

Le prêt de quelques-uns des dessins diagrammatiques d’Étienne-Martin, conçus comme les pages d’un livre, fascinants par leur format, par leur complexité, complète ce parcours qui fait suite à l’exposition L’Atelier d’Étienne-Martin , présentée au musée du 22 octobre 2011 au 23 janvier 2012. Les œuvres du parcours consacré à Étienne-Martin sont exposées dans les différentes salles de la collection d’art moderne.

Etienne-martin_Hommage-brown
Etienne-Martin,
Hommage à Brown, 1988-1990.
© ADAGP Paris 2020. Image © Lyon MBA – Photo Alberto Ricci
Bloc contenu
Étienne-Martin, Ecce homo, 1993 © ADAGP, Paris 2018
Étienne-Martin,
Ecce homo, 1993
ADAGP, Paris 2021 © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Etienne-Martin,
La Sauterelle, 1933.
ADAGP, Paris 2021 © Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Bloc dossier de l’exposition
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Dialogue avec la Fondation Bullukian

Exposition-dossier 8 octobre - 10 novembre 2014
Visuel principal
Introduction

Le musée des Beaux-Arts de Lyon et la Fondation Bullukian font, pour la première fois, dialoguer leurs collections à travers la présentation de dix-sept œuvres d’artistes modernes et contemporains.

Bâtisseur et industriel, Napoléon Bullukian (1905-1984) fut aussi collectionneur et mécène et manifesta un profond attachement au musée des Beaux- Arts de Lyon. La commémoration du 30e anniversaire de sa disparition est l’occasion de réaffirmer l’importance et l’actualité des collaborations entre les acteurs de la vie culturelle lyonnaise et de rappeler le généreux soutien de la Fondation Bullukian au musée des Beaux-Arts de Lyon pour la nouvelle édition du guide de ses collections à paraître fin octobre.

Depuis sa création en 1985, la Fondation Léa et Napoléon Bullukian soutient la recherche dans le domaine de la santé, les œuvres sociales arméniennes, mais également la création artistique par le biais d’expositions et de mécénat.

Aux côtés des artistes rhônalpins André Cottavoz (1922-2012), Jean Couty (1907-1991), Max Schoendorff (1934-2012) et Jacques Truphémus (né en 1922), cet accrochage met également à l’honneur la jeune création avec des œuvres de Jérémy Gobé (né en 1986) et Linda Sanchez (née en 1983), lauréats des Prix Bullukian 2011 et 2013. Cette dernière est par ailleurs présentée à la Fondation Bullukian qui lui consacre sa première exposition personnelle autour du projet Incidents de surface, du 10 octobre au 27 décembre 2014.

Du 8 octobre 2014 au 10 novembre 2014
Tarif

Le nouveau Guide des collections du musée des Beaux-Arts de Lyon

Cet ouvrage est publié fin octobre 2014, avec le soutien de la Fondation Bullukian par Fage éditions. Il compte 250 notices réparties en 6 sections selon l’articulation des collections et livre les clés pour apprécier la richesse exceptionnelle des collections du musée des Beaux-Arts de Lyon.

Information horaires

Salle 200, Collections du XXe siècle

Bloc dossier de l’exposition
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Jean Martin (1911-1996) Les années expressives

Exposition-dossier 3 mars - 4 juin 2012
Visuel principal
Introduction

À la suite de l’exposition Le Poids du monde. Marcel Michaud (1898-1958), le musée des Beaux-arts de Lyon rend hommage au peintre lyonnais Jean Martin.

En 2009, le musée reçoit en donation de la femme de l'artiste, le tableau Les Aveugles (1937) ainsi qu'un ensemble de dessins des années 1930-1940. Aujourd’hui, l'exposition permet de découvrir le parcours de l’une des personnalités artistiques majeures de l’entre-deux-guerres.

Jean Martin Les Aveugles 1937.
Jean Martin,
Les Aveugles, 1937.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Du 3 mars 2012 au 4 juin 2012
Tarif

Commissariat

Jean-Christophe Stuccilli, attaché de conservation au musée des Beaux-Arts de Lyon

Salle 200, Collections du XXe siècle

Information horaires
Vidéo

Fils d’ouvrier, Jean Martin est né à Lyon, dans le quartier industriel de Vaise, en 1911. Artiste autodidacte, il s’initie à la peinture auprès du peintre Lucien Féchant, sociétaire du salon du Sud-Est, et se lie à ses débuts avec le peintre Jean Couty et le sculpteur Georges Salendre, avec lesquels il expose à partir de 1935 à la galerie du décorateur André Sornay, rue Paul Chenavard, non loin du musée des Beaux-Arts. Dès 1933, il participe au salon d’Automne où son envoi est salué par le poète, critique et galeriste Marcel Michaud, puis expose annuellement au salon du Sud-Est à partir de l’année suivante.

Durant les années 1930, il développe une peinture réaliste et sociale marquée par les peintres du XVIe siècle allemand, particulièrement Grünewald, ainsi qu’en témoigne Le Crucifié (1937). Une autre ascendance revendiquée par l’artiste est celle de l’expressionnisme allemand contemporain sous ses formes les plus diverses. Ainsi, Les Aveugles sont-ils associés par la critique au ballet politique La Table verte (1932), création du chorégraphe allemand Kurt Jooss, joué à Lyon au théâtre des Célestins en mai 1937 ; ou encore, à l’atmosphère inquiétante du film Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau (1922).

Jean Martin se révèle tout aussi attentif à l’expressionnisme flamand contemporain du groupe de Laethem-Saint-Martin, découvert au musée de Grenoble à la faveur de l’exposition L’Art belge, organisée par Andry-Farcy en 1927. En 1933, sa rencontre avec Marcel Michaud est déterminante et marque le début d’une profonde amitié. Au salon des Indépendants de 1938, le critique Henri Héraut, fondateur du groupe Forces Nouvelles, retient le tableau Les Aveugles pour la seconde exposition du groupe Nouvelle Génération qu’il organise à Paris à la galerie Billiet-Vorms, en marge des débats autour de la querelle du réalisme, et à laquelle contribuent les peintres Georges Rohner, Robert Humblot, Francis Gruber ou encore le sculpteur Germaine Richier.

Théodore Blanc et Antoine Demilly Jean Martin à Lyon_vers 1935
Théodore Blanc et Antoine Demilly
Jean Martin à Lyon vers 1935
Théodore Blanc et Antoine Demilly

Sous l’Occupation, Martin expose régulièrement à Lyon à la galerie Folklore, puis à Marseille à la galerie Jouvène, alors animée par le marchand parisien Jacques Tedesco. Dans ces années-là, Jean Martin parvient à une maîtrise picturale d’une rare expressivité plastique, qui suscite l’admiration de nombreux critiques. En 1940, il collabore aux côtés de l’éditeur Marc Barbezat à la naissance de la revue L’Arbalète, dont il dessine la première de couverture et dans laquelle seront publiés les premiers textes de Jean Genet, de Jean Wahl ou de René Tavernier. En 1943, Barbezat crée, à la suite de la revue, les Éditions de L’Arbalète dont la première publication est le recueil Dessins par Jean Martin, suivi en 1945 de la première édition de Chants secrets de Genet.

Entre 1945 et 1947, Martin expose annuellement à Paris chez Katia Granoff, rencontrée lors de son exil lyonnais. Installé à Paris à partir de 1946, il produit de nombreux décors et costumes pour le théâtre, notamment pour les compagnies de Raymond Hermentier, de Jean-Marie Serreau et de Louis Jouvet. En 1952, il fonde avec son épouse, Rosette, la galerie Art & Tradition Chrétienne, rue Saint-Sulpice, participant activement au renouveau de l’art sacré, auquel la Reconstruction donnera une forte impulsion. Dès lors, l’artiste voue sa prédilection à l’intemporalité médiévale, créant des images fortement empreintes d’idéalisme roman et byzantin, à la faveur de la redécouverte de la peinture à la tempera auprès de maîtres orientaux.

Bloc dossier de l’exposition
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Auguste Morisot doublon

Exposition-dossier 29 mai - 21 septembre 2015
Visuel principal
Auguste Morisot, Autoportrait
Auguste Morisot,
Autoportrait, 1885.
Image © Lyon MBA – Photo Alain Basset
Introduction

Dessinateur, peintre, graveur, maître-verrier et décorateur, Auguste Morisot est un artiste aux nombreux talents. Né en 1857 à Seurre, en Bourgogne, il fait carrière à Lyon puis se retire à Bruxelles, où il meurt à l’âge de quatre-vingt- quatorze ans. Tout en exposant ses créations aux Salons lyonnais, Morisot dédie sa vie à l’enseignement du dessin dans la classe d’ornement de l’École des beauxarts de la ville, qu’il avait fréquentée en tant qu’élève.

À l’issue de ses études, il est missionné comme aquarelliste d’une expédition scientifique qui sillonne le fleuve Orénoque (Vénézuela) pendant dix-huit mois. Il restera longtemps marqué par le jeu des rais de lumière filtrant à travers la futaie de la forêt vénézuélienne, qu’il compare aux verrières gothiques.

En 1898, Morisot reçoit sa première commande publique : la réalisation des cartons de vitraux religieux pour l’église Saint-Symphorien de Trévoux, dans l’Ain. Il est également l’auteur de nombreuses verrières civiles, exécutées pour une clientèle liée à son entourage, voire pour lui-même.

Depuis 1991, le musée des Beaux-Arts de Lyon enrichit un fonds consacré à l’artiste, initialement constitué du vitrail Jour et Nuit et de cinq études préparatoires. En 2007, le musée acquiert onze vitraux et deux aquarelles auprès de l’arrière-petite-fille d’Auguste Morisot. L’année suivante, cet ensemble est augmenté de quatorze dessins grâce à la générosité de Paul Gauzit qui, le premier, avait révélé l’artiste dans sa galerie Le Lutrin.

En 2012, l’exposition Auguste Morisot, du crayon au vitrail  fait connaître son œuvre au public. Paul Gauzit offre alors au musée un autoportrait de l’artiste. Grâce à un don anonyme en 2014, un second autoportrait ainsi qu’une Cueillette des pommes sont les premières gravures d’Auguste Morisot à rejoindre les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon.

Du 29 mai 2015 au 21 septembre 2015
Tarif

Salle des Pastels - 2e étage du musée

Bloc dossier de l’exposition
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Georges Adilon

Exposition-dossier 29 mai - 24 août 2015
Visuel principal
Introduction

Plus connu pour son œuvre architectural, Georges Adilon, également peintre, fait l’objet d’une exposition, suite à deux donations exceptionnelles au musée. Le parcours proposé donne à voir le passage des paysages et natures mortes tendant vers l’abstraction à un œuvre graphique marqué par l’échelle monumentale et le choix de contraintes formelles délibérées.

Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Lyon en 1949, Georges Adilon apparait sur la scène artistique dans le milieu des années 1950 : sa première exposition personnelle à Paris se tient en 1957. Il est alors assimilé par la critique à l’École lyonnaise, aux côtés de ses camarades des Beaux-Arts Jacques Truphémus, André Cottavoz, Jean Fusaro, Henri Lachièze-Rey et Odette Ducarre.

Au tournant des années 1960, sa peinture s’éloigne du courant lyonnais, lorsqu’il se tourne vers l’abstraction : des formes flottent dans un espace coloré fortement structuré par des empâtements géométriques. Seul le titre rattache l’œuvre au genre de la nature morte ou du paysage.

En 1980, Georges Adilon établit un protocole basé sur des contraintes techniques et formelles - de la laque glycérophtalique noire sur du papier offset de 170 gr d’ARJOMARI© de dimension 92 x 130 cm -, voué à perdurer. Ses œuvres sont dès lors intitulées selon leur date de réalisation.

 

Du 29 mai 2015 au 24 août 2015
Tarif

Le musée des Beaux-Arts de Lyon bénéficie d’une donation des descendants de François et Ninon Robelin, galeristes et collectionneurs, ainsi que de celle de l’épouse de l’artiste, Jacqueline et de ses enfants. Associant des œuvres peintes, moins bien représentées dans les collections publiques, à des œuvres graphiques, cette exposition ravive en outre une continuité féconde entre les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon, et celle du Musée d’art contemporain de Lyon, anciennement installé dans les murs du Palais Saint-Pierre.

Information horaires

Espace d'expositions temporaires - 1er étage du musée

Bloc dossier de l’exposition
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Raymond Grandjean

Exposition-dossier 27 novembre 2014 - 30 mars 2015
Visuel principal
grandjean
Raymond Grandjean
Chateau balkanique, vers 1948
© R. Grandjean image © Lyon MBA_photo Alain Basset
Introduction

Le musée des Beaux-arts met à l’honneur Raymond Grandjean (1929-2006). Personnalité lyonnaise haute en couleurs, ce peintre autodidacte et anticonformiste a su dialoguer avec nombre de maîtres et mouvements contemporains sans jamais trahir sa pâte personnelle.

Humour et poésie se déclinent ainsi à travers paysages urbains, compositions Pop, variations abstraites et collages d’inspiration surréaliste – sans oublier les revues auto-éditées où le peintre mêle, en pataphysicien, aphorismes, images déplacées et jeux de mots.

Du 27 novembre 2014 au 30 mars 2015
Tarif

Collections modernes, 2e étage du musée

 

Bloc dossier de l’exposition
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Regard sur la scène artistique lyonnaise au XXe siècle

Exposition-dossier 4 décembre 2015 - 4 juillet 2016
Visuel principal
Introduction

L'accrochage selon Patrice Beghain (ancien élu à la culture de la ville de Lyon et donateur) :

"Alors que les principales œuvres de nos collections d’art moderne sont exposées pendant plusieurs mois au Mexique, les salles qui leur sont d’ordinaire dévolues proposent un accrochage consacré à la scène artistique lyonnaise au XXe siècle.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des expositions qui, notamment depuis une dizaine d‘années, ont été consacrées à des artistes, à des groupes ou à des personnalités qui, tout au long du siècle dernier, ont marqué la vie artistique lyonnaise.

Cette présentation, qui ne saurait prétendre à l’exhaustivité, s’appuie  d’abord sur le fonds du musée, dont le contenu témoigne de la façon dont les responsables successifs des collections publiques lyonnaises ont, avec des fortunes diverses, appréhendé la scène artistique locale et du nombre et de la qualité des dons qui ont permis de les développer.

L’accrochage est complété par des emprunts à d’autres institutions, notamment :
- le Musée municipal Paul-Dini de Villefranche-sur-Saône,
- le Musée d’art contemporain de Lyon
- et la collection du FRAC Rhône-Alpes gérée, à Villeurbanne, par l’Institut d’art contemporain.
Elle est aussi enrichie de prêts significatifs de collectionneurs particuliers, qui témoignent du rôle important que ceux-ci ont joué dans l’appréciation  et la transmission des œuvres des artistes lyonnais du XXe siècle.

Tel qu’il se présente, dans la diversité des parcours et la variété des expressions, cet accrochage vise à rendre compte à la fois de la richesse et de la singularité de la création artistique à Lyon au cours du XXe siècle et des relations qu’elle entretient avec le mouvement général des arts.

Du 4 décembre 2015 au 4 juillet 2016
Tarif

Une grande partie des collections du XXe siècle du musée ayant été exposée à Mexico, jusqu'en juillet 2016, le musée a proposé un nouvel accrochage de sa section moderne et contemporaine axé sur la scène artistique lyonnaise au XXe siècle, de Pierre Combet-Descombes jusqu’à la génération qui émerge dans les années 1980 :
- Stéphane Braconnier,
- Christian Lhopital,
- Marc Desgrandchamps,
- Patrice Giorda...
Appuyée sur le fonds même du musée, complétée par des emprunts à d’autres collections publiques et à des collections particulières, cette présentation souhaite mettre en évidence quelques figures et quelques moments-clés de cette période à Lyon, et permet aussi de s’interroger sur la singularité de la scène artistique lyonnaise.

Commissaires d’exposition
Sylvie Ramond, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon
Patrice Beghain, auteur d'Une histoire de la peinture à Lyon (Éd Bachès, 2011) 

Bloc dossier de l’exposition