Retour à la programmation #Exposition archivée

Poussin et l'amour

Visuel principal
Introduction

Le génie de Nicolas Poussin n’a pas encore livré tous ses secrets. L’artiste est toujours considéré comme le maître de l’école classique française, l’archétype du peintre-philosophe. Qui sait aujourd’hui qu’il s’est également adonné au pur plaisir de peindre, en déployant une iconographie des plus licencieuses, et que certains de ses tableaux ont été jugés si érotiques qu’ils ont été mutilés, découpés, voire détruits, dès le XVIIe siècle ? 

 

C’est grâce au thème de l’Amour, -qui a rarement été aussi central dans l’œuvre d’un artiste-, que l'exposition fera découvrir un Poussin inconnu, séducteur et séduisant, qui s’est fait remarquer par l’hédonisme titianesque de ses premiers tableaux romains, où les modalités de la domination de l’Amour sur les hommes comme sur les dieux sont déclinées et mises en scène à travers les mythes de l’antiquité gréco-romaine. L’Amour a constitué un sujet et une inspiration constante pour l’artiste, jusqu’aux derniers chefs-d’œuvre, méditations picturales sur les ressorts de la puissance inflexible de l’Amour, aussi bien créatrice que destructrice. Bien loin de l’image austère du peintre-philosophe, qui s’est imposée pour le grand public, il faut aujourd’hui montrer un Poussin sensuel, voire érotique, mais aussi peintre-poète proposant une méditation profonde sur la puissance universelle et tragique de l’amour.

En organisant une exposition consacrée à « Poussin et l’amour », le musée des Beaux-Arts de Lyon entend mettre à l’honneur l’acquisition de La Mort de Chioné de Nicolas Poussin réalisée en 2016, comme il le fit en 2008 en organisant une exposition faisant écho à l’acquisition, en 2007, de La Fuite en Égypte du même artiste. Le peintre
séjourna à de nombreuses reprises à Lyon et il fut lié à la ville par un important réseau de relations amicales et commerciales qu’il y développa. C'est ainsi que La Mort de Chioné a été peinte pour le soyeux lyonnais Silvio I Reynon lors d'un séjour à Lyon de Poussin, vers 1622.

Une quarantaine de peintures et de dessins de Poussin figureront dans l’exposition qui s’articulera en cinq sections. Deux dossiers associeront plus spécifiquement un tableau avec un groupe de dessins, un premier autour de La Mort de Chioné du musée de Lyon et un second autour d’Apollon amoureux de Daphné du musée du Louvre.


Commissariat :

Nicolas Milovanovic, Conservateur en chef du Patrimoine, Département des Peintures, musée du Louvre
Mickaël Szanto, Maître de conférences, Sorbonne Université
Ludmila Virassamynaïken, Conservatrice en chef du Patrimoine, en charge des peintures et sculptures anciennes, musée des Beaux-Arts de Lyon

Avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre.

L'exposition bénéficie du soutien du Club du musée Saint-Pierre, mécène principal de l'exposition, grâce auquel le tableau de Nicolas Poussin, La Mort de Chioné, est entré dans les collections du musée.

Picasso / Poussin / Bacchanales

Pensée dans la continuité de l’exposition Poussin et l’amour, une exposition-dossier propose d’interroger la place de l’héritage de Poussin dans la construction de l’imaginaire érotique inspiré de l'antique chez Picasso. Entre le 19 et le 25 août 1944, Picasso exécute une esquisse et une gouache d’après le Triomphe de Pan (1636) de Nicolas Poussin. Le Triomphe de Pan de Picasso de 1944 s’inscrit dans un corpus particulièrement riche de créations sur le thème du plaisir et des excès de la fête dionysiaque. 

Une exposition organisée dans le cadre de la "Célébration Picasso 1973-2023 : 50 expositions et évènements pour célébrer Picasso".

 

 

L’exposition est organisée en collaboration avec le Musée national Picasso – Paris

 

 

 

 

Du 26 novembre 2022 au 5 mars 2023
Tarif

12€ - 7€ - gratuit voir conditions
Billet donnant accès à l'exposition et aux collections permanentes

Tarif réduit pour les abonnés Técély sur présentation de la carte.

Acheter votre billet
Information horaires

Exposition ouverte du mercredi au lundi de 10h à 18h, le vendredi de 10h30 à 18h00.
Fermée les mardis et jours fériés. 

Retour à la programmation #Exposition archivée

À la recherche des hiéroglyphes oubliés.

Jean-François Champollion / François Artaud
Visuel principal
Introduction

Le musée s’associe à la célébration du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, en 1822, à travers la relation scientifique et amicale qu’entretinrent pendant plus de vingt ans le premier directeur du musée de Lyon, François Artaud (1767-1838), et Jean-François Champollion (1790-1832).

À une époque où les inscriptions hiéroglyphiques étaient peu nombreuses dans les collections, Artaud s’employa à fournir des textes originaux à Champollion, source indispensable à la compréhension de l’écriture des anciens Égyptiens. Il joua également un rôle important dans ses contacts avec le milieu des collectionneurs et des grands marchands d’antiquités égyptiennes, notamment le célèbre Bernardino Drovetti.

L’exposition présente le rôle d’Artaud tout au long de la vie de Jean-François Champollion et met l’accent sur l’importance de l’Égypte antique à Lyon dès le XVIIe siècle.

 

 

Pour aller plus loin

>>> Découvrez la vidéo : "À la découverte des hiéroglyphes"

>>> Retrouvez le livret "L'expo en poche" en PDF.

>>> Pour jouer en famille, téléchargez le livret-jeu de l'exposition.

 

Découvrez les lettres d’Artaud et de Champollion

>>> Lettre de Jacques-Joseph Champollion-Figeac à François Artaud (Grenoble le 29 juin 1811)

>>> Lettre de Jean-François Champollion à François Artaud (Grenoble, le 24 septembre 1820)

>>> Lettre de Jacques-Joseph Champollion-Figeac à François Artaud [1823 ?]

>>> Lettre de Jacques-Joseph Champollion-Figeac à François Artaud (12 mars 1824 ?)

>>> Lettre de Jean-François Champollion à François Artaud (Grenoble le 23 février 1826)

>>> Lettre de François Sallier à François Artaud (Aix 31 mai 1826)

>>> Lettre de Jean-François Champollion à François Artaud (Lazareth de Toulon, le 28 décembre 1829)

Du 1er octobre 2022 au 31 décembre 2022
Tarif

8€ - 4€ - gratuit voir conditions
Billet donnant accès à l'exposition et aux collections permanentes

Information horaires

Exposition ouverte du mercredi au lundi de 10h à 18h, le vendredi de 10h30 à 18h00.
Fermée les mardis et jours fériés. 

Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Exposition archivée

L'invention du Passé

Histoires de cœur et d'épée (1802-1850)
Visuel principal
Pierre Révoil, le Tournoi, 1812.
Pierre Révoil,
Le Tournoi, 1812.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Introduction

L’exposition s’est intéressée à la représentation de l’Histoire dans les arts figurés en Europe au XIXe siècle, et plus particulièrement au regard porté par les artistes sur le Moyen Âge, la Renaissance et le XVIIe siècle.

C'est la première exposition depuis plus de quarante ans à être consacrée à ce courant artistique majeur, réunissant dans un vaste panorama Dominique Ingres, Paul Delaroche et leurs contemporains européens. Sous leur pinceau prennent vie les amours et les destins tragiques des rois et des reines, des princesses et des héros, de Du Guesclin à Bayard, de saint Louis à Henri IV, de Jeanne d’Arc à Marie Stuart.

 

L’exposition « Histoires de cœur et d’épée en Europe 1802-1850 », présentée au musée des Beaux-Arts, met en lumière le rôle précurseur de la scène artistique lyonnaise. Une nouvelle peinture d’histoire apparaît autour des artistes associés au « genre anecdotique » et au « genre historique », au lendemain de la Révolution et au temps du romantisme. Près de 200 tableaux, dessins et sculptures montrent comment les artistes, à travers l’Europe, se sont réapproprié des figures et des épisodes marquants d’un passé « national » longtemps délaissé au profit de l’antiquité et de la mythologie, qu’ils redécouvrent et réinventent, pour les retranscrire en un imaginaire renouvelé.

Le musée des Beaux-Arts s’est associé au Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse qui présentera dans le même temps l’exposition L’Invention du Passé, Gothique mon amour... 1802-1830.

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.

Elle est réalisée avec le soutien de l’Institut national d’histoire de l’art.


Commissariat au musée des Beaux-Arts de Lyon
  • Stephen Bann, professeur émérite en histoire de l’art, Senior Research Fellow, université de Bristol.
  • Stéphane Paccoud, conservateur en chef, chargé des collections de peintures et de sculptures du XIXe siècle, musée des Beaux-Arts de Lyon.
Commissariat au Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse
  • Magali Briat-Philippe, conservateur du patrimoine, responsable du service des patrimoines du Monastère royal de Brou.
Comité scientifique
  • Gérard Bruyère, documentaliste, musée des Beaux-Arts de Lyon.
  • Marie-Claude Chaudonneret, chercheur au CNRS, centre André Chastel.
  • Barbara Ciciora-Czwórnóg, conservateur, musée national de Cracovie, enseignante à l’université pontificale Jean-Paul II, Cracovie.
  • France Nerlich, maître de conférences en histoire de l’art, université François Rabelais, Tours.
  • Sophie Picot-Bocquillon, documentaliste, département des sculptures, musée du Louvre.
  • Alain Pougetoux, conservateur en chef, musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Préau.
Du 19 avril 2014 au 21 juillet 2014
Information horaires

Exposition ouverte du mercredi au lundi de 10h à 18h, le vendredi de 10h30 à 18h00.
Fermée les mardis et jours fériés. 

 

Bloc dossier de l’exposition
Bloc contenu 2

Au même moment, les études historiques connaissent un véritable essor ; Walter Scott et les écrivains romantiques s’emparent dans leurs romans de ces thèmes qui connaissent un vif succès auprès des lecteurs, tandis que le théâtre les met en scène. Bien qu’animés d’un souci de vérité et d’un goût pour les lieux, les décors et les objets de ce passé, les artistes n’hésitent pas néanmoins à les transformer pour créer des images très narratives qui suscitent l’émotion du spectateur. Cette vision picturale créée par les peintres du XIXe siècle marque encore souvent à l’heure actuelle nos perceptions de ces épisodes historiques.


Exposition au Monastère royal de Brou : « L'Invention du Passé. Gothique, mon amour » (jusqu'au 21 septembre 2014)

L'exposition présentée au Monastère royal de Brou, monument à l'architecture gothique et la vocation funéraire affirmée, met l'accent sur la mise en scène du passé à travers ses vestiges matériels, dans la peinture « troubadour ». Le patrimoine, médiéval en particulier, a en effet offert soit un décor, soit un sujet de choix pour les artistes du premier tiers du XIXe siècle.


Histoires mises en scène

Paolo et Francesca, de Jean Auguste Dominique Ingres

Le sujet de ce tableau est inspiré du chant V de L’Enfer de l’écrivain italien Dante. Ingres en retient le moment clé : Francesca, en compagnie de Paolo Malatesta, le jeune frère de son époux Gianciotto, seigneur de Rimini au XIIIe siècle, lit le roman des aventures du chevalier Lancelot du Lac. Parvenant au récit de l'amour de Lancelot pour la reine Guenièvre, tous deux s’aperçoivent de leur propre sentiment et échangent un baiser. Au même moment, le mari jaloux les surprend et, tirant son épée, s’apprête à les tuer.

Ingres réalise une première composition sur le sujet en 1814. Il la retravaillera ensuite à plusieurs reprises pour d’autres versions très différentes dans leurs détails, notamment celle ici présentée, qui s’accompagne d’un cadre néo-gothique dessiné par Claude Aimé Chenavard.


Le Tournoi, de Pierre Révoil

Lors d’une joute à Rennes en 1337, un chevalier à l’identité inconnue triomphe de tous ses adversaires. L’un des vaincus parvient à soulever la visière de son heaume : il se révèle être Bertrand Du Guesclin (vers 1320- 1380), jeune noble breton à qui son père avait interdit de participer à ce tournoi. Il deviendra une grande figure de la Guerre de Cent Ans, pendant laquelle il commandera l’armée royale sous le titre de connétable de France.

Ce tableau constitue l’une des tentatives les plus abouties de reconstitution presque archéologique du passé de Révoil. Il s’inspire ici de manuscrits médiévaux enluminés ou d’objets de sa propre collection, comme l’olifant dans lequel souffle le héraut d’armes, une pièce d’Italie du sud de la fin du XIe siècle.


Les Enfants d’Édouard, de Paul Delaroche

Delaroche emprunte le sujet de ce tableau, exposé au Salon de 1831, à la pièce de William Shakespeare, Richard III. À la mort du roi Édouard IV d’Angleterre, son fils aîné devait hériter de son trône et être couronné en tant que Édouard V. Cependant, son oncle, l’ambitieux Richard, duc de Gloucester, met en œuvre le projet de lui ravir le pouvoir. Il fait emprisonner le jeune prince, encore adolescent, ainsi que son frère cadet, dans la Tour de Londres, où tous deux seront assassinés.

Le moment retenu par le peintre se situe juste avant le drame. Les deux princes, pressentant leur funeste sort, se serrent l’un contre l’autre. Le rai de lumière sous la porte et le chien qui dresse l’oreille signalent l’arrivée imminente de visiteurs, que le spectateur peut imaginer comme étant les meurtriers.


François Ier montre à Marguerite de Navarre, sa sœur, les vers qu’il vient d’écrire sur une vitre avec son diamant, de Fleury Richard

La scène représentée se déroule au château de Chambord. Le roi François Ier, connu pour son goût des femmes et sa conduite volage, a ici gravé sur l’une des vitres une inscription ironique : « Souvent femme varie. Bien fol qui s’y fie ». Avec amusement, il montre ces mots à sa sœur, la reine Marguerite de Navarre. Cette anecdote est avant tout prétexte à la reconstitution d’un intérieur de la Renaissance, dans lequel le mobilier et les vitraux sont détaillés avec soin.

Le peintre a cherché des sources pour représenter ses personnages. Si le peintre s’inspire des portraits connus du roi, notamment celui du Titien, il trouve son modèle pour le personnage féminin dans les tableaux de Léonard de Vinci du musée du Louvre.


Valentine de Milan pleurant la mort de son époux Louis d’Orléans, assassiné en 1407, par Jean, duc de Bourgogne, de Fleury Richard

Valentine de Milan (1366-1408) est la fille du duc Jean Galéas Visconti et d’Isabelle de France. Elle devient duchesse d’Orléans en 1389, suite à son mariage avec Louis Ier, frère cadet du roi de France Charles VI. À partir de 1392, la folie de son frère conduit le duc d’Orléans à participer au conseil de régence du royaume, dans un contexte de lutte de pouvoir qui mènera son cousin Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, à ordonner son assassinat en 1407. Valentine de Milan ne cessera alors de réclamer justice, avant de mourir de chagrin moins d’un an plus tard.

Remportant un vif succès au Salon de 1802, le tableau entre trois ans plus tard dans la collection de l’impératrice Joséphine.


Cromwell et Charles Ier, de Paul Delaroche

L’épisode illustré par ce tableau est emprunté à un texte de Chateaubriand, Les Quatre Stuarts. Après l’exécution du roi d’Angleterre Charles Ier en 1649, renversé par une guerre civile, son adversaire, Oliver Cromwell (1599- 1658), soulève ici le couvercle de son cercueil pour contempler son cadavre. Pour les spectateurs du Salon de 1831 qui découvrirent ce tableau, une telle représentation n’était pas sans écho à la récente Révolution française et à l’exécution de Louis XVI.

De récentes découvertes ont établi que Delaroche connaissait bien l’art anglais de son temps et qu’il a mené une véritable recherche autour de l’iconographie de Cromwell. Il a pu notamment s’inspirer d’études de costumes, en particulier de bottes, menées dans des châteaux anglais par James Ward, un artiste qu’il connaissait.


Don Juan d’Autriche présenté à l’empereur Charles Quint à Yuste, de Eduardo Rosales

Après avoir abandonné le pouvoir, l’empereur Charles Quint se retire en 1556 dans le monastère de Yuste, en Espagne, pour y finir sa vie. Il demande alors qu’on lui présente son fils illégitime, don Juan d’Autriche (1545-1578), qui servait comme page auprès d’un noble du pays, afin de lui révéler sa naissance. Ce jeune homme connaîtra un illustre destin militaire, commandant notamment la flotte victorieuse des armées ottomanes lors de la bataille de Lépante en 1571.

Après avoir abandonné le pouvoir, l’empereur Charles Quint se retire en 1556 dans le monastère de Yuste, en Espagne, pour y finir sa vie. Il demande alors qu’on lui présente son fils illégitime, don Juan d’Autriche (1545-1578), qui servait comme page auprès d’un noble du pays, afin de lui révéler sa naissance. Ce jeune homme connaîtra un illustre destin militaire, commandant notamment la flotte victorieuse des armées ottomanes lors de la bataille de Lépante en 1571.


Louis d’Orléans montrant sa maîtresse, d'Eugène Delacroix

L’anecdote illustrée par ce tableau est empruntée à l’Histoire des ducs de Bourgogne de Prosper de Barante. Le duc Louis Ier d’Orléans (1372-1407), grand amateur de femmes, aurait voulu jouer un tour à son chambellan, Aubert Le Flamenc, dont l’épouse, Mariette d’Enghien, était devenue sa maîtresse. Par amusement, le duc lui aurait montré la jeune femme nue, le visage caché, afin de lui faire juger de sa beauté, et le mari trompé ne l’aurait pas reconnue.

Delacroix situe cette scène dans un Moyen Âge imaginé, dont il restitue l’esprit plutôt que le détail. Il joue d’une palette riche et du rendu luxueux des étoffes pour renforcer l’érotisme de la représentation.


Stańczyk, de Jan Matejko

Stańczyk (vers 1480-1560) est le bouffon de la cour du roi de Pologne Sigismond Ier. Connu pour son esprit vif et ses propos d’une lucidité prémonitoire sur le sort de son pays, il est devenu au XIXe siècle une figure symbolique de la culture nationale dans l’art et la littérature. Ce tableau de Matejko est l’une des premières œuvres le représentant et s’impose comme l’une de celles qui ont contribué à la construction de cette identité polonaise.

Stańczyk assiste ici à un bal donné par la reine en 1514 pour célébrer la victoire des armées polonaises sur les troupes de la principauté de Moscou à Orsza. Or, au même moment, la perte de la ville de Smoleńsk constitue une nouvelle inquiétante qui laisse présager un futur sombre pour le pays. Seul le fou semble toutefois le pressentir, alors que la cour s’amuse.

Retour à la programmation #Exposition archivée

Exposition Le temps de la peinture

Lyon (1800-1914)
Visuel principal
Introduction

Dans le cadre de la grande manifestation réunissant les institutions culturelles lyonnaises autour du thème L'Esprit d'un siècle, Lyon 1800-1914, le musée des Beaux-Arts présente une exposition consacrée à l'École lyonnaise de peinture.
 

 

Du 20 avril 2007 au 30 juillet 2007

Apparue sous la Restauration, la notion d'« École lyonnaise » concerne à l'origine des artistes du genre « troubadour » étroitement liés à l'existence de l'Ecole des Beaux-arts. Reconnue au Salon de 1819, elle sera consacrée en 1851 par la création au musée d'une Galerie des peintres lyonnais. Sa définition et son contenu firent longtemps l'objet de prises de position aussi décidées qu'opposées et il est légitime de s'interroger aujourd'hui sur l'existence même d'une école lyonnaise. A ce titre, l'exposition s'inscrit dans un mouvement plus général de réévaluation de la géographie artistique européenne au XIXe siècle. Hors de Paris ou de Londres, de grandes métropoles furent des foyers de création essentiels que l'histoire de l'art au XXe siècle a quelque peu négligés : Milan, Manchester, Düsseldorf, Barcelone, Copenhague, Lyon.

L'exposition est rythmée par un parcours de neuf sections. Elle se prolonge au sein des collections permanentes par quatre présentations satellites. Pour vous accompagner tout au long de votre visite au musée, un petit livret l'expo en poche vous est offert à la billetterie de l'exposition.

Commissariat scientifique de l'exposition :

  • Pierre Vaisse, professeur honoraire d'histoire de l'art à l'Université de Genève.
  • Sylvie Ramond, directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon
  • François Fossier, professeur des Universités
  • Gérard Bruyère, bibliothécaire au Musée des Beaux-Arts de Lyon
  • Assistés de Yuriko Jackall
Bloc contenu

L'exposition met en évidence la diversité des groupes et des tendances qui composent cette Ecole et retrace ses mutations jusqu'à la Première Guerre mondiale :

  • Genre historique (Révoil, Richard, Jacquand) ;
  • Peinture de fleurs (Berjon, Déchazelle, Thierriat, Saint-Jean, Castex-Dégrange) ;
  • Peinture de genre (Bonnefond, Genod) ; peinture religieuse (Orsel, Janmot) ;
  • Renouveau du grand décor religieux (Flandrin, Frenet) ; romantisme (Guichard, Seignemartin, Bellet du Poisat) ;
  • Symbolisme (Puvis de Chavannes, Séon) ;
  • Paysage (Allemand, Appian, Carrand, Ravier), etc.

L'exposition se conclut avec l'évocation de l'Exposition internationale de Lyon de 1914, à laquelle figuraient des artistes tels que Picasso et Matisse.

A cette occasion, le musée expose de nombreuses œuvres de ses réserves, comme les cartons de Paul Chenavard pour le Panthéon et la série dessinée du cycle de Louis Janmot, Le Poème de l'âme, ainsi qu'un grand nombre d'œuvres inédites appartenant à des collections particulières.

Cette exposition a valeur d'événement. Encore mal connue, l'Ecole lyonnaise n'a été étudiée que de manière fragmentaire. Par ailleurs, aucune manifestation de grande ampleur ne lui a été consacrée depuis... 1937 (Puvis de Chavannes et la peinture lyonnaise du XIXe siècle) et 1948 (La peinture lyonnaise du XVIe au XIXe siècle). Les expositions organisées au Musée des Beaux-Arts au cours des vingt dernières années privilégièrent essentiellement une présentation par genres ou des monographies d'artistes.

Ainsi, pour la première fois, l'Ecole lyonnaise de peinture est présentée dans son double contexte français et européen. Alors même que pour certains historiens de l'art, l'activité de tout un groupe de peintres lyonnais apparaît comme une des phases capitales du préraphaélisme européen, jamais le cycle du Poème de l'âme de Janmot n'avait été rapproché des illustrations du Dante de Blake, ou d'autres artistes du Nord. De même, si la question des rapports des peintres lyonnais avec les Nazaréens a souvent été discutée, les chefs d'œuvre des Nazaréens n'ont jamais été mis en face des œuvres de cette "Ecole de peinture philosophique" (Orsel, Janmot et Chenavard), comme la qualifiait Charles Baudelaire.

 


Les coulisses de l'exposition

Dans le cadre de l'exposition «Le temps de la peinture », le musée des Beaux-Arts souhaite valoriser son fonds en présentant un nombre important d'œuvres de la collection peu vues jusqu'à ce jour. Cet évènement est ainsi accompagné d'un important travail de restauration, destiné à redonner tout leur éclat à des peintures ayant subi les outrages du temps.

Les restaurateurs ont en France un statut de profession libérale. Ils ont chacun une spécialité, correspondant à un type d'œuvre : peinture (couche picturale ou support), arts graphiques, sculpture, céramique et verre, métal, mobilier, textile, photographie,Quatre formations sont reconnues par l'Etat et permettent de bénéficier d'une habilitation à travailler pour les musées de France : l'Institut National du Patrimoine, la maîtrise de sciences et techniques de l'université Paris I, les écoles d'Avignon et de Tours.

Restauration des peintures

Différents stades d'intervention ont été nécessaires sur les peintures, allant d'un simple nettoyage à des opérations beaucoup plus spectaculaires.

Une œuvre a en particulier constitué un cas remarquable compte tenu de la complexité du travail à mener : le Vœu à la Madone de Jean-Claude Bonnefond, confié à Aloÿs de Becdelièvre. Largement endommagée par d'anciennes restaurations abusives, cet incunable de la peinture lyonnaise n'était plus montré au public depuis de nombreuses années, fortement usé par un nettoyage trop poussé et défiguré par des repeints maladroits. Le défi de cette intervention consistait à retrouver l'harmonie colorée originelle, attestée par l'ensemble des documents anciens, composée de tons chauds avec un fort clair-obscur. Des recherches poussées ont été menées pour réunir le plus de sources possibles, jusque dans les comptes-rendus donnés par les critiques du temps, tous témoignant de cette même ambiance générale. L'œuvre a ainsi pu retrouver sa subtilité et son atmosphère quasi mystique de recueillement qui avait pratiquement disparu.

Pour en savoir plus : Aloÿs de Becdelièvre, « Une harmonie colorée retrouvée », Le temps de la peinture : Lyon 1800-1914 , Fage éditions, Lyon, 2007.

 

Restauration des cadres

L'encadrement d'une peinture constitue un élément essentiel dans la perception de l'œuvre par le spectateur. C'est pourquoi une attention toute particulière a été apportée au cadre : dépoussiérage, consolidation des moulures et des ornements fragiles, atténuation des lacunes, de manière à constituer autour de l'œuvre un écrin qui la mette en valeur du mieux possible, en respectant aussi un souci d'unité tout au long du parcours de l'exposition.

Bloc dossier de l’exposition
Bloc contenu 2

Le Parcours

Introduction

Ici, de jeunes artistes dessinent dans un atelier ; là, ils travaillent en plein air à l'occasion d'une partie de campagne à l'Île-Barbe : ainsi s'ouvre l'exposition Le Temps de la peinture, Lyon 1800-1914.

1. Naissance d'une école

Portraits de groupe, scènes d'atelier, autoportraits, académies : ces œuvres témoignent de la vitalité de la nouvelle École des Beaux-Arts qui ouvre en 1807.

L'école, d'hier à aujourd'hui

  • 1756 : ouverture d'une école gratuite de dessin.
  • 1780 : création de l'École royale académique de dessin.
  • 1795 : ouverture de l'École de la fleur. 1807 : la nouvelle École impériale des Beaux-Arts de Lyon, créée en 1805, s'installe au Palais Saint-Pierre, place des Terreaux.
  • 1936 : l'École nationale des Beaux-Arts déménage cours des Chartreux (aujourd'hui boulevard de la Croix-Rousse, Lyon 1er).
  • 1960 : inauguration de la nouvelle École réalisée par l'architecte Paul Bellemain, rue Neyret (Lyon 1er).
  • 2007 : l'École s'installe aux Subsistances, quai de Saône (Lyon 1er).
2. Un passé retrouvé

En renouant avec le Moyen Âge, les artistes lyonnais ouvrent de nouvelles perspectives et participent à l'invention d'une peinture d'histoire qui donne au sentiment une place inédite.

3. Le sentiment du quotidien

Formés par Fleury Richard et Pierre Révoil, la première génération des artistes sortis de l'École des Beaux-Arts s'échappent des thèmes médiévaux, imposant de nouveaux sujets inspirés de l'actualité ou du quotidien. Leur recherche est placée sous le signe des maîtres hollandais et de Greuze.

4. La fleur : du motif au tableau

À l'origine, la peinture florale à Lyon est étroitement liée à l'industrie manufacturière des étoffes de soie. Mais par-delà l'impératif commercial, la fleur devient au fil du siècle un véritable enjeu artistique, de plus en plus autonome, délié de son origine marchande.

La Fabrique : Après la Révolution française et jusqu'aux années 1880, la Fabrique de soierie redevient à Lyon le noyau central de la richesse et du dynamisme de la ville. Au début du 19e siècle, le renouveau commercial et le redressement de la Fabrique sont encouragés par Napoléon et favorisés par les innovations techniques comme le métier à tisser de Jacquard. Contrairement à une manufacture, quicentralise la production (usine), la Fabrique fait appel à de nombreux corps de métiers indépendants répartis dans la ville et lesalentours (ateliers). Pour la conception des motifs qui seront ensuite tissés par les “canuts”, la Fabrique a recours à des dessinateurs capables de créer de nouveaux modèles.

5. Pour un renouveau spirituel

Après la Révolution, le 19e siècle est marqué par un profond mouvement spirituel et la volonté des Églises chrétiennes de restaurer leur influence. Au début du siècle, la reconstruction religieuse du diocèse de Lyon s'engage dans une ère de foisonnement philosophique et d'idéalisme mystique.

« Ma manière d'envisager les arts est un appel à toutes les intelligences ; et de même qu'il est nécessaire de se faire comprendre et d'attirer la foule, de même il est nécessaire de satisfaire et même de développer s'il se peut les intelligences les plus élevées [...]. Dans la chaire, la parole met l'homme au-dessus de l'homme : il fait prédominer chez lui la partie divine, le lien qui le rattache au Créateur ; l'image est la prédication permanente, la prédication qui entre par l'œil au lieu d'entrer par l'intelligence et qui, si elle est d'abord moins vive, a l'avantage d'être perpétuelle ». Victor Orsel

6. Un art philosophique

Pour le poète et critique Charles Baudelaire, les peintres lyonnais auraient sacrifié le « charme propre de la peinture » pour réaliser, dans leurs tableaux, des hiéroglyphes indéchiffrables.

Le débat esthétique

Dans un de ses essais critiques, Charles Baudelaire écrit :

« Qu'est-ce que l'art philosophique suivant la conception de Chenavard et de l'école allemande ? C'est un art plastique qui a la prétention de remplacer le livre, c'est-à-dire de rivaliser avec l'imprimerie pour enseigner l'histoire, la morale et la philosophie. »

Cette prise de position illustre les débats qui animent les milieux artistiques au 19e siècle, entre les défenseurs d'un art plastique autonome et ceux qui prônent une peinture capable de contribuer à l'éducation morale.

7. L'histoire au présent

Recherches d'atelier pour évoquer une histoire médiévale fantasmée, esquisses réalisées face aux horreurs de certains événements contemporains, ces œuvres témoignent de conceptions différentes de l'histoire en peinture.

« [...] J'ai été avec Meissonier chez lui, voir son dessin de la Barricade. C'est horrible de vérité, et quoi qu'on ne puisse dire que ce ne puisse être exact, peut-être manque-t-il le je ne sais quoi qui fait un objet d'art d'un objet odieux. »

Eugène Delacroix, Journal, 5 mars 1849

8. Le paysage : de l'atelier au plein air

Plusieurs générations de peintres sont ici rassemblées. Paysages minutieux réalisés en atelier, peintures de petit format exécutées sur le motif : les recherches des Lyonnais face à la nature permettent de découvrir les facettes d'un “pays” patiemment observé.

9. Vers la modernité

Au terme de ce cheminement à travers l'histoire de la peinture à Lyon au 19e siècle, il est essentiel de rendre ici hommage à celui qui a ouvert une voie de la modernité en art, influençant durablement de nouvelles générations d'artistes.


Le projet de l'escalier du musée

En 1883, Pierre Puvis de Chavannes se voit confier par la ville de Lyon le décor du nouvel escalier du musée. En concertation avec ses commanditaires, Puvis déroule, en trois vastes compositions peintes sur toile, le cycle de la double origine de l'art, soit la forme (Vision antique) et le sentiment (Inspiration chrétienne). Au centre, Le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses symbolise le musée, lieu d'une possible rencontre avec les muses qui représentent les différents arts. Une quatrième composition mettant en scène les allégories de la Saône et du Rhône évoque les qualités artistiques de la Force et de la Grâce. Elle encadre la porte qui conduisait, à l'époque, à la salle des artistes lyonnais.

 


Quatre présentations satellites

1. Entre deux-mondes : l'Exposition internationale de 1914

Cette présentation évoque l'Exposition internationale urbaine organisée par la Ville de Lyon en 1914. En ce début du 20e siècle, cet événement est le reflet d'un monde occidental qui croit au progrès scientifique, technique et à celui de la civilisation.

Au cœur de l'exposition, la section réservée aux beaux-arts est tout à fait innovante dans le choix des œuvres présentées au public lyonnais. Y figurent les œuvres d'artistes internationaux souvent peu connus encore du grand public : Pablo Picasso, Henri Matisse, Georges Rouault, Paul Sérusier, Diego Rivera,

À leurs côtés, les peintures des Lyonnais Eugène Brouillard, Pierre Combet-Descombes, Pierre Bépi-Martin, Adrien Bas annoncent les nouvelles tendances de l'art à Lyon, au début du nouveau siècle. Présentée dans la grande halle conçue par l'architecte Tony Garnier, la visite de l'Exposition permettait de découvrir cette ambitieuse construction métallique tout juste achevée, signe d'une nouvelle ère urbaine. Installée dans le quartier de La Mouche (Gerland), elle était destinée à abriter les abattoirs de la ville.

Août 1914. Ouverte depuis quelques semaines, l'Exposition est interrompue : la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France fait basculer l'Europe dans un long conflit meurtrier.

2. Le Salon des Fleurs

Dès 1811, une salle est consacrée au musée de Lyon à la peinture florale. Agencé dans l'esprit des demeures aristocratiques, le Salon des Fleurs rassemble à partir de 1815 des œuvres maîtresses de la grande tradition de la peinture de fleur ainsi que celles des nouveaux peintres formés à l'école des Beaux-Arts.

Le portrait sculpté d'Antoine Berjon au centre de la salle rappelle le rôle essentiel qu'a joué cet artiste dans le développement de la peinture de fleurs à Lyon, comme en témoignent ses œuvres présentées sur le mur ouest aux côtés d'autres peintures lyonnaises du 19e siècle.

Sur le mur sud, les réalisations des Hollandais du 17e siècle Jan Davidsz de Heem et Abraham Mignon rappellent le raffinement de cet art du détail et du symbole. Face à elles, sont réunis des tableaux réalisés par des Flamands aux 18e et 19e siècles dans un esprit plus décoratif. A l'est, c'est la tradition française du 17e siècle qui est évoquée, à travers plusieurs œuvres de Jean-Baptiste Monnoyer. Si ces différentes générations perpétuent un même modèle bouquets composés, tables de marbre, souci du détail jusqu'à l'illusion, chacune apporte sa note particulière.

3. Le Poème de l'âme de Louis Janmot

Le Poème de l'âme est, en Europe, un des jalons du spiritualisme en peinture. Composé d'un long texte de plusieurs milliers de vers et d'un double cycle de tableaux et de grands dessins, Janmot y exprime ses convictions philosophiques et religieuses.

Le cycle peint raconte le cheminement d'une âme, de son arrivée sur terre jusqu'à l'âge adulte, accompagnée dès l'enfance par une compagne, double féminin. Ensemble, ils traversent les différentes étapes de la vie et les épreuves successives, toujours tendus par le désir de retourner vers le ciel. Les grands dessins qui font suite à ce premier cycle montrent l'homme seul, en proie aux souffrances et aux tentations. Le fil conducteur du Poème de l'âme est très proche de celui de L'Homme de désir écrit par l'illuministe français Saint-Martin à la fin du 18e siècle. Ce courant de pensée semble avoir marqué profondément Janmot. Pour lui, l'homme est un exilé, séparé du Créateur, et qui cherche à réintégrer l'unité primordiale divine. Né à Lyon en 1814, Janmot y fera ses études et une grande partie de sa carrière, après un passage dans l'atelier du peintre Jean Dominique Ingres. Réalisées entre 1835 et 1855, les 18 peintures ont été présentées à l'Exposition universelle de 1855 à Paris sur la recommandation du peintre Eugène Delacroix.

4. Le projet de décor du Panthéon de Paul Chenavard

Sont rassemblés dans l'espace 6ter, six dessins préparatoires, cinq des quarante-deux grandes compositions qui retracent l'histoire de l'humanité de la Genèse à la Révolution, et le projet peint de La Palingénésie sociale dans une version de grand format. Cet ensemble permet de mesurer l'ambition intellectuelle du projet : au-delà d'une histoire individuelle ou même nationale, Chenavard rassemble toutes les grandes figures de l'histoire humaine en une grande fresque visuelle. Né à Lyon en 1807, Paul Chenavard s'installe jeune à Paris. Penseur autant que peintre, il est nourri de philosophie, lit et voyage beaucoup, fréquente tous les milieux artistiques et littéraires de son temps. Il est le principal représentant de ce courant que dénonce Baudelaire sous le nom d'Art philosophique.
 

 

 

 
Retour à la programmation #Exposition archivée

Exposition Jacques Stella (1596-1657)

Visuel principal
Jacques Stella, Salomon sacrifiant aux idoles, ca 1650.
Jacques Stella,
Salomon sacrifiant aux idoles, vers 1650.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Introduction

Exposition consacrée à Jacques Stella, peintre lyonnnais qui fut un des principaux acteurs de la Renaissance artistique au temps de Richelieu.

Cette exposition fut l'occasion pour le musée, d'évoquer la collection et la bibliothèque du peintre, qui ont fait aussi l'objet d'une étude dans le catalogue. Le médaillier a parallèlement mis en valeur le rôle de la médaille au temps de Jacques Stella.

Présentation de l'exposition

Première grande exposition consacrée à Jacques Stella, peintre majeur de l'art français du XVIIe siècle et sans doute l'un des artistes les plus originaux de son temps.

L'exposition présentée au Musée des Beaux-Arts de Lyon, la ville natale de l'artiste, retrace au regard de quelque 200 peintures, dessins et gravures, toute la diversité de la production de Jacques Stella.

Tour à tour chroniqueur de la vie populaire, peintre des anges et des madones, inventeur de sujets classiques ou sacrés, illustrateur, portraitiste parfois, paysagiste souvent, Stella réserve des moments de grâce et d'émotion.

Cette exposition avait été voulue et conçue par Gilles Chomer (1950-2002), historien de l'art à l'Université de Lyon 2 et au CNRS, qui en avait passionnément réuni les matériaux. Sa disparition prématurée a poussé ses amis et ses anciens élèves à mener à son terme le travail entrepris.

Jacques Stella, peintre du roi

Fils du peintre François Stella, Jacques Stella (1596-1657) fut vraisemblablement formé à Lyon, sa ville natale. Vers 1619, il part étudier en Italie et connaît ses premiers succès à Florence, en 1621, en tant que graveur dans l'orbite de Jacques Callot : il en gardera un goût durable pour l'illustration de la vie populaire. C'est dans la Rome effervescente d'Urbain VIII, où il côtoie le Bernin, Poussin et Vouet, que Stella s'impose comme peintre. Ses petits tableaux peints sur pierre semi-précieuse le font rechercher des plus grands amateurs. Rentré en France en 1634, Stella s'arrête à Lyon où il peint L'Adoration des anges. Sur le point de partir pour la cour d'Espagne, il est retenu à Paris par Richelieu qui le nomme peintre du Roi, avec pension et logement au Louvre. Son maintien en France, entre le rappel de Vouet (1627) et celui de Poussin (1640), montre la volonté politique du cardinal de donner à Paris une importance artistique majeure. La peinture connaît alors un moment d'équilibre exceptionnel, que l'on a qualifié d'"atticisme" : avec Champaigne, La Hyre ou Le Sueur, Stella invente ce langage raffiné, noble et serein, qui est le style de la régence d'Anne d'Autriche. Ami de Poussin, dont il possède plusieurs tableaux, Stella ne se borne pas à l'imiter : lorsqu'il se mesure aux mêmes entreprises que son grand aîné (tableaux d'histoire, séries), c'est en conservant toujours sa manière propre. On découvrira aussi combien ce peintre au style élevé est sensible au monde rural : ses séries (PastoralesSaisons, etc.) le rattachent franchement aux "peintres de la réalité". Enfin, à travers l'exemple de sa nièce Claudine Bouzonnet Stella, qui grava et publia ses œuvres, c'est toute une entreprise familiale qui se profile, assurant la diffusion d'une création singulièrement attachante et diverse.

La peinture à Lyon au XVIIe siècle

La position géographique de Lyon en fit un lieu d'échanges privilégiés entre les foyers artistiques de l'Europe du nord et ceux de la Méditerranée, donnant ainsi à la peinture lyonnaise sa singularité dans le contexte artistique français du XVIIe siècle. Les premières décennies du siècle sont marquées à Lyon par la reconstruction religieuse après les événements de la Réforme : les couvents lyonnais offrent aux peintres revenant d'Italie leurs premières commandes (Jacques Blanchard, François Perrier, Charles Le Brun) insufflant un courant d'une grande modernité. Dès 1655, la commande publique est contrôlée par Thomas Blanchet, peintre, architecte et sculpteur, appelé de Rome par le consulat lyonnais pour la décoration du nouvel Hôtel de Ville. Dans les années 1680, l'énigmatique Louis Cretey adopte un style sans équivalent dans la peinture française de la fin du XVIIe siècle. Il participe au décor du réfectoire du couvent des Dames de Saint-Pierre, et réalise pour des amateurs lyonnais d'étonnants tableaux de dévotion ou de cabinet.

La médaille au temps de Jacques Stella

A l'occasion de la parution du Catalogue des médailles françaises des XVe, XVIe et XVIIe siècles du musée des Beaux-Arts de Lyon , un accrochage exceptionnel présentera les 168 médailles conservées au médaillier du Musée des Beaux-Arts. Un éclairage particulier sera fait sur La médaille au temps de Jacques Stella.
A cette époque, deux artistes dominent la production nationale : Guillaume Dupré (1574-1647) et Jean Warin (1604-1672), tous deux graveurs officiels des rois Henri IV, Louis XIII et Louis XIV. Au même moment, Claude Warin, frère de Jean, réalisa les grands médaillons de bronze apposés sur les façades de l'Hôtel de Ville de Lyon. Ces derniers connurent un tel succès que plus de trente Lyonnaises et Lyonnais lui commandèrent le leur. Sa réputation de médailleur dépassa même les limites de la ville et de la région puisqu'il réalisa une médaille pour Honoré II de Monaco. Certaines de ces médailles françaises, présentées pour la première fois au public, sont de qualité exceptionnelle et se révèlent rares ou originales. Elles montrent la richesse du fonds conservé au Médaillier de Lyon, la seconde collection numismatique de France après Paris.

Le cabinet de Jacques Stella

Parallèlement à l'exposition Jacques Stella (1596–1657), le musée des Beaux-Arts de Lyon évoquera la collection et la bibliothèque du peintre, qui font aussi l'objet d'une étude dans le catalogue. Jacques Stella est célèbre pour avoir rassemblé dans son appartement de la galerie du Louvre un ensemble important de tableaux de Nicolas Poussin. On sait moins qu'il posséda aussi une cinquantaine de toiles de maîtres aux attributions prestigieuses (Raphaël, Carrache), plus de quatre cents dessins de collection réunis en deux recueils, avec des attributions non moins prestigieuses (Raphaël, Jules Romain, Michel-Ange, Rubens, etc.), des centaines de gravures des meilleurs burinistes de la Renaissance (Dürer, Cornelis Cort, Marcantonio Raimondi, Giulio Bonasone, Pietro Santi, etc.), des portefeuilles entiers remplis d'estampes de Poussin, Callot, Tempesta, Errard, et de bien d'autres encore - ensemble singulier que complétait, chose rare chez les artistes de cette époque, une bibliothèque d'environ deux cents volumes. Cette présentation de divers ouvrages précieux qui figuraient dans la bibliothèque du peintre ainsi que des estampes de la Renaissance permet d'évoquer le mind map de l'un des peintres les plus ambitieux du XVIIe siècle français.

Réalisée en collaboration avec la Bibliothèque municipale de Lyon


Commissariat : 

Sylvain Laveissière, conservateur général du patrimoine au département des peintures du musée du Louvre, commissaire général,
et Isabelle Dubois, conservateur des peintures et sculptures anciennes au musée des Beaux-Arts de Lyon, commissaire.

Du 17 novembre 2006 au 19 février 2007
Information horaires

Exposition ouverte du mercredi au lundi de 10h à 18h, le vendredi de 10h30 à 18h00.
Fermée les mardis et jours fériés. 

Jacques Stella, 1635
L'Adoration des anges - Inv. A 156
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Bloc contenu

 

 

Partenaires

Visuel
Retour à la programmation #Exposition archivée

10 ans d'acquisitions, 10 ans de passions

Exposition-parcours dans les collections du 29 mai au 21 septembre 2015
Visuel principal
Émile Gallé (1846-1904), Vase orné de chardons, 1900
Emile Gallé,
Vase orné de chardons, vers 1900.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Introduction

Le musée des Beaux-Arts de Lyon met en lumière une sélection d’acquisitions réalisées au long de ces dix dernières années, au sein d’un parcours exceptionnel ponctuant l’ensemble des salles des collections permanentes.

Peintures, sculptures, antiquités, objets d’art, monnaies et médailles, mais aussi ensembles de dessins et de gravures récemment acquis témoignent de la diversité et de l’enrichissement constant des collections. 

 

Dans le cadre d’un partenariat avec le musée, les étudiants du centre Factory ont filmé, réalisé et monté la bande-annonce de l’exposition 10 ans d’acquisitions, 10 ans de passions.

Vous pourrez découvrir :

- deux expositions consacrées aux peintres contemporains Georges Adilon et Geneviève Asse.
- une présentation d’œuvres d’arts graphiques du XVIe au XXe siècle
- un accrochage d’œuvres de l’artiste Auguste Morisot (1857-1951)
- une présentation dans le médaillier

Ces œuvres sont entrées au musée dans le cadre d’une politique d’acquisitions soucieuse de la cohérence du fonds. Elles viennent ainsi renforcer la présence de certains artistes, combler des manques chronologiques ou stylistiques, ou encore étoffer la représentation de certains courants.

Sans la passion et l’engagement d’artistes, de collectionneurs, ou de donateurs, ces œuvres n’auraient pu intégrer les collections. Ce parcours est ainsi à la fois un hommage à la générosité des mécènes et un bilan de la politique d’acquisitions rendue possible grâce à l’accompagnement de la Ville de Lyon, de la Région Rhône-Alpes et de l’État.

Du 29 mai 2015 au 21 septembre 2015
Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Exposition archivée

Exposition Lyon Renaissance

Arts et humanisme
Visuel principal
Introduction

L’exposition a révélé la richesse de la vie artistique lyonnaise au XVIe siècle. La position géographique exceptionnelle de la ville, à la rencontre des deux voies fluviales que sont le Rhône et la Saône, sur la route entre le Nord de l’Europe et l’Italie, mais aussi à proximité des contrées germaniques, explique qu’elle soit le point de convergence de marchands, d’artistes et d’œuvres issus des quatre points cardinaux.

 

L’exposition a rassemblé près de 300 œuvres, provenant des collections du musée des Beaux-Arts de Lyon et de nombreuses institutions lyonnaises, françaises et étrangères : manuscrits enluminés ou dessinés, livres, dessins, tableaux, estampes, majoliques, meubles, objets orfévrés, objets archéologiques, monnaies, médailles, émaux peints, textiles et objets en étain.

Le parcours de l’exposition se termina par un espace de médiation à l’attention du public scolaire mais accessible également à tous les visiteurs.

Les différentes sections de l'exposition

  1. Lyon, « deuxième œil de France » et « cœur d’Europe »
  2. L’humanisme lyonnais
  3. Figures de Lyon
  4. Influences italiennes
  5. Influences nordiques
  6. La contribution des artistes venus d’autres provinces
  7. La diffusion des modèles lyonnais en Europe : Bernard Salomon, le héraut de la Renaissance lyonnaise

Feuilletez des livres anciens exceptionnels

Découvrez ici le contenu numérisé d'ouvrages conservés à la Bibliothèque municipale de Lyon et présentés dans l'exposition. Pour naviguer dans les livres, cliquez d'abord sur la couverture du livre.

http://www.mba-lyon.fr/mba/sections/fr/expositions-musee/lyon-renaissance/livres-anciens

https://books.google.fr/books?vid=BML37001100451645

 Maurice Scève, La Magnificence de la superbe et triomphante entrée d'Henri II... (n° régie 93 et 94)

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.
Qu'est-ce que le Label d'Intérêt national ?


Commissariat :

Ludmila Virassamynaïken, conservatrice du patrimoine, chargée des peintures et sculptures anciennes, assistée de Federica Carta.
 

Du 23 octobre 2015 au 25 janvier 2016
Information horaires

Exposition ouverte du mercredi au lundi de 10h à 18h, le vendredi de 10h30 à 18h00.
Fermée les mardis et jours fériés. 

Affiche exposition renaissance 320x240


 

Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Acquisition

"Katia à la chemise jaune", une acquisition exceptionnelle

Allez à la rencontre de Katia au deuxième étage du musée
Visuel principal
Introduction
Le dernier tableau peint par Matisse en 1951, Katia à la chemise jaune, a fait son entrée au musée des Beaux-Arts de Lyon grâce à une opération exceptionnelle de mécénat du Club du musée Saint-Pierre, au concours de l’État et à la participation de la Ville de Lyon. L’acquisition de ce tableau, reconnu œuvre d’intérêt patrimonial majeur par le ministère de la Culture, s’inscrit à la suite de l’importante exposition présentée en 2016-2017, « Henri Matisse, le laboratoire intérieur » qui avait été rendue possible grâce à des prêts exceptionnels de musées européens et américains ainsi que de la famille de l’artiste, et déjà avec le concours du Club du musée Saint-Pierre.
Du 19 mai 2021 au 7 mars 2022
Tarif

Billet donnant accès à l'exposition et aux collections permanentes
8€ / 4€ / Gratuit voir conditions

Acheter un billet d'entrée
Vidéo

Katia à la chemise jaune permet d’enrichir un ensemble déjà important d’œuvres de l’artiste qui concerne tout particulièrement le dessin et le livre. Après son passage à Lyon en 1941, Matisse envoie en 1943 au musée un exemplaire de son livre Thèmes et Variations qu’il accompagne d’une série de six dessins originaux réalisés pour cet ouvrage. À partir de cette date et jusqu’en 1950, il donne également neuf ouvrages illustrés dont l’album Jazz. En 1947, René Jullian alors directeur du musée achète le portrait de L’Antiquaire Georges-Joseph Demotte (1918). Cet ensemble d’œuvres sera encore augmenté en 1993 par Jeune Femme en blanc, fond rouge (1946), déposée par le Centre Pompidou après la dation en 1991 de Pierre Matisse, fils de l’artiste.

Katia à la chemise jaune est inspiré par un modèle, Carmen Leschennes, d’origine suisse, que Lydia Delectorskaya, l’assistante et le modèle russe de l’artiste, lui aurait présenté. Selon Louis Aragon (Henri Matisse, roman, 1971) elle serait apparue en octobre 1950 et le peintre lui aurait préféré le prénom de Katia « parce qu’à son goût cela va mieux à cette femme blonde ».

Le poète nous apprend également qu’il se plaisait à la surnommer « le Platane ». Katia-Carmen inspire à Matisse d’octobre 1950 à juillet 1952 plusieurs œuvres graphiques, une sculpture et deux peintures : Femme à la gandoura bleue (Le Cateau-Cambrésis, musée départemental Matisse) et Katia à la chemise jaune. Les dessins, d’une très grande sensualité, tournent autour de son visage ou la représentent dans sa nudité. Matisse façonne d’après elle un nu en sculpture, qui se cassa en cours d’exécution, comme le suggère un de ses titres : Nu debout/ Taille cassée/Le Platane (1950. Nice, musée Matisse).

Dmitri Kessel, Vence, été 1951
Henri Matisse dessinant la modèle suisse Carmen Leschennes (« Katia »)
Photo © Dmitri Kessel/The LIFE Picture Collection/Shutterstock

 

Katia à la chemise jaune
Henri Matisse,
Katia à la chemise jaune, 1951
© Succession H. Matisse, 2021. Image © Lyon MBA - Photo Martial Couderette.

 

Impressionné par la stature monumentale de son modèle, « taille demi-dieux », Matisse cherche à rendre l’élan vital qui l’habite. La jeune femme lui inspire un grand dessin au pinceau à l’encre de Chine avec des découpages, le Nu aux oranges (Paris, Centre Pompidou-MNAM-CCI).

Daté approximativement de 1953, il serait plutôt contemporain de la série des études inspirées en 1951 par d’immenses platanes situés à Villeneuve-Loubet, en vue de réaliser un décor pour la villa Natacha de l’éditeur Tériade à Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Bloc contenu

Financement pour l'acquisition du tableau

Classé œuvre d’intérêt patrimonial majeur, le tableau a été acquis auprès de la Pierre and Tana Matisse Foundation, New York
pour un montant de 4 800 000 €.
--------------------------------
Club du musée Saint-Pierre : Apicil, April, bioMérieux, Caisse d’Épargne Rhône-Alpes, Cic Lyonnaise de banque, Crédit agricole Centre-est, Descours et Cabaud, Fermob, Gl-events, Groupama, Mazars, Réel, Seb, Siparex, Sogelym Dixence.
Accompagné par 6ème Sens, ArchiMed, Axa, Desautel, Martin Belaysoud, Vicat.
4 100 000 €
--------------------------------
État
500 000 €

Ville de Lyon
200 000 €

Bloc dossier de l’exposition
Bloc contenu 2
Retour à la programmation #Exposition archivée

L'Odyssée moderne de Louis Bouquet

En partenariat avec la Faculté de droit de l’Université Lumière Lyon 2 et l'Institut Art Droit Culture de l'Université Jean-Moulin Lyon 3
Visuel principal
Introduction

Le musée des Beaux-Arts de Lyon présente une exposition-dossier consacrée au peintre Louis Bouquet (1885-1952) qui compte parmi les figures majeures de la première moitié du XXe siècle à Lyon et est l’un l’un des acteurs principaux du renouveau de la peinture à fresque en France dans l’entre-deux-guerres. 

Élève d’Auguste Morisot à l’École des Beaux-Arts de Lyon, puis de Marcel-Lenoir à Paris, collaborateur de Maurice Denis sur le chantier du Théâtre des Champs-Elysées, peintre, graveur et illustrateur, Louis Bouquet s’impose dans l’entre-deux-guerres comme l’un des plus brillants décorateurs français en s’associant la complicité d’architectes de renoms tels que Michel Roux-Spitz, Paul Tournon ou encore Albert Laprade. Son art monumental s’illustre sur les chantiers les plus prestigieux des années 1930 : le salon de l’Afrique au musée des Colonies (1931) et l’église du Saint-Esprit à Paris (1933), le nouvel hôtel de ville de Puteaux (1934), ainsi que la Grande Poste de Lyon (1937).

 

Si les grands décors du peintre forment la partie la plus visible de son œuvre et firent sa célébrité contemporaine, sa production de chevalet de même que son œuvre gravé restent à découvrir. Autour de la donation de Tristan et Iseult (1921) et du dépôt d’Orphée charmant les animaux (1920), consentis par la famille de l’artiste en 2014, l’exposition se propose d’aborder la question de la résurgence du mythe chez l’artiste au cours des premières décennies du XXe siècle. Les séries magistrales que Bouquet consacre à ses figures héroïques de prédilection – de Piétà (1910), encore redevable à l’esthétique de Maurice Denis, jusqu’à l’Orphée se régénérant à la source primitive africaine du palais des Colonies (1931) – sont autant de témoins de ses spéculations plastiques et poétiques ; les nombreux autoportraits – dont un choix sera présenté dans l’exposition – participant à l’affirmation de cette mythologie personnelle. 

Rassemblant près d'une trentaine d’œuvres présentées au public pour la première fois depuis la mort du peintre et issues du fonds familial, de collections particulières et de collections publiques, l’exposition s’attachera notamment à illustrer la diversité des techniques abordées par l’artiste, qu’il s’agisse de la peinture à l’huile, de la fresque, du dessin ou encore de la gravure sur bois. 

L’exposition sera également l’occasion des souligner les liens d’amitié qui unirent Bouquet à Joseph Bernard, l’influence du sculpteur se décelant particulièrement dans la production graphique des années 1910-1920.
 

Cette exposition est organisée en partenariat avec le musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique, qui présente une sélection de bois gravés de l'artiste. 


Commissariat :

Jean-Christophe Stuccilli, attaché de conservation du patrimoine, chargé des relations avec l'enseignement supérieur

Du 19 mai 2021 au 29 août 2021
Tarif

Billet donnant accès à l'exposition et aux collections permanentes
8€ / 4€ / Gratuit voir conditions

Acheter en ligne
Information horaires

Horaires en fonction de l'évolution des consignes sanitaires. En savoir + sur les mesures du 21 juillet 2021


Le restaurant-salon de thé est ouvert du mercredi au dimanche de de 12h à 19h (le dernier client est accueilli jusqu’à 18h30, heure de dernière commande et dernier encaissement). Service de restauration (pas de service de café ou boisson) entre 12h et 15h. A partir de 15h, il assure uniquement un service boissons. Fermé les lundi et mardi.
Réservation : 04 78 39 19 65.

bouquet AUTOPORTRAIT
Louis Bouquet,
Autoportrait au papier-peint, vers 1918.
Collection particulière, © ADAGP, Paris, 2021. Image © Lyon MBA - Photo Martial Couderette
Retour à la programmation #Exposition archivée

Hippolyte, Paul, Auguste : Les Flandrin, artistes et frères

Visuel principal
Introduction

Trois artistes, trois frères, trois destins d’exception !

Déambulez dans l'exposition qui s'est déroulée du 19 mai au 5 septembre 2021 en compagnie de Stéphane Paccoud, co-commissaire de l'exposition, conservateur en chef Peintures et sculptures du 19e siècle, musée des Beaux-Arts de Lyon et de Elena Marchetti, co-commissaire de l'exposition, conservateur, Fondazione Musei Civici, Venise.

 

 

Hippolyte (1809-1864), Paul (1811-1902) et Auguste (1804-1842) Flandrin comptent parmi les artistes les plus importants de la scène artistique à Lyon au XIXe siècle. Des trois frères, Hippolyte est le plus célèbre. Élève préféré de Jean Auguste Dominique Ingres, il se distingue en tant que peintre d’histoire et par de grands décors. Il compte également parmi les portraitistes les plus recherchés de son temps. Son frère cadet, Paul, se consacre lui aussi à ce genre mais son domaine de prédilection est le paysage. Le plus âgé, Auguste, demeure le moins connu, en raison d’un décès prématuré.

 

Le musée des Beaux-Arts de Lyon conserve dans ses collections un ensemble de près de deux-cents œuvres des trois artistes, peintures, dessins, photographies, qui constitue une source de référence pour la connaissance de leur travail. Complété de nombreux prêts, celui-ci a été au cœur de cette exposition, qui s’est attaché à présenter ces trois artistes sous un jour inédit, à la lumière de récentes découvertes. Elle s’est articulé en thématiques – les autoportraits et portraits croisés, l’étude du modèle, l’histoire, le paysage, le portrait, le grand décor - qui chacune ont mis en lumière un aspect du travail des trois artistes, en insistant sur la dimension essentielle de leur mutuelle et constante collaboration. Un accent tout particulier a été mis sur le processus créateur, en rassemblant peintures et dessins, en recréant de véritables séquences donnant à voir la genèse progressive d’une composition dans l’atelier.

Visite virtuelle de l'église saint Germain des Prés

Alors que s'est achevée en 2020 la restauration des décors de l’église Saint-Germain-des-Prés à Paris, l’un des points d’orgue de la carrière d’Hippolyte Flandrin, une découverte exceptionnelle et immersive de ces peintures fut proposée grâce à une numérisation réalisée par les équipes d’Iconem.

En prélude à l'exposition, découvrez le décor d'Hippolyte Flandrin à l'église Saint-Germain-des-Prés

Cette exposition a bénéficié du soutien de FRench American Museum Exchange (FRAME), réseau dont le musée des Beaux-Arts de Lyon est membre, ainsi que d’un partenariat avec la Ville de Paris.

Cette exposition a été reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture. Elle a bénéficié à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.


Commissariat :

Elena Marchetti, conservateur, Fondazione Musei Civici, Venise,

Stéphane Paccoud, conservateur en chef, chargé des peintures et sculptures du XIXe siècle, musée des Beaux-Arts de Lyon

Du 19 mai 2021 au 5 septembre 2021
Bloc dossier de l’exposition