La 16e édition de la Biennale de Lyon affirme la fragilité comme intrinsèquement liée à une forme de résistance initiée dans le passé, en prise avec le présent et capable d’affronter l’avenir. Elle imagine un monde qui, au lieu de considérer la vulnérabilité comme une marque de faiblesse, l’exploite pour tenter de reprendre le pouvoir. Elle est conçue comme une pluralité de voix résilientes qui se nourrissent de tendresse et s’épanouissent dans l’adversité. Des communautés se forment où le mot, l’image, le son et le mouvement se rencontrent, aboutissant à la rédaction d’un manifeste pour un monde irrémédiablement fragile.
Une œuvre sonore de James Webb est présentée dans le jardin du musée.
Connu pour ses interventions et ses installations sonores site-specific, James Webb cherche à créer de nouvelles possibilités de compréhension et de communication entre les œuvres et le public. Plus grande installation jamais réalisée par l’artiste, A Series of Personal questions addressed to the city of Lyon, présentée dans la cour du musée des Beaux-Arts de Lyon, se compose de haut-parleurs audio, qui diffusent une série de questions adressées à la cité et relatives à son histoire, sa géographie et sa psychologie. Si la ville ne donne pas de réponses, l’œuvre nous invite toutefois à poser un nouveau regard sur cette entité vaste et complexe traversée par de multiples récits.
L'oeuvre de James Webb se situe dans le jardin du musée - accès gratuit
Musée ouvert du mercredi au lundi de 10h à 18h, le vendredi de 10h30 à 18h00.
Fermé les mardis et jours fériés.
Une vidéo tournée au musée par Michelle et Noël Keserwany est exposée aux usines Fagor.
Michelle et Noel Keserwany
La dénonciation acerbe mais pleine d’humour des dysfonctionnements socio-politiques au Liban est devenue la marque de fabrique des vidéo-clips de Michelle et Noel Keserwany, qui atteignent régulièrement des records d’audience sur YouTube. Pour leur premier film tourné en France, elles choisissent Lyon comme cadre pour l’étude de l’interdépendance de la fragilité et de la force qui se trouvent en chacun de nous. A travers l’histoire de deux jeunes immigrées libanaises à Lyon, elles montrent l’effet des évènements historiques sur nos vies présentes : les déplacements, les conditions de travail et les traumatismes culturels ou personnels bâtissent notre individualité. C’est ainsi que l’exploitation des femmes pour la culture du vers à soie au Liban des siècles plus tôt semble motiver la lutte d’Asma et Sarah, sans même qu’elles en aient conscience. La musique de Zeid Hamdan et Lynn Adip, produite spécialement pour le film, est à l’image de celui-ci : une rencontre entre deux femmes, deux cultures et deux régions du monde.
Une dizaine d’œuvres des collections du musée, des antiquités égyptiennes aux peintures du XIXe siècle, sont exposées au macLYON dans l’exposition Les nombreuses vies et morts de Louise Brunet.
Présentée au premier étage du macLYON, l’exposition Les nombreuses vies et morts de Louise Brunet rassemble plusieurs centaines d’oeuvres d’art, d’objets et de documents d’archives, couvrant des géographies diverses sur plusieurs millénaires. De Lucas Cranach au design industriel des années 1960, des stèles funéraires romaines aux armures des samouraïs japonais, elle puise dans les collections d’institutions locales et étrangères, comme le musée des Beaux-Arts, Lugdunum – Musée et Théâtres romains et Gadagne à Lyon, ainsi que le Metropolitan Museum à New York, le Louvre Abu Dhabi et le Staatlichen Kunstsammlungen Dresden. Elle exhume des récits transhistoriques de fragilité et de résistance et les confronte à diverses oeuvres réalisées par les artistes invité.e.s de la Biennale.