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Collection de la Société Générale

Exposition-dossier 10 octobre 2009 - 15 février 2010
Visuel principal
Façade du musée place des Terreaux le matin
Façade du musée,
Place des Terreaux
@ Image. Gilles Alonso
Introduction

A l'occasion de l'exposition Picasso, Matisse, Dubuffet, Bacon... Les modernes s'exposent au musée des Beaux-Arts (10 octobre 2009 - 15 février 2010), la Collection d'art contemporain de Société Générale présentait une sélection de sa collection.

Créée en 1995, la Collection d'art contemporain Société Générale est riche de plus de 200 œuvres originales et de 650 lithographies. Elle représente un panorama de la création plastique depuis la fin des années 1970 jusqu'à nos jours.

Depuis 2004, les acquisitions se concentrent sur la création contemporaine la plus récente autour de trois supports : la peinture abstraite, la sculpture et la photographie. Parmi les artistes représentés, citons quelques grands noms : Pierre Alechinsky, Valérie Belin, Jean-Marc Bustamante, Philippe Cognée, Stéphane Couturier, Olivier Debré, Thomas Demand, Wang Du, Barry Flanagan, Bernard Frize, Raymond Hains, Imi Knoebel, Bertrand Lavier, François Morellet, Aurélie Nemours, Thomas Ruff, Pierre Soulages, Zao Wou-Ki.

Du 10 octobre 2009 au 15 février 2010

Cet engagement en faveur de l'art contemporain s'est renforcé en 2004 en devenant une politique de mécénat à part entière. Les œuvres de la Collection font ainsi régulièrement l'objet d'expositions dans des musées de référence, tant en France qu'à l'étranger. Exposées dans les locaux du siège de la banque, ces œuvres font également partie du cadre de vie des salariés et permettent d'initier en leur faveur de nombreuses actions pédagogiques autour de l'art.

 

Stéphane Couturier, Seoul–Shindorim Dong, 2002, C-print sur diasec n° 3/5 123 x 235 cm © Galerie Polaris
Stéphane Couturier
Seoul–Shindorim Dong, 2002, C-print sur diasec n° 3/5 123 x 235 cm
© Galerie Polaris


Toutes les œuvres de la Collection sont visibles sur un site dédié : collectionsocietegenerale.com

Dominika Horáková

Les images réalisées par Dominika Horáková proposent des errances visuelles dans des espaces dont la perception quasiment onirique est induite par les cadrages et les jeux de matériaux photographiés.

Dans la série ci-dessous intitulée Lost in Space (perdu dans l'espace), l'artiste aborde la ville d'aujourd'hui, dont les nouveaux centres poussent comme des champignons. Tout est neuf, luxueux, vide, aseptisé et inachevé. Même lorsque les architectures se peuplent, elles n'en restent pas moins étranges et stériles.

Dominika Horáková, Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies. © Dominika Horáková
Dominika Horáková
Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies.
© Dominika Horáková
Dominika Horáková, Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies. © Dominika Horáková
Dominika Horáková,
Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies.
© Dominika Horáková

 

Dominika Horáková, Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies. © Dominika Horáková
Dominika Horáková
Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies.
© Dominika Horáková
Bloc dossier de l’exposition
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Parcours Dation

Exposition-dossier 19 novembre 2009 - 15 février 2010
Visuel principal
Niccolo di Pietro, Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, ca 1413.
Niccolo di Pietro,
Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, vers 1413.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Introduction
La dation : un mode d'enrichissement des collections

Un parcours thématique à travers les collections, invite à découvrir certaines œuvres acquises par le musée grâce à la dation. Instituée il y a 40 ans, la dation est un mode de paiement exceptionnel qui permet de s'acquitter de l'impôt par l'offre d'œuvres d'art. Ce système permet de préserver le patrimoine culturel français et d'enrichir les collections publiques.

Du 19 novembre 2009 au 15 février 2010

L'une des missions essentielles d'un musée est l'enrichissement de ses collections. Il s'agit de compléter des ensembles d'œuvres et d'acquérir des objets de styles ou d'auteurs non encore représentés.

Niccolo di Pietro, Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, ca 1413.
Niccolo di Pietro,
Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, vers 1413.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

Les acquisitions du musée des Beaux-Arts de Lyon sont réalisées sur des crédits essentiellement publics (de la Ville de Lyon, de la Région Rhône-Alpes et de l'État). Mais ces subventions ne suffisent pas pour l'achat d'œuvres importantes dans le contexte d'un marché international concurrentiel. Ainsi, le musée sollicite l'aide financière de mécènes (entreprises et particuliers). Il reçoit également des dons et des legs.

Depuis décembre 1968, la loi sur la dation en paiement offre également la possibilité aux particuliers de régler certains impôts (droits de donation, de succession et de partage, ainsi que l'Impôt de Solidarité sur la Fortune) par la cession à l'État d'œuvres d'art ou d'objets de collection. Cette législation a permis depuis 40 ans un remarquable enrichissement des collections nationales, et favorisé la conservation en France de son patrimoine artistique. Inscrites à l'inventaire d'un musée national, les œuvres ainsi acquises peuvent être ensuite déposées dans un musée de région, sur demande de celui-ci.

Le musée des Beaux-Arts de Lyon a ainsi reçu une douzaine d'œuvres acquises par dation, notamment des chefs-d'œuvre de Chagall, Manessier, Matisse, Picasso, Maria Helena Vieira da Silva (en dépôt du Musée national d'art moderne à Paris), actuellement visibles dans l'exposition Picasso, Matisse, Dubuffet, Bacon,… Les modernes s'exposent au musée des Beaux-Arts de Lyon .

Rappel sur les modes d'acquisition d'un musée :
Dation      Achat      Dons       Legs       Dépôt

 

Conférence La dation : une procédure fiscale équitable pour l'enrichissement du patrimoine national
par Jean-Pierre Changeux, Professeur Honoraire, au Collège de France et à l'Institut Pasteur, Président de la Commission des Dations.
8 janvier 2010 à 18h30


Le tableau de Nicolò Di Pietro ci-contre est un exemple de dation.

Provenant d'une collection lyonnaise, il est entré au Louvre par dation en 2008 et a été confié au musée de Lyon en décembre de la même année. Il comble une lacune de la collection de Primitifs italiens, qui ne comportait pas de tableau vénitien du XVe siècle.

Bloc dossier de l’exposition
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Parcours Dation

Exposition-dossier 19 novembre 2009 - 15 février 2010
Visuel principal
Niccolo di Pietro, Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, ca 1413.
Niccolo di Pietro,
Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, vers 1413.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Introduction
La dation : un mode d'enrichissement des collections

Un parcours thématique à travers les collections, invite à découvrir certaines œuvres acquises par le musée grâce à la dation. Instituée il y a 40 ans, la dation est un mode de paiement exceptionnel qui permet de s'acquitter de l'impôt par l'offre d'œuvres d'art. Ce système permet de préserver le patrimoine culturel français et d'enrichir les collections publiques.

Du 19 novembre 2009 au 15 février 2010

L'une des missions essentielles d'un musée est l'enrichissement de ses collections. Il s'agit de compléter des ensembles d'œuvres et d'acquérir des objets de styles ou d'auteurs non encore représentés.

Niccolo di Pietro, Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, ca 1413.
Niccolo di Pietro,
Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, vers 1413.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

Les acquisitions du musée des Beaux-Arts de Lyon sont réalisées sur des crédits essentiellement publics (de la Ville de Lyon, de la Région Rhône-Alpes et de l'État). Mais ces subventions ne suffisent pas pour l'achat d'œuvres importantes dans le contexte d'un marché international concurrentiel. Ainsi, le musée sollicite l'aide financière de mécènes (entreprises et particuliers). Il reçoit également des dons et des legs.

Depuis décembre 1968, la loi sur la dation en paiement offre également la possibilité aux particuliers de régler certains impôts (droits de donation, de succession et de partage, ainsi que l'Impôt de Solidarité sur la Fortune) par la cession à l'État d'œuvres d'art ou d'objets de collection. Cette législation a permis depuis 40 ans un remarquable enrichissement des collections nationales, et favorisé la conservation en France de son patrimoine artistique. Inscrites à l'inventaire d'un musée national, les œuvres ainsi acquises peuvent être ensuite déposées dans un musée de région, sur demande de celui-ci.

Le musée des Beaux-Arts de Lyon a ainsi reçu une douzaine d'œuvres acquises par dation, notamment des chefs-d'œuvre de Chagall, Manessier, Matisse, Picasso, Maria Helena Vieira da Silva (en dépôt du Musée national d'art moderne à Paris), visibles dans l'exposition Picasso, Matisse, Dubuffet, Bacon, les modernes s'exposent au musée des Beaux-Arts de Lyon.

Conférence sur la dation : une procédure fiscale équitable pour l'enrichissement du patrimoine national
par Jean-Pierre Changeux, Professeur Honoraire, au Collège de France et à l'Institut Pasteur, Président de la Commission des Dations.
8 janvier 2010 à 18h30


Le tableau de Nicolò Di Pietro ci-contre est un exemple de dation.

Provenant d'une collection lyonnaise, il est entré au Louvre par dation en 2008 et a été confié au musée de Lyon en décembre de la même année. Il comble une lacune de la collection de Primitifs italiens, qui ne comportait pas de tableau vénitien du XVe siècle.

Bloc contenu

Rappel sur les modes d'acquisition d'un musée

Achat

Il s’agit du mode le plus fréquent d’enrichissement des collections d’un musée. Après avoir été soumis à une commission scientifique, l’achat d’une œuvre se fait sur le marché de l’art, lors d’une vente publique ou auprès d’un marchand. Pour cela, le musée bénéficie d’un budget annuel alloué par la Ville de Lyon, complété par des contributions publiques ou privées, en fonction de l'œuvre et de son prix.
Les partenaires publics sont l’État et la Région Rhône-Alpes, dans le cadre du Fonds régional d’acquisition des musées (FRAM). Les partenaires privés sont les mécènes – individus ou entreprises – qui souhaitent soutenir la politique d’acquisitions du musée ou l’achat d’une œuvre en particulier.
Le musée peut aussi réaliser un achat au moyen d’une souscription publique ouverte à tous, comme pour L’Arétin et l’envoyé de Charles-Quint de Jean Auguste Dominique Ingres, acquis en 2013, ou lHomme au béret noir tenant une paire de gants de Corneille de Lyon, en cours d’acquisition.

Don

En faisant un don au musée, le propriétaire d’une œuvre la fait entrer dans les collections publiques. Les dons proviennent donc majoritairement de collectionneurs, d’artistes eux-mêmes ou de leur famille, d’associations ou encore d’entreprises. Le propriétaire choisit de donner une œuvre en raison du lien qu’il entretient avec l’institution ou de l’importance de l’œuvre par rapport à la collection du musée. Même s’il émane de la volonté d’un individu, un don est soumis à l’avis d’une commission scientifique.
Ces dernières années, le don a été la principale source d’enrichissement des collections du musée des Beaux-Arts de Lyon.

Legs

Inscrit dans les dispositions testamentaires de son propriétaire, le legs fait entrer une œuvre au musée à son décès. Il peut être assorti de conditions que le musée est tenu de respecter dès lors qu’il l’a accepté (exemple : legs de Jacqueline Delubac).

Dépôt

Le dépôt offre au musée la possibilité d’accueillir, pour une durée déterminée, une œuvre appartenant à une autre institution ou à un collectionneur afin de renforcer la cohérence des collections. Le musée peut solliciter des dépôts, ou se voir proposer des œuvres, en fonction des mouvements dans la collection ou des changements d’accrochage.

Dation

Le dispositif de la dation permet aux contribuables de régler certains impôts (droits de donation, de succession et de partage, ainsi que l’Impôt de Solidarité sur la Fortune) par la remise à l’État d’œuvres d’art ou d’objets de collection. Ceux-ci doivent présenter un intérêt historique et patrimonial exceptionnel. Inscrites à l’inventaire d’un musée national, les œuvres ainsi devenues propriétés publiques peuvent être ensuite confiées à un musée de région sur demande de celui-ci (exemple : exposition Picasso, Matisse, Dubuffet, Bacon, les modernes s'exposent au musée des Beaux-Arts de Lyon).

Bloc dossier de l’exposition
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Charles Sénard, l'œuvre noir

Exposition-dossier 17 avril- 6 juin 2010
Visuel principal
senard
Charles Sénard
Pietà, gravure sur bois, vers 1925-1930
Image © Lyon MBA – Photo Alain Basset
Introduction

Le don récent au musée des Beaux Arts d'une gravure sur bois représentant une Piétà datant des années 1920 est l'occasion de révéler au public l'œuvre graphique du peintre lyonnais Charles Sénard (1878-1934), en particulier ses fusains et gravures à l'eau-forte symbolistes réalisées avant et pendant la première guerre mondiale.

Du 17 avril 2010 au 6 juin 2010
Information horaires

Salles des pastels - 2e étage - Impressionnistes

Charles Sénard
Pietà, gravure sur bois, vers 1925-1930
Image © Lyon MBA – Photo Alain Basset

 

sénard
Charles Sénard,
La Femme et la mort, eau-forte, vers 1914.
Image © Lyon MBA – Photo Alain Basset

Définition de l'Eau-forte
Sur une plaque recouverte de vernis, le graveur dessine son motif à l’aide d’une pointe. Puis, la plaque est plongée dans un mélange d’acide nitrique et d’eau, appelé eau-forte. Les parties du métal mises à nu par la pointe sont attaquées par l’acide. La plaque est ensuite dévernie, encrée, essuyée (l’encre restant dans les creux) et passée sous une presse. 

Bloc contenu

Elève brillant et indiscipliné à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, Sénard est apprécié de son vivant comme peintre de natures mortes. Bien qu’il ait été un exposant régulier des salons artistiques lyonnais, son oeuvre dessiné et gravé est resté confidentiel : peut-être parce que le dessin, chez lui, n’est pas une esquisse pour la peinture, mais est une oeuvre à part entière, exigeante et difficile.

Avant 1914, il expose au salon d’automne de Lyon plusieurs grands fusains qui s’inscrivent dans le courant symboliste de l’époque, montrant le malaise d’un univers qui va à sa perte dans l’imminence de la guerre. « Le mensonge, l’iniquité, la luxure, l’argent, seules idoles inébranlées parmi la ruine de croyances, fournissent tous les mythes nécessaires à l’expression de sa pensée », souligne, en 1912, l’écrivain et journaliste Henry Béraud. Le trait acéré par lequel Sénard rend les effets de foule compacte évoque le dessin féroce de l’un des grands graveurs de son temps, Théophile Steilen (1859-1923).

Les sujets de ses gravures à l’eau-forte, d’abord fantaisies orientalistes, se transforment progressivement en visions cruelles, parfois morbides ; ici, la prostituée fait écho à celle du belge Félicien Rops (1833-1898). L’artiste est hanté par la mort et les horreurs de la guerre. Ce symbolisme macabre inspire d’autres lyonnais, son contemporain le graveur Marcel Roux (1878-1922), Pierre Combet- Descombes (1885-1966) et Claude Dalbanne (1877-1964) à leurs débuts. Le cycle s’achève avec la guerre.

En 1925, Sénard est nommé président du salon du Sud-Est fondé la même année par les peintres Ziniars, dissidents du salon d’automne, autour de l’écrivain Gabriel Chevallier et du critique Marius Mermillon. Abandonnant l’eau-forte, il pratique alors la gravure sur bois, technique utilisée par ces jeunes artistes, durant les dix dernières années de sa vie.

En 1930, il devient membre de la commission consultative du musée des Beaux- Arts, puis conservateur en 1933, seize mois avant sa mort.

Œuvres exposées :
Composition décorative,
L’Esclave, 
Jeune femme et monstre, 
Composition décorative, 
Scène macabre, 
La Femme et la mort,
La Douleur et la mort,
Le Génie des ruines,
coll. part.
Le Dépotoir, 
Au drapeau
ou Le Veau d’or,
Vanité des vanités, 
Charrette déversant des femmes, 
La Guerre,
Les Affligés,
Les Affligés,
Le Passant, 
Le Carrefour ou La Ruée, 
Pietà, 

Citation
Sénard prend dans son angle de vision toutes les foules et tous les temps […] toutes scènes d’une gouaille insultante pour l’humanité où l’on devine une remontée de vieille foi meurtrie et comme l’ouvrage d’une vengeance.
Auteur citation
Marius Mermillon, extrait du livre Sénard, Lyon, Edition du Salon du Sud-Est, Audin imprimeur, 1937
Bloc dossier de l’exposition
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L'estampe au temps de l'impressionnisme

Exposition-dossier 19 janvier - 23 mai 2011
Visuel principal
Façade du musée place des Terreaux le matin
Façade du musée,
Place des Terreaux
@ Image. Gilles Alonso
Introduction

Entre 1860 et la fin du XIXe siècle, nombreux sont les peintres qui, à l’instar des impressionnistes, expérimentent de façon novatrice les techniques traditionnelles de la gravure. Qu’il s’agisse d’eau-forte ou de lithographie, la liberté du trait, les effets de texture et le caractère d’inachèvement caractérisent généralement ces œuvres graphiques.

Le peintre Félix Bracquemond (1833-1868) est l’un des initiateurs de cet intérêt nouveau des peintres pour la gravure. Il est le fondateur en 1862 à Paris avec l’imprimeur Alphonse Cadart (1828-1875) de la Société des Aquafortistes, association qui expose et diffuse avec succès les eaux-fortes proposées en albums.   

Les œuvres gravées d’Edouard Manet (1832-1883) sont bien représentés dans les collections du musée des Beaux-Arts. L’artiste contribue au renouvellement de la technique de l’eau-forte, en lien avec les thèmes de ses peintures. Il interprète parfois lui-même en gravure ses propres tableaux, comme Lola de Valence d’après le tableau de 1862, conservé au musée d’Orsay.
Il exploite magistralement les possibilités de la lithographie : le visage de Berthe Morisot (1841-1895), amie du peintre souvent choisie comme modèle, y est saisi avec vivacité en quelques traits, loin d’une représentation photographique figée.

A la suite des impressionnistes, les paysagistes cherchent à rendre les aspects changeants de la lumière suivant les variations atmosphériques liées aux études en  plein-air au fil des saisons. En gravure, leurs approches diffèrent suivant les sensibilités ou l’instant saisi : travail du trait en petites touches pour Soleil couchant dans le port d’Anvers de Johan Barthold Jongkind (1819-1891), fines zébrures du rendu de la pluie pour Les fiacres sous la pluie de Félix Buhot (1847-1898), et en lithographie, velouté de la chaleur d’été pour La Pêche du lyonnais Adolphe Appian (1818-1898).

Du 19 janvier 2011 au 23 mai 2011
Tarif
Edouard Manet,
Lola de Valence, eau forte, 1862-63
© Lyon MBA photo Alain Basset
Information horaires

Salles des pastels - 2e étage - Impressionnistes

Quelques définitions pour mieux comprendre la technique

Eau-forte
Sur une plaque recouverte de vernis, le graveur dessine son motif à l’aide d’une pointe. Puis, la plaque est plongée dans un mélange d’acide nitrique et d’eau, appelé eau-forte. Les parties du métal mises à nu par la pointe sont attaquées par l’acide. La plaque est ensuite dévernie, encrée, essuyée (l’encre restant dans les creux) et passée sous une presse.  
 

Lithographie
Technique d’impression à plat.
Elle est fondée sur la répulsion naturelle de l’eau face à un corps gras.
Sur une pierre calcaire polie, l’artiste exécute sa composition avec un crayon gras, puis passe un acide sur la surface. Là où le crayon n’a pas laissé de tracé, cet acide produit une surface lisse qui n’accrochera pas l’encre. La pierre est alors lavée, puis encrée ; l’encre n’adhère que sur les zones correspondant au dessin. La mise sous presse permet ensuite de reproduire le motif sur le papier avec une plus grande subtilité de nuances.
La lithographie en couleurs exige la préparation d’une pierre par couleur. Par superposition, on obtient des tonalités multiples.

Artistes exposés

Henri EVENEPOEL, Au square, Chromolithographie en quatre couleurs

Edouard MANET, L'Enfant à l'épée, Eau-forte et aquatinte

Théodule-Augustin RIBOT, Portrait d'Alphonse Cadart, Eau-forte

Edouard MANET, Los Gitanos, Eau-forte

Edouard MANET, Lola de Valence, Eau-forte, 8ème et dernier état

Johan Barthold JONGKIND, Vue du port au chemin de fer à Honfleur, Eau-forte

Félicien ROPS, William Leslÿ, Eau-forte

Félicien ROPS, Femme des Polders, Eau-forte

Johan Barthold JONGKIND, Soleil couchant, Port d'Anvers, Eau-forte

Auguste LEPERE, Vue du Port de la Meule, Eau-forte

Henri DIDIER DE ROUSSET, Portrait d'homme, Eau-forte

Paul-Adolphe RAJON, Félix Bracquemond en graveur, à l'âge de 19 ans, d'après un autoportrait de 1852, Eau-forte

Félix BUHOT, Les fiacres sous la pluie, Eau-forte

Edouard MANET, Berthe Morisot, Lithographie

Albert BESNARD, Mademoiselle Aman-Jean, Eau-forte et pointe-sèche

Anders ZORN, Madame Simon, Eau-forte

Félix BRACQUEMOND, Le sculpteur Zacharie Astruc, Eau-forte

Adolphe APPIAN, La Pêche, Lithographie

Adolphe APPIAN, Entrée d'Artemare, Ain, Eau-forte

Félix BUHOT, L'hiver à Paris, Eau-forte

James TISSOT, Les cartes ou L'appel de la mer, Eau-forte

Louis APPIAN, Fillette au chapeau ou Fille du docteur Cordier, Eau-forte

Paul GAUGUIN, Stéphane Mallarmé, Eau-forte

Bloc dossier de l’exposition
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Jean Chevalier

Exposition-dossier 18 juin- 3 octobre 2011
Visuel principal
Jean Chevalier, Thème rouge et bleu,
Jean Chevalier,
Thème rouge et bleu, 1957-58.
© Lyon MBA photo Alain Basset
Introduction

Un choix d’œuvres du peintre lyonnais Jean Chevalier (1913-2002) permettra de découvrir le parcours de celui qui est d’abord connu comme un élève du cubiste Albert Gleizes.

Aux compositions géométriques de ses débuts succèdent des peintures marquées par l’œuvre de Robert Delaunay, avant que ne s’épanouisse l’abstraction de la période de la maturité : lignes de force et plages de couleurs s’y déploient, suivant la cadence du geste.

Du 18 juin 2011 au 3 octobre 2011
Jean Chevalier, Thème rouge et bleu,
Jean Chevalier,
Thème rouge et bleu, 1957-58.
© Lyon MBA photo Alain Basset
Jean Chevalier,
Développement mélodique, 1955.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Bloc dossier de l’exposition
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Lyon et les arts de l'Islam

Exposition-dossier 2 avril - 19 septembre 2011
Visuel principal
Introduction

Le Génie de l’Orient, Lyon et les arts de l’Islam

Parcours de l’exposition-dossier

 

Du 2 avril 2011 au 19 septembre 2011

Au XIXe siècle, Lyon joue un rôle particulier dans la découverte des arts de l’Islam. Dans cette ville prospère engagée dans le développement industriel et bancaire, les grands bourgeois aiment à s’entourer d’objets précieux. À partir des années 1860, certains de ces collectionneurs se passionnent pour les objets de l’Espagne musulmane, du Maghreb, d’égypte, de Turquie ou encore du Proche et Moyen-Orient.
Sur le modèle des grands musées européens et sous l’influence de ces amateurs éclairés, les musées lyonnais constituent peu à peu des collections « d’art oriental » et de grandes expositions sont organisées, dans le but explicite de renouveler le regard des artisans et de favoriser ainsi la création artistique. Sous l’influence de cette vogue « orientalisante », la « mauresque » et « l’arabesque » comptent bientôt parmi les ornements privilégiés de la soierie lyonnaise.
C’est cet engouement lyonnais pour les arts de l’Islam que cette exposition propose de découvrir.

Bloc contenu

1. 1800-1850 : Découvrir / s’émerveiller

Au début du XIXe siècle, on note déjà la présence d’objets d’art islamique dans certaines collections privées ou même au Palais des Arts, premier musée de Lyon. Ces pièces, perçues génériquement comme « orientales », se confondent encore avec d’autres « curiosités ».

 

Anthelme Trimolet, Autoportrait, 1849, huile sur toile, Dijon, musée des Beaux-Arts, dépôt du musée du Louvre
Anthelme Trimolet
Autoportrait, 1849, huile sur toile, Dijon, musée des Beaux-Arts, dépôt du musée du Louvre

Si Lyon compte toujours des collectionneurs d’antiquités, artistes, érudits ou négociants montrent une inclination pour l’art dit du « Moyen Âge », entendu dans une acception très large. Leurs collections comprennent ainsi quelques pièces originaires d’un Orient encore mal défini. Un marché de l’art et de la curiosité florissant peut fournir le musée et des amateurs d’objets anciens.

Dès 1813, au Palais des Arts situé dans l’ancienne abbaye des Dames de Saint-Pierre, une grande variété d’objets appartenant à des univers différents sont exposés dans la « salle des antiques » : amulettes égyptiennes, antiquités des Indes, « fétiche » du Sénégal, vases du Pérou, porcelaines de Chine et du Japon. Dans ce pêle-mêle d’objets exotiques, se trouvent une aiguière et son bassin en céramique produits en Iran au XVIIe siècle, achetés à un brocanteur en 1810 par Jean-Claude Fay de Sathonay, maire de Lyon.

En janvier 1827, à l’Hôtel de Ville, est organisée une exposition « d’Art ancien ». Dans la salle réservée aux « curiosités étrangères » sont déjà présentées quelques rares pièces islamiques. Malgré cette curiosité pour un art nouveau, la collection d’art islamique du musée est encore modeste vers 1850 : elle est essentiellement composée d’objets ayant appartenu à deux collectionneurs, le marquis de Migieu et Jacques-Antoine Lambert, auxquels s’ajoute un lot d’objets de provenance inconnue.

 

2. 1850-1900 : Rassembler / collectionner

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’essor économique de la ville de Lyon favorise la fortune de certaines familles et le développement d’importantes collections. Le goût des amateurs pour les arts de l’Islam se précise.

 

Notables lyonnais, ces amateurs appartiennent au milieu de la soie ou de la finance. Vers le milieu du siècle, ils quittent progressivement l’ère de la curiosité et constituent désormais de véritables collections d’art décoratif. Les objets sont alors rassemblés par techniques : céramique, orfèvrerie, ivoire, textile, etc. La plupart de ces amateurs se réunissent chez le peintre et graveur orientaliste lyonnais Georges Duseigneur, devenu marchand d’art vers 1880. Il partage avec son frère Raoul, la passion des arts orientaux. Tous deux accompagnent les choix des collectionneurs, notamment parisiens, comme la marquise Arconati-Visconti.

À Lyon, parmi leurs relations, on trouve l’industriel Émile Guimet qui prépare l’ouverture d’un musée consacré aux « religions orientales » près du nouveau parc de la Tête d’Or, le docteur Raymond Tripier, le financier Prosper Holstein, Maurice Chabrières-Arlès, trésorier général des Finances du Rhône et Jean-Baptiste Giraud, négociant en soieries, futur conservateur des Objets d’art au musée du palais Saint-Pierre.

L’une des collections les plus riches de la ville est alors celle du banquier et homme politique Édouard Aynard. Exposée dans un salon de son hôtel particulier à proximité du parc de la Tête d’Or, sa collection comprend des peintures, des sculptures, des majoliques italiennes, des porcelaines extrême-orientales et divers objets et textiles islamiques.

Tissu d'ameublement à décor vert et or de feuilles de marronnier ouvertes en éventail, Lyon, Bouvard et Cie, 1900, velours coupé simple corps, liseré, lancé ; soie et fil métallique doré, Lyon, musée des Tissus
Tissu d'ameublement à décor vert et or de feuilles de marronnier ouvertes en éventail, Lyon, Bouvard et Cie, 1900, velours coupé simple corps, liseré, lancé ; soie et fil métallique doré, Lyon, musée des Tissus

3. 1850–1900 : Copier / créer

Soucieuse d’une concurrence de plus en plus forte en Europe pour le commerce de la soierie, la chambre de Commerce de Lyon cherche à renforcer les moyens de développer la créativité des artisans en proposant de nouvelles ressources notamment par la création d’un musée « d’Art et d’Industrie ».

Conçu sur le modèle du South Kensington Museum de Londres (actuel Victoria and Albert Museum), un musée d’Art et d’Industrie est inauguré le 6 mars 1864 dans le nouveau palais du Commerce de Lyon, récemment construit. Les arts islamiques figurent en bonne place dans les collections. Avec leur décor d’entrelacs et d’arabesques, ces objets et textiles « orientaux » offrent un magnifique champ d’étude de l’ornement. Ils témoignent également de la maîtrise de techniques complexes (lustre métallique des céramiques hispano-mauresques, incrustations d’or et d’argent des métaux).

À partir de 1879, une galerie du musée d’Art et d’Industrie est consacrée à « l’histoire artistique et industrielle de la fabrication des étoffes depuis les temps les plus anciens, tant en Occident qu’en Orient ». En 1890, Édouard Aynard, devenu président de la chambre de Commerce, propose de consacrer exclusivement ce musée aux collections de tissus. Il s’agit d’offrir une histoire universelle de la décoration textile et de mettre à la portée des dessinateurs des œuvres originales à étudier. La valeur éducative de ce nouveau « musée des Tissus » est une priorité, à l’heure où l’industrie de la soie est obligée de se transformer pour lutter contre la concurrence des fabriques étrangères. Puisant dans ce corpus, comme dans les répertoires d’ornements, artistes et artisans développent de nouveaux décors. Les soieries lyonnaises de la seconde moitié du 19e siècle présentées dans cette partie de l’exposition ont pour modèles des textiles persans, des arabesques hispano-mauresques, s’inspirent de la technique des velours ottomans, ou encore des décors des céramiques d’Iznik.

4. 1879–1910 : Acquérir / présenter

À la fin du XIXe siècle, le Palais des Arts est encore constitué de plusieurs musées dont les « musées archéologiques » consacrés aux objets d’art. À partir de 1878, on constate un développement de cette collection, marqué notamment par le goût pour l’art « oriental ».

En 1878, Édouard Aynard et Maurice Chabrières-Arlès sont désignés respectivement président et vice-président du conseil d’administration des musées du palais Saint-Pierre (actuel musée des Beaux-Arts) tandis que Jean-Baptiste Giraud est chargé, à partir de 1879, des « musées archéologiques » qui constituent aujourd’hui l’essentiel du département des Objets d’art. Nourris par leur expérience de collectionneurs, les trois hommes engagent une politique d’acquisition sans précédent depuis la création du musée. En créant une section d’art islamique, ils sont conscients d’entraîner l’institution dans le sillage des grands musées parisiens et européens. Édouard Aynard souhaite en effet que le musée de Lyon soit le « premier de France après le Louvre ». Selon lui, la seule manière d’y parvenir consiste à acquérir des œuvres exceptionnelles.

De 1879 à 1895, un quart des objets qui enrichissent le département des Objets d’art sont des œuvres islamiques. Les achats se font auprès de marchands parisiens ou lors de grandes ventes aux enchères. Ces objets réunis en quelques années seulement, alors que les opportunités sont encore nombreuses, constituent aujourd’hui l’une des plus remarquables collections d’art islamique en France.

 

5. 1877 et 1894 : Promouvoir / diffuser

En 1877 et en 1894, deux grandes expositions permettent aux Lyonnais de découvrir et de mieux apprécier les productions de l’art islamique.

 

Plaque de revêtement en forme d'étoile à quatre branches, Céramique siliceuse à décor de "lajvardina" (petit feu) doré sur glaçure bleue, Iran, fin du XIIIe siècle, Lyon, musée des Beaux-Arts
Plaque de revêtement en forme d'étoile à quatre branches, Céramique siliceuse à décor de "lajvardina" (petit feu) doré sur glaçure bleue, Iran, fin du XIIIe siècle, Lyon, musée des Beaux-Arts

En 1877, alors que la ville est éprouvée par une crise économique, est organisée au musée d’Art et d’Industrie de Lyon une Exposition rétrospective d’art ancien dont les recettes doivent être reversées aux ouvriers sans travail. Les œuvres présentées sont empruntées majoritairement aux amateurs de la ville. Jean-Baptiste Giraud est chargé de l’organisation et de l’installation de l’exposition, laquelle connaît un véritable succès. Pour la première fois à Lyon, des céramiques et des textiles islamiques sont exposés aux côtés des objets d’art occidentaux.

En 1894, au sein de l’Exposition universelle de Lyon établie sur le site du parc de la Tête d’Or, la chambre de Commerce organise une « Exposition coloniale » dont le cadre architectural reproduit des monuments existant dans certains des territoires annexés par la France au fil du siècle : un palais du Tonkin et de l’Annam, un palais de l’Algérie, un palais de la Tunisie. Un bâtiment de 1400 m2, à l’architecture intérieure inspirée de la grande salle de la mosquée de Cordoue, abrite une « Exposition d’art oriental » qui comprend, pour la première fois à Lyon, une section entière consacrée à l’art « musulman ». Quarante-deux particuliers et quelques institutions ont accepté de participer à la manifestation. Plus d’un millier de « précieux spécimens des arts d’Orient » sont ainsi présentés et offerts à l’admiration de nombreux visiteurs.

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Le génie de l'Orient

l’Europe moderne et les arts de l’Islam
Visuel principal
Introduction

Au cours du XIXe siècle, l’Europe découvre un nouvel univers visuel, celui des arts de l’Islam.

Le marché de l’art et les collections privées contribuent à forger un nouveau regard et un nouveau savoir à  travers les voyages et les expéditions, le développement de la photographie, les publications, les expositions.
À l’occasion de voyages, nombre de collectionneurs constituent des ensembles d’œuvres souvent spectaculaires qui témoignent de l’émerveillement de l’Occident pour l’Orient. L’exposition suggère que nous demeurons aujourd’hui les héritiers de ces nouveaux codes visuels.

 

La découverte des arts de l’Islam donne naissance à deux révélations :
- l’une, diffusée surtout par la peinture, s’inspire des décors des palais et harems pour une vision fantasmée de la fable orientaliste ;
- l’autre est portée par les théoriciens de l’ornement et certains artistes d’avant-garde. Ils recherchent dans l’art de l’islam une nouvelle esthétique qui pourrait transformer les codes de représentation occidentale. Tapis et tissus, céramiques, métaux, marqueteries de bois ou encore d’ivoire introduisent un nouveau répertoire de formes, de motifs et de techniques.

L’exposition illustre ces deux visions à travers différents parcours individuels ou collectifs : Pionniers, voyageurs, photographes ou collectionneurs sont fascinés par l’originalité de cette nouvelle culture visuelle alors même que l’histoire de la représentation est en crise.

Le parcours s’achève avec l’évocation d’un moment d’espoir utopique : celui où des artistes, comme Henri Matisse ou Paul Klee, ont rêvé, peu avant la Première Guerre mondiale, d’une fusion entre regard « occidental » et regard « oriental ».


Commissariat :

Salima Hellal, conservateur du patrimoine, chargée des collections d'objets d'art, musée des Beaux-Arts de Lyon,
Rémi Labrusse, professeur d'histoire de l'art contemporain à l'Université de Paris X Nanterre.

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication/ Direction générale des patrimoines/ Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.

Du 2 avril 2011 au 4 juillet 2011
Information horaires

Exposition ouverte du mercredi au lundi de 10h à 18h, le vendredi de 10h30 à 18h00.
Fermée les mardis et jours fériés. 

Bloc contenu

Parcours dans l'exposition

Shuja'iibn Mana al-Mawsili, Aiguière, Irak du Nord (Mossoul), 1232, Alliage cuivreux martelé, gravé et incrusté d'argent et de cuivre, Londres, British Museum
Shuja'iibn Mana al-Mawsili
Aiguière, Irak du Nord (Mossoul), 1232, Alliage cuivreux martelé, gravé et incrusté d'argent et de cuivre, Londres, British Museum

1. Éveils : aux sources de l’histoire des arts de l’Islam

Les œuvres islamiques commencent à être collectionnées et étudiées scientifiquement en Europe à partir de la fin du XVIIIe siècle. On les considère d’abord comme des documents historiques et linguistiques ; progressivement cependant, leur dimension artistique commence à être prise en compte.

 

2. Études : premières approches architecturales

L’expansionnisme politique, économique et militaire européen favorise les voyages dont les artistes ont pour mission de raconter l’histoire en images. Une géographie fétiche de « l’Orient » islamique se met alors en place, où de grands pôles d’attraction – Grenade, Le Caire, Istanbul, Ispahan notamment – tiennent le devant de la scène. Cette renommée n’est pas due seulement à une aura de légende mais à des études architecturales minutieuses, animées par une passion de l’exactitude.

 

3. Récoltes : Albert Goupil, Collectionneur

Au XIXe siècle, l’afflux d’œuvres islamiques en Occident est grandement facilité par la domination impériale qu’exercent progressivement les puissances européennes sur l’Afrique et l’Asie. Précédant les musées, certains amateurs privés constituent de spectaculaires collections motivées par le culte impérieux du « bel objet », mais également par l’angoisse de voir disparaître des cultures que l’Europe moderne contribue elle-même à fragiliser. L’appropriation matérielle reflète ainsi un double désir de captation culturelle et de préservation patrimoniale.

 

Jean-Léon Gérôme, Bain maure, vers 1880-1885, Huile sur toile, San Francisco, Museum of Fine Arts
Jean-Léon Gérôme,
Bain maure, vers 1880-1885, Huile sur toile, San Francisco, Museum of Fine Arts

4. Fantasmes : les arts de l’Islam dans la peinture orientaliste

La peinture dite « orientaliste » se donne pour but de bâtir un monde parallèle, une échappée dans un rêve, qui va de pair avec un rejet de la modernité occidentale en marche : « tout excepté notre pauvre petit maigre et triste monde », comme l’écrit Jules Renard en 1889. Les arts de l’Islam sont alors enrégimentés dans la puissante machinerie visuelle de ce rêve exotique : théâtre d’automates où femmes voluptueuses, religieux exaltés et esclaves à la peau noire tournent indéfiniment sur fond de mosquées, de moucharabiehs et de palmiers. 

 

5. Reflets : les Fortuny, de Grenade à Venise

Chez le peintre catalan Mariano Fortuny y Marsal et chez son fils, le décorateur Mariano Fortuny y Madrazo, se reflètent les contradictions de l’orientalisme artistique européen. D’un côté, ils sont tributaires d’un système idéologique qui joue avec les clichés et les fantasmes. De l’autre, ils sont profondément bouleversés par leur rencontre avec ces arts qu’ils collectionnent avec passion et qui modifient leur regard.

6. Figures : le modèle des « miniatures »

Les Européens se sont attachés avec prédilection, au XIXe siècle, à l’idée trop simple que l’art islamique était hostile à la figuration des êtres animés. Cette idée permettait d’opposer un monde d’images figuratives, en Occident, et un monde sans images, en « Orient », suscitant, pour cette raison même, à la fois l’admiration et le mépris. Au fur et à mesure du progrès des connaissances visuelles, ce cliché a cependant été remis en cause.

 

Owen Jones, Moresque n° 1, projet pour The Grammar of Ornament, 1856. Encre et aquarelle sur papier. Londres, Victoria & Albert Museum. © v&a images/Victoria and Albert Museum, London
Owen Jones
Moresque n° 1, projet pour The Grammar of Ornament, 1856. Encre et aquarelle sur papier. Londres, Victoria & Albert Museum.
Images may be reproduced only with written permission of V&A Images,
vaimages@vam.ac.uk
+44 (00 207 942 2479

7. Grammaires (1) : l’Islam Arts & Crafts

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la France et le Royaume-Uni promeuvent les modèles islamiques pour améliorer la qualité – et donc la compétitivité – de leurs productions manufacturées. Par leur rationalité, ces modèles peuvent s’adapter aux systèmes de production industriels. Par leur richesse ornementale, ils doivent stimuler l’invention des décorateurs ou « designers » modernes.

 

8. Grammaires (2) : l’Islam et le rationalisme décoratif français

Le mouvement des « réformateurs » anglais, en matière décorative, a son parallèle en France, sous l’égide du rationalisme défendu par l’architecte Viollet-le-Duc. Avant tout attaché à l’architecture gothique, ce dernier encourage aussi, à partir des années 1860, des études sur les traditions non-occidentales. Il célèbre la « parfaite simplicité » des principes architecturaux et décoratifs islamiques, en s’opposant à la vision « féerique » des orientalistes, ces « partisans de la fantaisie en tout ».

L’œuvre de Jules Bourgoin, inspirée par l’Égypte islamique, témoigne de la singularité du regard de cet artiste, écartelé entre une lecture rationaliste et une appropriation subjective des ornements de l’Islam.

 

Paul Klee, Mit dem grünen Quadrat [Au carré vert], 69, 1919, Aquarelle sur papier, Gretchen & John Berggruen, San Francisco
© BPK / Réunion des Musées Natio
"Mit dem grnen Quadrat"
© BPK / Réunion des Musées Nationaux

9. Pratiques : "Renaissance orientale", les ambiguïtés d’un mythe

L’idée de « Renaissance orientale » apparaît au XIXe siècle. Elle consiste à penser que « l’Orient » peut jouer, pour l’Europe moderne, le rôle que l’Antiquité gréco-romaine a joué au XVe siècle.

Cette idée est d’abord philosophique et littéraire, centrée sur l’Inde. Puis elle se déplace vers les arts décoratifs, et fait référence à l’Islam. Les arts du feu – céramique et verre – sont particulièrement concernés.

 

10. « Révélations » : selon Matisse, selon Klee

Depuis la Renaissance, l’art européen est dominé par la question de la ressemblance dans les images : la mimésis. Au début du XXe siècle, la remise en cause de ce principe d’imitation conduit certains artistes à explorer les approches élaborées par d’autres cultures. Découvrant les arts de l’Islam, Paul Klee et Henri Matisse y puisent, chacun à leur manière, un encouragement à transformer radicalement le rapport occidental avec les images, en dépassant l’opposition traditionnelle entre décoration et représentation.

 

 

 

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Exposition Ainsi soit-il

Visuel principal
Introduction

Cette année, le musée des Beaux-Arts de Lyon choisit de donner une carte-blanche à Antoine de Galbert. L’exposition Ainsi soit-il met en regard les œuvres de 60 artistes issues de sa collection avec 7 chefs-d’œuvre du musée. Elle mène le visiteur hors des sentiers battus, en écho à la 11e Biennale d’art contemporain de Lyon.

Du 16 septembre 2011 au 2 janvier 2012

Galeriste et collectionneur d’art contemporain depuis une vingtaine d’années, Antoine de Galbert est né à Grenoble en 1955. Diplômé de sciences politiques, il devient contrôleur de gestion jusqu’en 1987, date à laquelle il ouvre sa propre galerie d’art à
Grenoble. Il est surtout connu pour sa collection d’œuvres contemporaines et d’objets ethnographiques. Son indépendance d’esprit lui permet de réunir une collection affranchie des normes de l’histoire de l’art.

En 2004, Antoine de Galbert crée La maison rouge, une fondation reconnue d’utilité publique dont la vocation est de promouvoir les
différentes formes de la création actuelle au travers de la présentation d’expositions temporaires.

Une sélection d’une centaine d’œuvres anciennes, modernes et contemporaines de sa collection seront présentées au sein du département du XXe siècle des collections du musée des Beaux-Arts de Lyon.

L’exposition souhaite mettre en valeur un dialogue entre les œuvres de la collection d’Antoine de Galbert et quelques œuvres choisies dans la collection du musée des Beaux-Arts de Lyon.

Les artistes exposés
Albert Bouts (XVe siècle), Louis Cretey, Antonio de Bellis (XVIIe siècle), Joseph-Désiré Court, Fleury Richard et Théodore Géricault (XIXe siècle). À ces oeuvres muséales, répondront celles d’artistes confirmés de la collection d’Antoine de Galbert , tels Christian Boltanski, Arnulf Rainer, Hermann Nitsch, Lucio Fontana, Dieter Appelt, Pierre Molinier, Annette Messager, Tatsumi Kudo, ou François Morellet…

L’exposition s’inscrit dans le projet scientifique du musée visant à mettre en valeur des grands collectionneurs ayant un lien fort avec Lyon.

Bloc contenu

La presse en parle

L'Œil: "Antoine de Galbert : ma collection est un vrai bordel... L'idée de rôle social du collectionneur est un peu l'hypocrisie du moment. Une collection, on la fait pour soi".

Le Nouvel Économiste : "Une exposition jubilatoire... A mille lieues des propositions arides, l'accrochage réveille nos émotions, doutes et inquiétudes, nous entraîne vers les territoires obscurs de la magie et de la folie".

France Culture La dispute : Écoutez ci-dessous l'interview d'Antoine de Galbert, le 28 septembre dernier (8 mn)

 

France Inter L’humeur vagabonde consacrée à l’exposition Ainsi soit-il, lundi 24 octobre dernier (1h)

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L'Atelier d'Etienne-Martin

Visuel principal
Introduction

Le musée des Beaux-Arts de Lyon consacre une rétrospective à Étienne-Martin (1913-1995), l’un des plus grands sculpteurs français du XXe siècle. Contemporain du Nouveau Réalisme, de l’art pop et du Minimal, l’œuvre d’Étienne-Martin demeure résolument isolé. Dès l’origine, et jusqu’à la fin, son travail fut placé sous le signe de l’expérimentation, de l’usage de matériaux a priori étrangers au monde de la sculpture et d’une quête spirituelle complexe, ouvrant de nouvelles perspectives à l’art contemporain.

 
Du 22 octobre 2011 au 23 janvier 2012
Information horaires

Exposition ouverte du mercredi au lundi de 10h à 18h, le vendredi de 10h30 à 18h00.
Fermée les mardis et jours fériés. 

Etienne-Martin

C’est à Lyon que l’artiste suit les cours de l’École des Beaux-Arts et fait une rencontre décisive : celle de Marcel Michaud. Celui-ci sera son premier galeriste, et l’animateur du groupe Témoignage où il côtoiera des écrivains, des musiciens, mais aussi des peintres, comme Jean Bertholle et Jean Le Moal, et des sculpteurs comme François Stahly. Élève à Paris de l’Académie Ranson auprès du sculpteur Charles Malfray, il se perfectionne à la technique exigeante de la taille-directe et développe son goût pour le monumental.

Après guerre, toute la vie de l’artiste est dominée par le souvenir de l’enfance et de la maison natale auquel il donne une réalité dans la réalisation de ces Demeures. Étienne-Martin expérimente avec chacune d’elles diverses matières, qui vont des bois nobles (tilleul, chêne), aux tissus mordorés, en passant par le bronze ou encore le caoutchouc. Dès la fin des années quarante, ses œuvres constituent une rupture radicale dans l’histoire de la sculpture par l’utilisation de matériaux souples, faisant d’Étienne-Martin l’un des pionniers de l’art contemporain.

L’exposition, tout en faisant une place importante aux œuvres monumentales, tentera, au plus près de ce que fut l’atelier de l’artiste, de rendre compte de la singularité d’une pratique. Polychromie, goût de l’énigme, mais aussi retour permanent à l’étude du corps et, plus encore, de la face humaine, sont quelques-unes des directions qui seront suivies pour reconstituer ce que fut le monde secret d’Étienne-Martin.

Cette exposition est présentée grâce aux prêts exceptionnels d’œuvres accordés par le Centre Pompidou et par le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.


Commissariat :

Sylvie Ramond, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon et
Pierre Wat, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne,
avec la collaboration de Sabrina Dubbeld, doctorante en histoire de l’art

Marcel Michaud

En parallèle à l’exposition L’Atelier d’Étienne-Martin , un hommage est rendu à Marcel Michaud, premier galeriste d’Étienne-Martin, et figure incontournable du milieu artistique lyonnais des années 1930-1950. L’originalité de cette exposition est de mettre en regard peintures et dessins de la donation faite par sa fille Françoise Dupuy-Michaud en 2008 avec les archives, lettres manuscrites, photographies, revues rares et catalogues d’exposition de plus de trente ans d’activité de son père.

Issu d’un milieu populaire, Marcel Michaud est un véritable autodidacte. Jeune, il se passionne pour le théâtre d’avant-garde, puis la diffusion du cinéma. Il inaugure en 1934 sa première galerie, Stylclair, après avoir obtenu un contrat exclusif d’importation des meubles de Marcel Breuer et d’Alvar Aalto. C’est grâce à lui qu’est édité à Lyon, et pour la première fois en France, le mobilier tubulaire issu des expériences du Bauhaus. Michaud est également à l’origine en 1936 de la création du groupe d’avant-garde Témoignage rassemblant de jeunes sculpteurs comme Étienne-Martin ou François Stahly, et des peintres alors surréalisants tels que Jean Bertholle ou Jean Le Moal. 

Dès 1937, la revue Le Poids du monde / repose sur les sensibles devient localement le porte-voix de toute une génération d’artistes. Dès lors, Michaud multiplie les relations avec de grands marchands et artistes parisiens, en particulier ceux qui résident dans la région lyonnaise pendant la guerre. Personnage sensible, son contact avec les artistes fut sincère et très souvent amical. Il sut fédérer, autour de sa galerie Folklore des peintres, des poètes et des musiciens par son enthousiasme et la diversité de ses choix.

Outre un ensemble exceptionnel de peintures, dessins, gravures et sculptures, la donation de Françoise Dupuy-Michaud comporte le fonds des archives soigneusement préservées de son père. L’étude de sa correspondance entretenue avec de nombreux artistes mais aussi avec les principaux acteurs du marché de l’art français, est l’occasion de la publication d’un catalogue en collaboration avec l’Institut National d’Histoire de l’Art et l’Université Lyon 2.


Commissariat :

Laurence Berthon, attachée de conservation au Musée des Beaux-Arts de Lyon
Jean-Christophe Stuccilli, médiateur-conférencier

 

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Parcours enfants

Parcourez l'exposition avec vos enfants grâce à un parcours-jeu amusant.


Téléchargez ici le parcours en PDF si vous le souhaitez. Des exemplaires disponibles à l'accueil de l'exposition vous seront remis gratuitement.

Découvrez ci-dessous les histoires inventées par les enfants pendant leur visite de l'exposition.
Dans la salle couleur, ils ont choisi une sculpture de l'artiste et ont écrit un petit texte que nous vous proposons ici.

 

 

Étienne-Martin, Le Rhinocéros, bronze d'après un bois de 1969, succession Étienne-Martin
Étienne-Martin, Le Rhinocéros, bronze d'après un bois de 1969, succession Étienne-Martin

Le Rhinocéros

" Il était un rhinocéros qui allait boire à la rivière. Il se pencha trop et tomba dans la rivière. Le crocodile le sauva et ils devinrent amis. Un jour, le crocodile mangea le rhinocéros. Un lion gronda le crocodile et le lion mangea le crocodile parce qu’il n’avait pas mangé depuis trois jours. La girafe a tout vu : elle gronda le lion et le tua d’un coup de patte. L’oiseau avait vu la girafe, alors il appela ses amis et il donna un coup de bec à la girafe. Et depuis, personne ne tua personne. Fin."
Janette Baccouche

"Il était une fois un rhinocéros qui se sentait mal. Un jour il traversa une rivière et soudain un crocodile le mangea. Puis il est allé au paradis et il a vécu longtemps."
M. ou Melle Clémenceau 


Étienne-Martin, Lapin-Fusil, vers 1970, bois de poirier peint, coll M.-T. Étienne-Martin
Étienne-Martin
Lapin-Fusil, vers 1970, bois de poirier peint, coll M.-T. Étienne-Martin

Lapin-fusil

"Il était une fois, un sorcier qui voulait inventer une potion magique pour transformer deux choses en une chose. Il prit : une larme de dragon, du venin de serpent, de la poudre magique. Il mélangea la mixture et la mit dans un bocal. Il se promena dans la forêt et vit un chasseur et un lapin. Il fit peur au chasseur et il s’enfuit en laissant son fusil. Le lapin se cacha dans son terrier. Le sorcier le vit, lança une poudre qui le fit sortir. Le sorcier l’attrapa et l’emmena chez lui avec le fusil. Il plongea le lapin et le fusil dans la potion. Quand il les ressortit il n'y avait qu’une chose : un lapin-fusil !"
Lise et Alexandra

"Un lapin partit à la chasse. Quand il rentra, il était tellement fatigué que, sans faire exprès, il mit son fusil dans son sandwich. Puis il mangea son sandwich, alors il prit une forme de fusil. Depuis ces temps, on l’appelle « lapin-fusil »."
Maël Danière

"Un chasseur très brutal, qui chassait le lapin, n’avait plus de cartouche. Alors il lança son fusil sur le lapin, qui passa à travers. Le fier chasseur trouva que c’était beau, alors il l’a laissé."
Étienne Grospellier

"Un lapin vivait dans un château à la fois bleu, blanc, rouge et vert. Un jour, il s’échappa de la maison avec un fusil parce qu’il en avait marre de sa maîtresse."
Chloé et Martin Verneyre

Le lapin-fusil se mitraille, après il rentre à la maison. Il va se prendre un bain. Après il fait la vaisselle, il mange du poulet. Il rencontre quelqu’un qui le re-mitraille. Il reprend un bain, il refait la vaisselle, et c’est comme ça la vie du lapin-fusil tout le temps !
Pierre Balthazar, 4 ans et demi

"Un martien chasseur de primes découvre morte une de ses victimes, carotte dans la tête, et son fusil s’était transformé en lapin".
Tadeus Cipriani Jauffret

"Il était une fois un lapin qui voulait être tranquille, mais un jour il se fit poursuivre par un chasseur. Mais le chasseur était coriace, alors le lapin vit le fusil et il se dit : « Je vais aller dans le fusil pour le détraquer ». Mais il mourut. Le lapin a fusionné avec le fusil et ce fut la naissance du lapin-fusil".
Matteo Pierre, 11 ans


Étienne-Martin, Main rouge, 1986, bois d'olivier peint, don l'Oréal en 2008
Étienne-Martin,
MAIN ROUGE
© Eric Emo / Musée d'Art Moderne / Roger-Viollet

Main rouge

"Il était une fois, une main mais pas n’importe quelle main… ce fut la main bien sanglante car oui cette main peut le faire : égorger quelqu’un… ou plusieurs quelqu’un ; c’est sanglant. Cette horreur put courir à des milliers voire milliards de kilomètres pour égorger des personnes. A force d’égorger des personnes, la main fut métamorphosée. D’ailleurs, cette main rouge très sanglante habitait sur terre. Elle courait avec les cartilages tout déplacés. Un jour, cette main fut coincée dans les mains du paradis, c’est-à-dire deux branches d’olivier. Et depuis ce jour la main rouge fut coincée à jamais. Fin."
Margaux Walch

"C’est l’histoire de deux personnes qui deviennent amoureuses. Ils ont des couleurs de peau bizarres. Un des deux voulait avoir une peau normale. Puis un jour les deux personnes allèrent voir une dame normale. La personne leur dit qu’ils ne pouvaient rien faire. Fin."
Lisa Martini, 9 ans

"Il était une fois un petit enfant appelé Nicolas, sa main est très habile. Il l’appela Main rouge. Pourquoi ? Parce que quand il met sa main dans l’eau chaude, elle devient toute rouge. Un jour, Nicolas était énervé. Sa main devenait toute rouge, toute rouge. Sa main sort du feu. Depuis, sa main rouge fait peur à toutes les mains.
Gabriel Campan


Étienne-Martin, Petit homme de la lune, 1992, bois d'if, coll. part.
Étienne-Martin,
Petit homme de la lune, 1992, bois d'if, coll. part.

Petit homme de la lune

"Petit homme de la lune arrive sur la Terre et rencontre un méchant qui le transforme en statue et l’emmène à Étienne-Martin pour remplacer une autre statue qu’il avait cassée. Elle est maintenant exposée au Palais St Pierre".
Manon Guilhermet

"Il est bleu, blanc, vert et noir. Il a un trou dans la tête et se la tient. Il a deux nombrils en bas du ventre.
Il est arrivé sur la lune, et a été attaqué par des Martiens. Il a reçu deux flèches, une dans la tête, il a tiré en bas pour l'enlever donc il a un grand trou au milieu et un autre à côté du nombril. Maintenant il a deux nombrils."
Anouk Michallon

"Ce petit homme est arrivé sur la lune mais il s’est brûlé la tête avec le feu qui sortait de son vaisseau. Maintenant il a un trou dans la tête. Il rencontre un monstre qui lui donne un coup de poing à côté du nombril, maintenant il a deux nombrils. Il était tellement déçu de cet accueil qu’il retourna dans son vaisseau et partit chez lui."
Juliette Delporat

"Il était une fois, un Petit homme de la Lune. Celui-ci avait atterri sur la planète des Petites femmes du Soleil. Elles possédaient quatre jambes blanches, un ventre jaune et une tête rouge, des bras rouges. Petit homme de la Lune voulait rentrer chez lui. Le problème : il ne savait pas comment faire. Il décida de demander à une Petite femme du Soleil. Elle lui répondit :
- Pour rentrer chez toi, il faut que tu marches tout droit pendant un jour et une nuit. Là, tu trouveras quelqu’un qui t’aidera.
Petit homme de la Lune s’exécuta. Quand il arriva, il découvrit une Petite femme du Soleil en pleurs. Il la questionna. Elle lui répondit que son amoureux était parti, et qu’elle se retrouvait seule. Petit homme de la Lune prit Petite femme du Soleil dans ses bras et lui dit :
- Ne pleure plus, je suis revenu maintenant."
Héloïse Biessy

"Il était une seule fois, un petit homme surnommé Paul, qui venait d’atterrir sur Terre avec son vaisseau. Il voulait découvrir la Terre (il parait que c’est très joli mais dangereux). Les autorités américaines l’arrêtèrent et l’étudièrent. Un jour, il envoya des signaux à son peuple pour venir le sauver. Les Martiens et les Américains furent d’accord pour libérer le petit homme. Les Martiens rentrèrent chez eux, et ne revinrent jamais."
Rémi Degroisse, 12 ans

"Il était une fois un homme qui vivait sur la lune. Il s’appelait Petit homme de la lune. Il entendit le bruit du Lapin-fusil. C’est pourquoi dans ses oreilles il se mit les doigts, pour éviter ce brouhaha ! Grâce au Nautilus, il put faire un saut de puce sur La Tour des noces où il rencontra la Julie toute jolie et il lui demanda sa Main rouge pour former un beau couple aussi brillant que le diamant, aussi brillant qu’un firmament.
Amandine

"Un homme qui s’appelait George voulait porter la lune. Alors il alla voir un grand sorcier et lui dit : « Je voudrais la lune, peux-tu m’aider ? ». Le sorcier lui répondit : « Oui je peux, mais tu ne pourras la porter qu’une heure. Si tu la portes plus d’une heure, tu seras transformé en statue».
Sur ces mots, il jeta un sort et George se retrouva avec la lune sur les épaules. George alla se pavaner dans la rue. Une heure passa et George oublia ce qu’avait dit le sorcier. Et soudain, il se transforma en statue de pierre. La lune, elle, s’envola et redevint normale.
Laura Becas

"Il était une fois, un géant qui s’appelait l’Homme de la Lune. Il était pauvre, mais un jour quand il se promenait, au loin il aperçut une lumière blanche, et se rapprochait et il commençait à devenir vert, blanc, bleu et noir et tout à coup elle se mit à parler. « Quel est ton rêve le plus cher ? Tu as le droit à 3 rêves ». « Mon premier est d’être riche » et il réfléchit ???, il se rend compte qu’être riche n’est pas rigolo. « Mon deuxième est de redevenir comme j’étais avant. Mon troisième est de pouvoir me nourrir".
Marko Katzarov, 8 ans et  demi


Arlequin ou Novalis

"Les hommes souffraient, ils décidèrent d’envoyer un missile nucléaire avec l’accord du gouvernement. Envoyer un missile nucléaire sur Mars, pour que les extraterrestres périssent. Les extraterrestres ressemblaient à des squelettes avec une énorme cervelle et ils étaient très puissants. Et puis, ça tombait bien pour tester la puissance nucléaire."
Pablo Degroisse, 9 ans

"L’histoire que je vous raconte est une histoire qui se passe à Venise et parle d’un gondolier (assez jeune) âgé de 10 ans qui emmène les gens au carnaval. Le garçon s’appelle Rogue. Il est en CM2 et est un des élèves qui a des difficultés. Mais Rogue est amoureux d’une fille qui s’appelle Céleste. Alors un jour, il s’approcha de Céleste et lui dit « je veux que tu sois mon épouse ». Il y eu un grand silence, puis Céleste dit « quelqu’un appelle un docteur ? » Rogue eut le cœur brisé. FIN"
Anouck Dupin


Le Nautilus

"Il y a très longtemps, une voiture mi-sous-marin volait dans l’espace. Des castors volants l’ont capturée et enchaînée à un nuage. C’est pour cela qu’il n’y en a plus sur terre. Et si vous avez la tête dans les nuages, vous pourrez en voir quelques-unes.
PS : Les castors volants sont inspirés par l’œuvre Le lapin-fusil."
Solène Olive

" La voiture roule sur la route dans je ne sais pas quelle ville. Elle n’a pas regardé où elle allait, alors elle a foncé dans une autre voiture. Il y avait des gens dedans. Ils étaient morts. Et la voiture toute cassée, ou plutôt toute abîmée. Et le monsieur qui est à la déchetterie vient la chercher pour l’emmener à la déchetterie. Et c’est fini."
Marie Martini, 5 ans et demi

"Il était une fois un roi qui voulait marier sa fille. Il voulait que son gendre soit honnête. Alors, il décida de réunir tous les jeunes et beaux garçons du royaume. Quand ce jour-là vint, il donna des outils et du matériel à tous les garçons, et avec ceci, ils devaient fabriquer un Nautilus. En réalité, le roi avait donné du matériel rouillé, des outils cassés, donc les jeunes hommes ne pouvaient guère fabriquer un beau Nautilus. Tous les garçons repartirent dans l’espérance de revenir avec une belle œuvre. Une semaine passa et les garçons revinrent tous avec des Nautilus plus beaux les uns que les autres. Mais soudain, il aperçut un Nautilus tout rouillé et cassé, tenu par un garçon ayant honte d’être venu. Le roi décida que ce serait lui son gendre, car c’était le seul à ne pas avoir menti, il ne s’est servi que des outils que lui a donnés le roi.
Marjolaine

"Il était une fois un petit sous-marin. Son nom était le Nautilus. Un jour, le capitaine Némo décida de partir en mer sous les fonds marins. Alors, l’équipage partit le jour même. Soudain, une grosse vague les propulsa (avec le Nautilus) dans les fonds marins. Heureusement, ils remontèrent dans le port. Et, accroché à l’hélice, un trésor ! Youpi ! Fin."
Vasco Gendron

Description de l’œuvre : Un objet percé, de toutes les couleurs, attrapé par des crochets en fer.
"C’est l’histoire d’un pirate qui voulait cacher un trésor au fond de l’eau par son grand père. Un jour, il décida d’aller le chercher avec des crochets en fer, mais quand ils remontèrent, il y avait un objet bizarre. Le pirate le prit et fou de rage, le jeta par terre ! Bam, l’objet se cassa et des milliers de pièces tombèrent par terre !! Depuis ce jour le pirate est très riche !"
Marc Sapin

Description de l’œuvre : Un peu une forme de bateau, colorié, en suspension grâce à des chaînes et 3 crochets.
"C’est l’histoire du Nautilus, le meilleur bateau de pêche jamais vu à Bandol. Il ramenait chaque fois des caisses et des caisses de poissons. Son propriétaire en était fier, mais il se posait tout de même une question. Comment en seulement quelques heures, il arrivait à attraper autant de poissons ? Cette question le tourmentait tant, qu’il décida d’aller voir une féticheuse. La féticheuse lui dit qu’au lieu de se poser des questions, il devrait en profiter. Effectivement, 6 mois plus tard, il commença à devenir rouge, puis vert, puis marron, puis noir et avoir des sortes de ???. Inquiet, il retourna voir la féticheuse qui lui dit « Pars loin, très loin, car bientôt, ton bateau ne sera plus qu’une épave et tu perdras tout ce que tu as gagné grâce à lui ». Le propriétaire s’en alla donc et son bateau partit au cimetière des bateaux. FIN"
Lou-Iana Katzarov,11 ans trois-quart

"Depuis fort longtemps, dans la région des Carpates en Roumanie, traînait de sordides rumeurs. Les gens habitant aux alentours de cet endroit désert et sauvage craignaient pour eux. Les rares personnes assez courageuses (ou peu saines d’esprit, on ne sait) pour aller s’aventurer là-bas sous prétexte d’explorer la région qui, disaient-ils, était sans dangers, ne revenaient jamais. Certains parlaient même d’un vaisseau fantôme qui les capturait. Cédric Henry Flames, curieux et désireux d’en apprendre davantage, partit un jour dans cette direction. Le temps du trajet fut calme et paisible, dans sa diligence. Mais dès qu’il fut en vue de la frontière, sous forme de pont de bois usagé, un frisson parcourut son échine. Il écarquilla les yeux, calma son rythme cardiaque et examina les lieux… A suivre…"
Alice Buisson-Fenet

"Le Nautilus avançait dans la mer Méditerranée. C’est alors qu’un marin dit : « Ville en vue ! ». Ils s’approchèrent et virent des griffons sous-marins arriver. Ils passèrent une grille et virent des maisons d’or. C’était l’Atlantide ! A cet instant, des requins arrivèrent. Les dauphins s’interposèrent mais les requins dévorèrent des richesses. Le Nautilus les poursuivit et récupéra les richesses. Les habitants les remercièrent et le Nautilus repartit."
Tom Fasquelle


La Tour des noces

"Sur une falaise, il y avait la guerre. Des pirates sur leurs bateaux attaquaient des ennemis, et lançaient des bombes qui sont venues se suspendre aux rochers. Les ennemis partis, les pirates s’approchèrent de la plage, montèrent sur la falaise et virent les bombes coincées dans les rochers. Ils en ont enlevées certaines et d’autres sont restées sur place."
Noémie Olive

"Les Yaca ont un très bel immeuble. Les Yacacaca viennent les attaquer avec des démolisseurs. Mais les Yaca se défendent avec leur bouclier (la boule au milieu)
Alexandre, 8 ans

"Lors d’une bataille en forêt entre lanceurs de poids, certains haltères allèrent se nicher dans un immeuble de fées où l’on fêtait les noces de deux lutins. L’immeuble était tout simple : trois troncs troués. Le sang des lutins étant de différentes couleurs, quand les haltères arrivèrent, ils firent exploser des lutins. Leur sang gicla sur les murs, ce qui fit des traces de couleurs à l’intérieur."
Tina Becas


Le Vide-poche

"C’est l’histoire d’un poisson, qui avait la malchance de vivre dans un endroit où les pêcheurs venaient. Un jour, il vit arriver une petite barque dans laquelle un pêcheur se tenait. Le problème, c’est  qu’il avait oublié sa canne à pêche (il était assez étourdi). Finalement, il fouilla dans ses poches, les vida jusqu’à y trouver trois anneaux de métal et une bobine de fil. Il voulut prendre l’anneau pour s’en faire une canne à pêche, mais l’anneau lui échappa des mains, et vint se planter sur le dos du poisson. Énervé, le pêcheur prit le second anneau, mais il fit pareil, et même avec le troisième et dernier anneau. Au final, le poisson se trouva avec trois anneaux plantés : un sur le dos, un sur la queue et le dernier sur la bouche. Le poisson en mourut, et donc, il remonta à la surface. Le pêcheur, un ami d'Étienne-Martin, prit le poisson et se dit qu’Étienne-Martin pourrait en faire une œuvre. Et c’est ce qu’il fit."
Romane Olive


L'Athanor

Description de l’œuvre : fenêtres, canons, grosses boules pour protéger le château et toit.

"Un jour tout le monde venait visiter le château du roi et de la reine. Le château avait 5 boules pour protéger le château, 10 fenêtres, 2 canons pour tirer sur leurs ennemis, et une moitié de toit. L’autre moitié avait été cassée par leurs ennemis. A la fin de la bataille le roi et la reine ont gagné la bataille et ont fait reconstruire le toit."
Lucie Minola


L'Escalier

"Il était une fois un bonhomme qui s’ennuyait. Un jour, il trouva un toboggan… Depuis ce jour, il joue tout le temps avec".
Théo Dereu


La Julie

"La Julie se promène avec des gens dans sa tête comme s’ils étaient en prison. A cause de ça, la Julie a mal à la tête, aux yeux, à la bouche. On la chatouille, elle éclate de rire et tous les gens sortent de sa tête".
Lou Vernier

"Il existait un géant, qui prit un jour un gros morceau de bois, il le tailla en carrés. Il mit de la colle au bout d’un rectangle de bois et le colla sur son carré, mais il s’y était mal pris et sa main resta collée. Après beaucoup d’essais pour décoller sa main, il dut se résigner à se couper la main. Deux jours après, sa main devint de bois, alors il peint le tout avec une main".
Julie Fasquelle