Retour à la programmation #Exposition archivée

Hiéroglyphes et calligraphie arabe : Les sens des signes

Exposition-dossier 16 mai - 21 septembre 2009
Visuel principal
papyrus-d-isetouret_
Egypte, 3e période intermédiaire
Statuette animale : singe accroupi.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Introduction

Le musée des Beaux-Arts de Lyon s'est associé à nouveau à la manifestation Les sens des signes organisée par la Maison de l'Orient et de la Méditerranée et l'Université Lumière Lyon 2.

Autour du thème 2009 Divinités scribes et récits sur l'origine de l'écriture, une sélection d'objets pharaoniques et islamiques fut présentée dans les salles de l'Egypte ancienne et dans la galerie d'Art islamique du musée.

Statuettes du dieu Thot, matériel de scribes, stèles funéraires et objets de la vie quotidienne portant des inscriptions évoqueront la nature divine et sacrée des hiéroglyphes égyptiens. Un « Livre des morts » inscrit sur un long papyrus, récemment restauré, sera présenté pour la première fois à cette occasion.

Dans la civilisation islamique, l'écriture, qui servit en premier lieu à transcrire le Coran, est fortement liée à la religion. Les objets présentés témoigneront de ce rôle sacré. Ils illustreront aussi comment, à travers des calligraphies très élaborées, l'écriture a évolué jusqu'à devenir un répertoire ornemental à part entière.

 

Du 6 mai 2009 au 28 septembre 2009
Tarif
papyrus-d-isetouret_
Egypte, 3e période intermédiaire
Statuette animale : singe accroupi.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Information horaires

Salles Exposition-dossier - 2e étage

Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Exposition archivée

Dessins et estampes néo-classiques

Exposition-dossier 16 mai - 21 septembre 2009
Visuel principal
revoil
Pierre Révoil,
Propertia (sous les traits de Madame de Sermézy), lavis de sépia sur papier.
Image © Lyon MBA / Photo Alain Basset
Introduction

A l'occasion de l'exposition Juliette Récamier, muse et mécène, cet accrochage propose de découvrir une sélection de 70 œuvres sur papier réalisées entre 1790 et 1849. Contemporains de Juliette Récamier, ces dessins et estampes sont pour la plupart inédits. Ils proviennent du fonds du musée des Beaux-Arts et d'une collection privée proposée en donation.

L'exposition réunit notamment des dessins de Pierre Paul Prud'hon, Pierre Révoil, Fleury Richard, Philippe Auguste Hennequin et des gravures d'après François Gérard, Anne Louis Girodet ou Pierre Paul Prud'hon.

Les œuvres présentées s'articulent autour de deux thématiques : le portrait et les scènes historiques ou mythologiques. Elles témoignent du goût pour l'antiquité gréco-romaine qui s'affirme comme la tendance majeure des arts au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, donnant naissance au néo-classicisme.

Les artistes s'inspirent alors des statues ou des vases à la mode ainsi que des récentes découvertes des cités d'Herculanum et Pompéi. Ils choisissent d'illustrer de nombreux thèmes tirés de la mythologie ou de l'histoire antique. Les aventures de Psyché, l'Iliade ou l'Énéide sont parmi les plus appréciés.

La recherche d'une pureté des formes et du Beau idéal est la ligne directrice de ces créations. Le dessin connaît ainsi un âge d'or. Il constitue la base de l'enseignement artistique et l'étape préparatoire à toute peinture. Il peut aussi donner naissance à des œuvres à part entière. La gravure voit alors pour sa part l'apparition de nouveaux procédés, comme la lithographie, appelée à un grand essor.

Du 16 mai 2009 au 21 septembre 2009
Information horaires

Salles Exposition-dossier - 2e étage

Quelques définitions pour mieux comprendre la technique

Lithographie
Technique d’impression à plat.
Elle est fondée sur la répulsion naturelle de l’eau face à un corps gras.
Sur une pierre calcaire polie, l’artiste exécute sa composition avec un crayon gras, puis passe un acide sur la surface. Là où le crayon n’a pas laissé de tracé, cet acide produit une surface lisse qui n’accrochera pas l’encre. La pierre est alors lavée, puis encrée ; l’encre n’adhère que sur les zones correspondant au dessin. La mise sous presse permet ensuite de reproduire le motif sur le papier avec une plus grande subtilité de nuances.
La lithographie en couleurs exige la préparation d’une pierre par couleur. Par superposition, on obtient des tonalités multiples.

Eau-forte
Sur une plaque recouverte de vernis, le graveur dessine son motif à l’aide d’une pointe. Puis, la plaque est plongée dans un mélange d’acide nitrique et d’eau, appelé eau-forte. Les parties du métal mises à nu par la pointe sont attaquées par l’acide. La plaque est ensuite dévernie, encrée, essuyée (l’encre restant dans les creux) et passée sous une presse.  

Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Exposition archivée

L'Égypte antique, à travers la collection de l'Institut d'égyptologie Victor-Loret.

Exposition-dossier 18 octobre 2007 - 21 janvier 2008, prolongée jusqu'au 11 février 2008
Visuel principal
faucon-momie
Tehneh, Egypte, Ier-IIe s.
Reliquaire de fausse momie d'Osiris-Sokaris - Inv. G 218
Image © Lyon MBA - Photo Alain Franchella
Introduction

Ces dernières années, l'Institut d'égyptologie Victor-Loret - Université Lumière Lyon 2 a déposé au musée des Beaux-Arts sa riche collection d'objets (près de 2590), d'époques et de provenances diverses.

L'exposition présente une large sélection de ces objets, chefs-d'œuvre de l'art égyptien et simples objets familiers. A travers eux sont évoqués différents aspects de la civilisation de l'Égypte ancienne, les croyances (figurines de manifestations divines, amulettes protectrices-), le rituel funéraire (vases canopes, serviteurs funéraires, bandelettes de momies-) et la vie quotidienne (paniers en vannerie, objets de toilette et de parure-), pendant près quatre millénaires, de la période pré-dynastique aux premiers temps chrétiens.

Outre leur valeur archéologique et artistique, ces objets sont le témoignage de l'histoire des découvertes majeures de la fin du xix e et du début du xx e siècle (les cachettes royales, la nécropole d'Antinoé, la fouille du village des artisans de pharaon à Deir el-Medineh, etc.) et de l'œuvre des grands égyptologues Victor Loret et Gaston Maspero.

Du 18 octobre 2007 au 21 janvier 2008
Tarif
Information horaires

Salles Exposition-dossier - 2e étage

Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Exposition archivée

Max Schœndorff, Accrochage

Exposition-dossier 28 janvier - 23 mai 2011
Visuel principal
schoendorff_max_florizel_et_perdita_1988
Max Schoendorff,
Florizel et Perdita,1988
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Introduction

Le musée des Beaux-Arts possédait deux œuvres de Max Schœndorff (1334-2012), dont l’une acquise dès 1970. Grâce à la générosité de plusieurs donateurs – André Dubois, Françoise Dupuy-Michaud, Jean-Paul Jungo, Gilbert Monin – la collection du XXe siècle s’est enrichie d’un ensemble de dessins, de peintures et de lithographies. À l’occasion de ces donations, le musée invite à redécouvrir les travaux de cet artiste.

max
Max Schoendorff et Laurence Berthon
Montage de l'exposition
Image © Lyon MBA - Photo Stéphane Degroisse

 

Du 28 janvier 2011 au 23 mai 2011
Information horaires

Salles 200 - 2e étage

Max Schœndorff, né à Lyon en 1934, est issu d’une famille de cristalliers lorrains. Son père lui fait découvrir la langue et la culture germaniques. Après des études littéraires qui le conduisent au professorat, il renonce à son poste d’enseignant pour assister un de ses amis, l’homme de théâtre Roger Planchon. Puis il abandonne l’écriture au profit de la peinture. Dorénavant, il expose régulièrement, à Lyon notamment, d’abord à la galerie Folklore-Marcel Michaud, puis, à partir de 1966, à la galerie Verrière.

Au début des années 1960, c’est le théâtre qui l’accapare encore. Il est tour à tour décorateur, costumier, scénographe et metteur en scène. Dans les années 1970, il collabore, entre autres, avec le metteur en scène Jacques Rosner, travaille pour le T.N.P. de Villeurbanne, la Comédie-Française, les Opéras de Paris et de Lyon, ou encore le Schiller Theater de Berlin. Le cinéma est également une de ses passions : il est l’un des cofondateurs de la revue Premier Plan, du Congrès indépendant du cinéma international (C.I.C.I.), enfin décorateur pour Jean-Marie Straub et Danièle Huillet.

Schœndorff appartient à une génération profondément marquée par l’imaginaire surréaliste. Les écrivains Antonin Artaud et Georges Bataille, les peintres Max Ernst, André Masson et Hans Bellmer ont enrichi sa recherche. Mais sa peinture semble également nourrie par des maîtres anciens comme Greco, Rubens, ou Grünewald.

schoendorff_max_florizel_et_perdita_1988
Max Schoendorff,
Florizel et Perdita,1988
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

Œuvres exposées


Foolish Wives, 1982-1983. Crayon graphite et mine de plomb sur tôle d’aluminium recouverte d’émail acrylique
Don Gilbert Monin, 2006

Vers le nom, 1963. Huile sur toile
Legs André Dubois, 2005

Aveugle, étoile morte, 1966. Huile sur toile
Dépôt du Fonds national d’art contemporain. 1970

Les Convives, 1974. Huile sur toile
Don Jean-Paul Jungo, 2008

Naturam natura docet, debellet ut ignem, 1985. Huile sur toile
Don Jean-Paul Jungo, 2008

Florizel et Perdita, 1988. Acrylique et huile sur toile
Don Jean-Paul Jungo, 2008

Haut le corps, Acrylique et huile sur toile.
Don Jean-Paul Jungo, 2008

Vaterland, 1967. Huile sur toile
Don Françoise Dupuy-Michaud, 2008

Peintre, dessinateur et graveur, l’artiste compose de grandes scènes où se côtoient et s’enchevêtrent des formes organiques jusqu’à l’informe. Il invente et explore, conjuguant la netteté de détails jusqu’au microscopique, à la globalité de compositions complexes, en mouvement.

Plus peut-être qu’au surréalisme, l’œuvre de Schœndorff fait écho au romantisme et à ses problématiques de la vision parcellaire et d’une absorption critique et totale du spectateur. Cette tension entre regard fragmentaire et vision englobante rappelle celle que l’on peut ressentir face à l’écran de projection cinématographique.

À son activité de peintre, Max Schœndorff ajoute un engagement fort pour la diffusion de la peinture et des arts plastiques. À ce titre, il a joué un grand rôle dans la création en 1983 de la Maison des arts plastiques de Rhône-Alpes (M.A.P.R.A.). Il est surtout fondateur en 1978 à Lyon, puis en 1986 à Villeurbanne, de l’Union régionale pour le développement de la lithographie d’art (U.R.D.L.A.), aujourd’hui Centre international estampe & livre.

Max Schœndorff vivait à Lyon où il poursuivait sa recherche artistique et ses engagements militants.

Cet accrochage fit écho à l’exposition de l’œuvre gravé de Max Schœndorff Est-ce temps ? présentée à l’URDLA du 5 mars au 29 avril 2011.

Schoendorff
Max Schoendorff,
Les Convives, 1974.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

 


 

Feu de crampes, 21.IV.2008. Pastel gras
Promesse de don

Flamenco, 22.IV.2008. Pastel gras
Promesse de don

Contrepoing, 20.IV.2008. Pastel gras
Promesse de don

L’Embaumeur, 17.VIII.2010. Ces lavis…  (série). Lavis
Collection particulière

Lagune, 20.VIII.2010. Ces lavis…  (série). Lavis
Collection particulière

L’Ombre & son voyageur, 16.X.2010. Ces lavis…  (série). Lavis.
Collection particulière

La Barranca, 18.X.2010. Ces lavis…  (série). Lavis
Collection particulière

Chasté, 9.IX.2010. Ces lavis…  (série). Lavis
Collection particulière

La Chute du jour, 8.XII.2010. Ces lavis…  (série). Lavis
Collection particulière

Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Exposition archivée

Armand Avril

Exposition-dossier 20 juin - 29 septembre 2008
Visuel principal
Introduction

Un voyage d'un an en Afrique en 1960, la rencontre de Louis Pons, dessinateur et assembleur d'objets, la découverte du village de Cotignac (Var) où il choisira ensuite de vivre, modifient progressivement son orientation artistique. Enthousiasmé par l'oeuvre de Gaston Chaissac qu'il découvre à Nantes, il convainc le critique René Deroudille et la conservatrice Madeleine Rocher-Jauneau d'organiser en 1968 une exposition de l'artiste au musée des Beaux-Arts de Lyon. En 1973, son Hommage à Chaissac initie une série d'hommages facétieux aux artistes admirés : Malevitch, Matisse, Man Ray, Picasso, Herbin, et au cubisme, dans une suite de Têtes, pleines de fraîcheur et de fantaisie.

Du 20 juin 2008 au 29 septembre 2008
Information horaires

Collections du XXe siècle - Salle 200

Vidéo

En 1985, une exposition organisée par Alphonse Chave dans sa galerie de Vence, inscrit la démarche d'Avril dans le sillage de Dubuffet et de l'art brut.
En 2002, son ami Pierre Robin, ancien galeriste d'art primitif à Paris, lui propose des sculptures Bozo, peuple pêcheur installé sur une partie des rives du Niger au Mali ; il accumule les marionnettes colorées de cette ethnie dont la veine poétique dialogue avec ses propres créations.

Avril poursuit une œuvre prolifique et singulière loin des contingences des modes, dans sa maison-atelier, magnifique bric-à-brac où le moindre espace saturé d'objets révèle l'univers intérieur de ce magicien inclassable.


Œuvres exposées

La mer à Cassis, 1986
Bois, liège et métal ; sable et peinture. Collection particulière
La mer à Cassis, 1986
Bois, liège et métal ; sable et peinture. Collection particulière
La mer à Cassis, 1986
Bois, liège et métal ; sable et peinture. Collection particulière
La mer à Cassis, 1988
Bois, liège et métal ; sable et  peinture. Collection particulière
Salut Chaissac, salut Bojnev, 1973
Bois, liège, métal, tissu, papier argenté, peints ou cirés. Collection particulière
Salut Matisse, 1981
Bois et liège peints. Collection particulière
Malevitch, 1983
Bois peint. Collection particulière
Hommage à Picasso, La Californie, 1983
Bois peint. Collection particulière
Salut à Herbin, 1984
Bois et liège peints. Collection particulière
La fille au chat, 1983
Bois et liège peints. Collection particulière
Man Ray, 1993
Bois peint. Collection particulière
Salut Malevitch, 2004
Bois peint. Collection particulière
Tête, 1983
Bois peint; Collection particulière
Portrait de Man, 1983
Bois peint. Collection particulière
Tête, 1986
Bois peint. Collection particulière
Tête cubiste, 1986
Bois peint. Collection particulière
Panoplie, 1971
Bois et liège. Fonds National d’Art Contemporain
Lyon, musée des Beaux-Arts

Il existe un mystère Avril

par François Boulay

Autant commencer sincèrement par un aveu. Ces lignes ont peu de chance d'apporter quelque apaisante réponse, quelque embryon de tranquillité à ceux qui (Ah ! Les inquiets ! Les malades ! Les incurables !) n'ont pas la sagesse, devant l'œuvre d'Avril, de s'en tenir à la confortable jubilation des premiers instants, des premières lectures.

Il existe un mystère Avril.
L'approcher est l'entreprise la plus aisée du monde. Le saisir, le toucher même, relève de la chimère. Est-il possible, avec cet extra-terrestre ensorceleur et protéiforme, de s'en tenir aux émotions simples, aux plaisirs orgasmiques, aux dégustations gourmandes et éphémères ? Oui, si l'on en croit certains. Très bien, dormez en paix. Mais les autres, tous les autres ?

Les autres auront parfois l'impression, derrière lui, de piétiner comme des piafs derrière un pur-sang, un cheval au galop, et d'en être réduits à se contenter des restes de son festin intérieur.
Est-il conscient, ou inquiet, des questions que son œuvre pose ? Je ne le pense pas. Avril taille sa route, avance, à la machette, au couteau de chasse, au couteau à découper, au couteau à viande, à la scie, au rasoir, au surin, à la serpe, à la faux, au sabre, avec les ongles, avec les dents, Avec ses immenses capacités digestives, génératives, créatrices.

Dévotion excessive ? Délire mystique du copain chroniqueur ?
Juste un rappel, pour mémoire, de quelques réflexions formulées par celui qui a su, au plus proche, trouver les mots justes.

 

Jean-Jacques Lerrant :
« Quelque chose est gardé là, qui trouble comme un fragment d'éternité. »
« Un enfant fou, ou un vieux sorcier, qui a trouvé des fragments de miroir, des boîtes, des clous de forge, pour en faire des fétiches, des reliquaires des appâts de concorde avec les dieux. »
« Clown par décision, par dérision, par angoisse. »
« Il donne aux dieux, à la dérision de Dieu, à ses frères humains, à la pagaille du monde, ce qu'il cloue, encolle et fixe selon l'ordre des mains, la merveilleuse folie artisanale des mains ».

Ce diable d'homme serait-il de ceux que Pierre Vidal-Naquet a appelés, faute de mieux, les « guerriers fous », médiateurs indispensables, de par leurs rites et leur violence, à notre accession au statut de civilisés ?

Avril entre donc au musée.
On peut lui faire confiance, il s'en tirera très bien.
 

Mais le musée, lui, ne s'en sortira pas indemne. Avril laisse sa marque, laisse des traces, transforme les lieux qu'il habite et les gens qu'il approche. Blindez les portes, isolez les collections, installez des cordons de sécurité -Avril L'Ecumeur des mers débarque avec ses flottilles, ses hordes de petits bonshommes taillés à son image- Ils s'échapperont chaque nuit pour reluquer, se glisser, s'infiltrer, pondre des œufs.

Observez bien la Première Communiante et ses lèvres offertes de René de Saint-Marceau, elle n'est déjà plus la même. Et l'Odalisque de Pradier ? La Danseuse folle de Wouters ? Même les chastes tendrons du Poème de l'âme manifestent un curieux empressement. Et le Cranach !
Azouz, ne me dis pas que, cette nuit, tu es allé lutiner la Dame de qualité de Cranach ! Pas elle ! Tu n'aurais pas eu ce culot ?...
Pas de réponse.
Je vous aurai prévenus.
François Boulay

Citation
Un enfant fou, ou un vieux sorcier, qui a trouvé des fragments de miroir, des boîtes, des clous de forge, pour en faire des fétiches, des reliquaires des appâts de concorde avec les dieux.
Auteur citation
Jean-Jacques Lerrant
Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Exposition archivée

Dessins italiens

Exposition-dossier 20 juin - 29 septembre 2008
Visuel principal
Introduction

Le musée des Beaux-Arts de Lyon conserve une riche collection de dessins anciens. Le fonds italien comprend près de 270 feuilles allant de la fin du XVe siècle au tout début du XIXe siècle. Certains dessins étaient connus mais la plupart n'avaient jamais été étudiés ni exposés et de nombreuses découvertes ont été faites récemment. L'exposition présente soixante-huit dessins restaurés pour l'occasion, provenant pour la grande majorité, des collections du musée.

Des dessins de Parmesan, Perino del Vaga, Alessandro Casolani, Domenico Fetti et Giovanni Battista Caracciolo viennent ainsi s'ajouter au corpus des œuvres existantes de ces artistes.

Le parcours de l'exposition se décline en six sections. Leur contenu reflète la fonction du dessin à l'époque moderne : mettre en place et préparer une œuvre peintre, sculptée, gravée, décorative ou un élément d'architecture. Un processus est ainsi suggéré. Au commencement, les premières pensées, selon une expression appartenant au champ du dessin, correspondant aux toutes premières mises en place des idées graphiques en matière de disposition puis viennent les études de compositions, les études de proportions, les études de détails, les études de décors ou d'ornements. La dernière section (Portraiturer, Dessiner une scène de la vie quotidienne et un paysage ) consacre, en revanche, une autonomie possible du dessin.

Trois dossiers ponctuent l'exposition. Ils illustrent la dimension heuristique du dessin (ce qui fait que le dessin est un moteur de recherches, un projet, une intention). Cela concerne les dessins de Filippino Lippi, Fra Bartolommeo et du Cavalier d'Arpino auxquels ont été confrontées des feuilles provenant d'autres cabinets.

Du 20 juin 2008 au 29 septembre 2008
Information horaires

Exposition réalisée en collaboration avec l'INHA.

Commissariat
Eric Pagliano, conservateur du patrimoine, pensionnaire à l'Institut National d'Histoire de l'Art.
Sylvie Ramond, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon.Catalogue de collection
Eric Pagliano, Dess|e|ins italiens - Collection du musée des Beaux-Arts de Lyon.
Ce catalogue recense la totalité de la collection de dessins Italiens du Musée des Beaux-Arts de Lyon et interroge les pratiques d'attribution d'un dessin.
280 p. env., 80 illustrations couleur et 280 vignettes env.

Eric Pagliano est conservateur du patrimoine, spécialiste du dessin et des liens entre littérature et peinture. Son expertise a permis la découverte et l'attribution d'œuvres aujourd'hui conservées dans les fonds d'arts graphiques de plusieurs musées. Pensionnaire à l'Institut National d'Histoire de l'Art, il a travaillé sur le répertoire des peintures italiennes conservées dans les collections publiques françaises. Il a été le commissaire de plusieurs expositions et notamment Le plaisir au dessin, présentée au musée des Beaux-Arts en octobre 2007 en collaboration avec Jean-Luc Nancy. Depuis 2006, il étudie le fonds de dessins italiens du musée des Beaux-Arts de Lyon et celui du musée de Grenoble. À l'occasion de ces rencontres, Eric Pagliano évoque son goût du dessin, son parcours d'expert et la conception de l'exposition. 

Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Exposition archivée

Collection de la Société Générale

Exposition-dossier 10 octobre 2009 - 15 février 2010
Visuel principal
Façade du musée place des Terreaux le matin
Façade du musée,
Place des Terreaux
@ Image. Gilles Alonso
Introduction

A l'occasion de l'exposition Picasso, Matisse, Dubuffet, Bacon... Les modernes s'exposent au musée des Beaux-Arts (10 octobre 2009 - 15 février 2010), la Collection d'art contemporain de Société Générale présentait une sélection de sa collection.

Créée en 1995, la Collection d'art contemporain Société Générale est riche de plus de 200 œuvres originales et de 650 lithographies. Elle représente un panorama de la création plastique depuis la fin des années 1970 jusqu'à nos jours.

Depuis 2004, les acquisitions se concentrent sur la création contemporaine la plus récente autour de trois supports : la peinture abstraite, la sculpture et la photographie. Parmi les artistes représentés, citons quelques grands noms : Pierre Alechinsky, Valérie Belin, Jean-Marc Bustamante, Philippe Cognée, Stéphane Couturier, Olivier Debré, Thomas Demand, Wang Du, Barry Flanagan, Bernard Frize, Raymond Hains, Imi Knoebel, Bertrand Lavier, François Morellet, Aurélie Nemours, Thomas Ruff, Pierre Soulages, Zao Wou-Ki.

Du 10 octobre 2009 au 15 février 2010

Cet engagement en faveur de l'art contemporain s'est renforcé en 2004 en devenant une politique de mécénat à part entière. Les œuvres de la Collection font ainsi régulièrement l'objet d'expositions dans des musées de référence, tant en France qu'à l'étranger. Exposées dans les locaux du siège de la banque, ces œuvres font également partie du cadre de vie des salariés et permettent d'initier en leur faveur de nombreuses actions pédagogiques autour de l'art.

 

Stéphane Couturier, Seoul–Shindorim Dong, 2002, C-print sur diasec n° 3/5 123 x 235 cm © Galerie Polaris
Stéphane Couturier
Seoul–Shindorim Dong, 2002, C-print sur diasec n° 3/5 123 x 235 cm
© Galerie Polaris


Toutes les œuvres de la Collection sont visibles sur un site dédié : collectionsocietegenerale.com

Dominika Horáková

Les images réalisées par Dominika Horáková proposent des errances visuelles dans des espaces dont la perception quasiment onirique est induite par les cadrages et les jeux de matériaux photographiés.

Dans la série ci-dessous intitulée Lost in Space (perdu dans l'espace), l'artiste aborde la ville d'aujourd'hui, dont les nouveaux centres poussent comme des champignons. Tout est neuf, luxueux, vide, aseptisé et inachevé. Même lorsque les architectures se peuplent, elles n'en restent pas moins étranges et stériles.

Dominika Horáková, Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies. © Dominika Horáková
Dominika Horáková
Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies.
© Dominika Horáková
Dominika Horáková, Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies. © Dominika Horáková
Dominika Horáková,
Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies.
© Dominika Horáková

 

Dominika Horáková, Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies. © Dominika Horáková
Dominika Horáková
Lost in Space, 2005, Photographie couleur, 95 x 95 cm Série de 3 photographies.
© Dominika Horáková
Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Exposition archivée

Parcours Dation

Exposition-dossier 19 novembre 2009 - 15 février 2010
Visuel principal
Niccolo di Pietro, Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, ca 1413.
Niccolo di Pietro,
Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, vers 1413.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Introduction
La dation : un mode d'enrichissement des collections

Un parcours thématique à travers les collections, invite à découvrir certaines œuvres acquises par le musée grâce à la dation. Instituée il y a 40 ans, la dation est un mode de paiement exceptionnel qui permet de s'acquitter de l'impôt par l'offre d'œuvres d'art. Ce système permet de préserver le patrimoine culturel français et d'enrichir les collections publiques.

Du 19 novembre 2009 au 15 février 2010

L'une des missions essentielles d'un musée est l'enrichissement de ses collections. Il s'agit de compléter des ensembles d'œuvres et d'acquérir des objets de styles ou d'auteurs non encore représentés.

Niccolo di Pietro, Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, ca 1413.
Niccolo di Pietro,
Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, vers 1413.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

Les acquisitions du musée des Beaux-Arts de Lyon sont réalisées sur des crédits essentiellement publics (de la Ville de Lyon, de la Région Rhône-Alpes et de l'État). Mais ces subventions ne suffisent pas pour l'achat d'œuvres importantes dans le contexte d'un marché international concurrentiel. Ainsi, le musée sollicite l'aide financière de mécènes (entreprises et particuliers). Il reçoit également des dons et des legs.

Depuis décembre 1968, la loi sur la dation en paiement offre également la possibilité aux particuliers de régler certains impôts (droits de donation, de succession et de partage, ainsi que l'Impôt de Solidarité sur la Fortune) par la cession à l'État d'œuvres d'art ou d'objets de collection. Cette législation a permis depuis 40 ans un remarquable enrichissement des collections nationales, et favorisé la conservation en France de son patrimoine artistique. Inscrites à l'inventaire d'un musée national, les œuvres ainsi acquises peuvent être ensuite déposées dans un musée de région, sur demande de celui-ci.

Le musée des Beaux-Arts de Lyon a ainsi reçu une douzaine d'œuvres acquises par dation, notamment des chefs-d'œuvre de Chagall, Manessier, Matisse, Picasso, Maria Helena Vieira da Silva (en dépôt du Musée national d'art moderne à Paris), actuellement visibles dans l'exposition Picasso, Matisse, Dubuffet, Bacon,… Les modernes s'exposent au musée des Beaux-Arts de Lyon .

Rappel sur les modes d'acquisition d'un musée :
Dation      Achat      Dons       Legs       Dépôt

 

Conférence La dation : une procédure fiscale équitable pour l'enrichissement du patrimoine national
par Jean-Pierre Changeux, Professeur Honoraire, au Collège de France et à l'Institut Pasteur, Président de la Commission des Dations.
8 janvier 2010 à 18h30


Le tableau de Nicolò Di Pietro ci-contre est un exemple de dation.

Provenant d'une collection lyonnaise, il est entré au Louvre par dation en 2008 et a été confié au musée de Lyon en décembre de la même année. Il comble une lacune de la collection de Primitifs italiens, qui ne comportait pas de tableau vénitien du XVe siècle.

Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Exposition archivée

Parcours Dation

Exposition-dossier 19 novembre 2009 - 15 février 2010
Visuel principal
Niccolo di Pietro, Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, ca 1413.
Niccolo di Pietro,
Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, vers 1413.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset
Introduction
La dation : un mode d'enrichissement des collections

Un parcours thématique à travers les collections, invite à découvrir certaines œuvres acquises par le musée grâce à la dation. Instituée il y a 40 ans, la dation est un mode de paiement exceptionnel qui permet de s'acquitter de l'impôt par l'offre d'œuvres d'art. Ce système permet de préserver le patrimoine culturel français et d'enrichir les collections publiques.

Du 19 novembre 2009 au 15 février 2010

L'une des missions essentielles d'un musée est l'enrichissement de ses collections. Il s'agit de compléter des ensembles d'œuvres et d'acquérir des objets de styles ou d'auteurs non encore représentés.

Niccolo di Pietro, Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, ca 1413.
Niccolo di Pietro,
Saint Augustin et son disciple Alypius reçoivent la visite de Ponticianus, vers 1413.
Image © Lyon MBA - Photo Alain Basset

Les acquisitions du musée des Beaux-Arts de Lyon sont réalisées sur des crédits essentiellement publics (de la Ville de Lyon, de la Région Rhône-Alpes et de l'État). Mais ces subventions ne suffisent pas pour l'achat d'œuvres importantes dans le contexte d'un marché international concurrentiel. Ainsi, le musée sollicite l'aide financière de mécènes (entreprises et particuliers). Il reçoit également des dons et des legs.

Depuis décembre 1968, la loi sur la dation en paiement offre également la possibilité aux particuliers de régler certains impôts (droits de donation, de succession et de partage, ainsi que l'Impôt de Solidarité sur la Fortune) par la cession à l'État d'œuvres d'art ou d'objets de collection. Cette législation a permis depuis 40 ans un remarquable enrichissement des collections nationales, et favorisé la conservation en France de son patrimoine artistique. Inscrites à l'inventaire d'un musée national, les œuvres ainsi acquises peuvent être ensuite déposées dans un musée de région, sur demande de celui-ci.

Le musée des Beaux-Arts de Lyon a ainsi reçu une douzaine d'œuvres acquises par dation, notamment des chefs-d'œuvre de Chagall, Manessier, Matisse, Picasso, Maria Helena Vieira da Silva (en dépôt du Musée national d'art moderne à Paris), visibles dans l'exposition Picasso, Matisse, Dubuffet, Bacon, les modernes s'exposent au musée des Beaux-Arts de Lyon.

Conférence sur la dation : une procédure fiscale équitable pour l'enrichissement du patrimoine national
par Jean-Pierre Changeux, Professeur Honoraire, au Collège de France et à l'Institut Pasteur, Président de la Commission des Dations.
8 janvier 2010 à 18h30


Le tableau de Nicolò Di Pietro ci-contre est un exemple de dation.

Provenant d'une collection lyonnaise, il est entré au Louvre par dation en 2008 et a été confié au musée de Lyon en décembre de la même année. Il comble une lacune de la collection de Primitifs italiens, qui ne comportait pas de tableau vénitien du XVe siècle.

Bloc contenu

Rappel sur les modes d'acquisition d'un musée

Achat

Il s’agit du mode le plus fréquent d’enrichissement des collections d’un musée. Après avoir été soumis à une commission scientifique, l’achat d’une œuvre se fait sur le marché de l’art, lors d’une vente publique ou auprès d’un marchand. Pour cela, le musée bénéficie d’un budget annuel alloué par la Ville de Lyon, complété par des contributions publiques ou privées, en fonction de l'œuvre et de son prix.
Les partenaires publics sont l’État et la Région Rhône-Alpes, dans le cadre du Fonds régional d’acquisition des musées (FRAM). Les partenaires privés sont les mécènes – individus ou entreprises – qui souhaitent soutenir la politique d’acquisitions du musée ou l’achat d’une œuvre en particulier.
Le musée peut aussi réaliser un achat au moyen d’une souscription publique ouverte à tous, comme pour L’Arétin et l’envoyé de Charles-Quint de Jean Auguste Dominique Ingres, acquis en 2013, ou lHomme au béret noir tenant une paire de gants de Corneille de Lyon, en cours d’acquisition.

Don

En faisant un don au musée, le propriétaire d’une œuvre la fait entrer dans les collections publiques. Les dons proviennent donc majoritairement de collectionneurs, d’artistes eux-mêmes ou de leur famille, d’associations ou encore d’entreprises. Le propriétaire choisit de donner une œuvre en raison du lien qu’il entretient avec l’institution ou de l’importance de l’œuvre par rapport à la collection du musée. Même s’il émane de la volonté d’un individu, un don est soumis à l’avis d’une commission scientifique.
Ces dernières années, le don a été la principale source d’enrichissement des collections du musée des Beaux-Arts de Lyon.

Legs

Inscrit dans les dispositions testamentaires de son propriétaire, le legs fait entrer une œuvre au musée à son décès. Il peut être assorti de conditions que le musée est tenu de respecter dès lors qu’il l’a accepté (exemple : legs de Jacqueline Delubac).

Dépôt

Le dépôt offre au musée la possibilité d’accueillir, pour une durée déterminée, une œuvre appartenant à une autre institution ou à un collectionneur afin de renforcer la cohérence des collections. Le musée peut solliciter des dépôts, ou se voir proposer des œuvres, en fonction des mouvements dans la collection ou des changements d’accrochage.

Dation

Le dispositif de la dation permet aux contribuables de régler certains impôts (droits de donation, de succession et de partage, ainsi que l’Impôt de Solidarité sur la Fortune) par la remise à l’État d’œuvres d’art ou d’objets de collection. Ceux-ci doivent présenter un intérêt historique et patrimonial exceptionnel. Inscrites à l’inventaire d’un musée national, les œuvres ainsi devenues propriétés publiques peuvent être ensuite confiées à un musée de région sur demande de celui-ci (exemple : exposition Picasso, Matisse, Dubuffet, Bacon, les modernes s'exposent au musée des Beaux-Arts de Lyon).

Bloc dossier de l’exposition
Retour à la programmation #Exposition archivée

Charles Sénard, l'œuvre noir

Exposition-dossier 17 avril- 6 juin 2010
Visuel principal
senard
Charles Sénard
Pietà, gravure sur bois, vers 1925-1930
Image © Lyon MBA – Photo Alain Basset
Introduction

Le don récent au musée des Beaux Arts d'une gravure sur bois représentant une Piétà datant des années 1920 est l'occasion de révéler au public l'œuvre graphique du peintre lyonnais Charles Sénard (1878-1934), en particulier ses fusains et gravures à l'eau-forte symbolistes réalisées avant et pendant la première guerre mondiale.

Du 17 avril 2010 au 6 juin 2010
Information horaires

Salles des pastels - 2e étage - Impressionnistes

Charles Sénard
Pietà, gravure sur bois, vers 1925-1930
Image © Lyon MBA – Photo Alain Basset

 

sénard
Charles Sénard,
La Femme et la mort, eau-forte, vers 1914.
Image © Lyon MBA – Photo Alain Basset

Définition de l'Eau-forte
Sur une plaque recouverte de vernis, le graveur dessine son motif à l’aide d’une pointe. Puis, la plaque est plongée dans un mélange d’acide nitrique et d’eau, appelé eau-forte. Les parties du métal mises à nu par la pointe sont attaquées par l’acide. La plaque est ensuite dévernie, encrée, essuyée (l’encre restant dans les creux) et passée sous une presse. 

Bloc contenu

Elève brillant et indiscipliné à l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon, Sénard est apprécié de son vivant comme peintre de natures mortes. Bien qu’il ait été un exposant régulier des salons artistiques lyonnais, son oeuvre dessiné et gravé est resté confidentiel : peut-être parce que le dessin, chez lui, n’est pas une esquisse pour la peinture, mais est une oeuvre à part entière, exigeante et difficile.

Avant 1914, il expose au salon d’automne de Lyon plusieurs grands fusains qui s’inscrivent dans le courant symboliste de l’époque, montrant le malaise d’un univers qui va à sa perte dans l’imminence de la guerre. « Le mensonge, l’iniquité, la luxure, l’argent, seules idoles inébranlées parmi la ruine de croyances, fournissent tous les mythes nécessaires à l’expression de sa pensée », souligne, en 1912, l’écrivain et journaliste Henry Béraud. Le trait acéré par lequel Sénard rend les effets de foule compacte évoque le dessin féroce de l’un des grands graveurs de son temps, Théophile Steilen (1859-1923).

Les sujets de ses gravures à l’eau-forte, d’abord fantaisies orientalistes, se transforment progressivement en visions cruelles, parfois morbides ; ici, la prostituée fait écho à celle du belge Félicien Rops (1833-1898). L’artiste est hanté par la mort et les horreurs de la guerre. Ce symbolisme macabre inspire d’autres lyonnais, son contemporain le graveur Marcel Roux (1878-1922), Pierre Combet- Descombes (1885-1966) et Claude Dalbanne (1877-1964) à leurs débuts. Le cycle s’achève avec la guerre.

En 1925, Sénard est nommé président du salon du Sud-Est fondé la même année par les peintres Ziniars, dissidents du salon d’automne, autour de l’écrivain Gabriel Chevallier et du critique Marius Mermillon. Abandonnant l’eau-forte, il pratique alors la gravure sur bois, technique utilisée par ces jeunes artistes, durant les dix dernières années de sa vie.

En 1930, il devient membre de la commission consultative du musée des Beaux- Arts, puis conservateur en 1933, seize mois avant sa mort.

Œuvres exposées :
Composition décorative,
L’Esclave, 
Jeune femme et monstre, 
Composition décorative, 
Scène macabre, 
La Femme et la mort,
La Douleur et la mort,
Le Génie des ruines,
coll. part.
Le Dépotoir, 
Au drapeau
ou Le Veau d’or,
Vanité des vanités, 
Charrette déversant des femmes, 
La Guerre,
Les Affligés,
Les Affligés,
Le Passant, 
Le Carrefour ou La Ruée, 
Pietà, 

Citation
Sénard prend dans son angle de vision toutes les foules et tous les temps […] toutes scènes d’une gouaille insultante pour l’humanité où l’on devine une remontée de vieille foi meurtrie et comme l’ouvrage d’une vengeance.
Auteur citation
Marius Mermillon, extrait du livre Sénard, Lyon, Edition du Salon du Sud-Est, Audin imprimeur, 1937
Bloc dossier de l’exposition