Retour à la programmation #Acquisition

"Katia à la chemise jaune", une acquisition exceptionnelle

Allez à la rencontre de Katia au deuxième étage du musée
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Introduction
Le dernier tableau peint par Matisse en 1951, Katia à la chemise jaune, a fait son entrée au musée des Beaux-Arts de Lyon grâce à une opération exceptionnelle de mécénat du Club du musée Saint-Pierre, au concours de l’État et à la participation de la Ville de Lyon. L’acquisition de ce tableau, reconnu œuvre d’intérêt patrimonial majeur par le ministère de la Culture, s’inscrit à la suite de l’importante exposition présentée en 2016-2017, « Henri Matisse, le laboratoire intérieur » qui avait été rendue possible grâce à des prêts exceptionnels de musées européens et américains ainsi que de la famille de l’artiste, et déjà avec le concours du Club du musée Saint-Pierre.
Du 19 mai 2021 au 7 mars 2022
Tarif

Billet donnant accès à l'exposition et aux collections permanentes
8€ / 4€ / Gratuit voir conditions

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Vidéo

Katia à la chemise jaune permet d’enrichir un ensemble déjà important d’œuvres de l’artiste qui concerne tout particulièrement le dessin et le livre. Après son passage à Lyon en 1941, Matisse envoie en 1943 au musée un exemplaire de son livre Thèmes et Variations qu’il accompagne d’une série de six dessins originaux réalisés pour cet ouvrage. À partir de cette date et jusqu’en 1950, il donne également neuf ouvrages illustrés dont l’album Jazz. En 1947, René Jullian alors directeur du musée achète le portrait de L’Antiquaire Georges-Joseph Demotte (1918). Cet ensemble d’œuvres sera encore augmenté en 1993 par Jeune Femme en blanc, fond rouge (1946), déposée par le Centre Pompidou après la dation en 1991 de Pierre Matisse, fils de l’artiste.

Katia à la chemise jaune est inspiré par un modèle, Carmen Leschennes, d’origine suisse, que Lydia Delectorskaya, l’assistante et le modèle russe de l’artiste, lui aurait présenté. Selon Louis Aragon (Henri Matisse, roman, 1971) elle serait apparue en octobre 1950 et le peintre lui aurait préféré le prénom de Katia « parce qu’à son goût cela va mieux à cette femme blonde ».

Le poète nous apprend également qu’il se plaisait à la surnommer « le Platane ». Katia-Carmen inspire à Matisse d’octobre 1950 à juillet 1952 plusieurs œuvres graphiques, une sculpture et deux peintures : Femme à la gandoura bleue (Le Cateau-Cambrésis, musée départemental Matisse) et Katia à la chemise jaune. Les dessins, d’une très grande sensualité, tournent autour de son visage ou la représentent dans sa nudité. Matisse façonne d’après elle un nu en sculpture, qui se cassa en cours d’exécution, comme le suggère un de ses titres : Nu debout/ Taille cassée/Le Platane (1950. Nice, musée Matisse).

Dmitri Kessel, Vence, été 1951
Henri Matisse dessinant la modèle suisse Carmen Leschennes (« Katia »)
Photo © Dmitri Kessel/The LIFE Picture Collection/Shutterstock

 

Katia à la chemise jaune
Henri Matisse,
Katia à la chemise jaune, 1951
© Succession H. Matisse, 2021. Image © Lyon MBA - Photo Martial Couderette.

 

Impressionné par la stature monumentale de son modèle, « taille demi-dieux », Matisse cherche à rendre l’élan vital qui l’habite. La jeune femme lui inspire un grand dessin au pinceau à l’encre de Chine avec des découpages, le Nu aux oranges (Paris, Centre Pompidou-MNAM-CCI).

Daté approximativement de 1953, il serait plutôt contemporain de la série des études inspirées en 1951 par d’immenses platanes situés à Villeneuve-Loubet, en vue de réaliser un décor pour la villa Natacha de l’éditeur Tériade à Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Bloc contenu

Financement pour l'acquisition du tableau

Classé œuvre d’intérêt patrimonial majeur, le tableau a été acquis auprès de la Pierre and Tana Matisse Foundation, New York
pour un montant de 4 800 000 €.
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Club du musée Saint-Pierre : Apicil, April, bioMérieux, Caisse d’Épargne Rhône-Alpes, Cic Lyonnaise de banque, Crédit agricole Centre-est, Descours et Cabaud, Fermob, Gl-events, Groupama, Mazars, Réel, Seb, Siparex, Sogelym Dixence.
Accompagné par 6ème Sens, ArchiMed, Axa, Desautel, Martin Belaysoud, Vicat.
4 100 000 €
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État
500 000 €

Ville de Lyon
200 000 €

Bloc dossier de l’exposition
Bloc contenu 2
Retour à la programmation #Exposition archivée

L'Odyssée moderne de Louis Bouquet

mise en place du passe sanitaire au musée, à partir du mercredi 21 juillet à 10h
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Introduction

Le musée des Beaux-Arts de Lyon présente une exposition-dossier consacrée au peintre Louis Bouquet (1885-1952) qui compte parmi les figures majeures de la première moitié du XXe siècle à Lyon et est l’un l’un des acteurs principaux du renouveau de la peinture à fresque en France dans l’entre-deux-guerres. 

Élève d’Auguste Morisot à l’École des Beaux-Arts de Lyon, puis de Marcel-Lenoir à Paris, collaborateur de Maurice Denis sur le chantier du Théâtre des Champs-Elysées, peintre, graveur et illustrateur, Louis Bouquet s’impose dans l’entre-deux-guerres comme l’un des plus brillants décorateurs français en s’associant la complicité d’architectes de renoms tels que Michel Roux-Spitz, Paul Tournon ou encore Albert Laprade. Son art monumental s’illustre sur les chantiers les plus prestigieux des années 1930 : le salon de l’Afrique au musée des Colonies (1931) et l’église du Saint-Esprit à Paris (1933), le nouvel hôtel de ville de Puteaux (1934), ainsi que la Grande Poste de Lyon (1937).

Si les grands décors du peintre forment la partie la plus visible de son œuvre et firent sa célébrité contemporaine, sa production de chevalet de même que son œuvre gravé restent à découvrir. Autour de la donation de Tristan et Iseult (1921) et du dépôt d’Orphée charmant les animaux (1920), consentis par la famille de l’artiste en 2014, l’exposition se propose d’aborder la question de la résurgence du mythe chez l’artiste au cours des premières décennies du XXe siècle. Les séries magistrales que Bouquet consacre à ses figures héroïques de prédilection – de Piétà (1910), encore redevable à l’esthétique de Maurice Denis, jusqu’à l’Orphée se régénérant à la source primitive africaine du palais des Colonies (1931) – sont autant de témoins de ses spéculations plastiques et poétiques ; les nombreux autoportraits – dont un choix sera présenté dans l’exposition – participant à l’affirmation de cette mythologie personnelle. 

Rassemblant près d'une trentaine d’œuvres présentées au public pour la première fois depuis la mort du peintre et issues du fonds familial, de collections particulières et de collections publiques, l’exposition s’attachera notamment à illustrer la diversité des techniques abordées par l’artiste, qu’il s’agisse de la peinture à l’huile, de la fresque, du dessin ou encore de la gravure sur bois. 

L’exposition sera également l’occasion des souligner les liens d’amitié qui unirent Bouquet à Joseph Bernard, l’influence du sculpteur se décelant particulièrement dans la production graphique des années 1910-1920.
 

Cette exposition est organisée en partenariat avec le musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique, qui présente une sélection de bois gravés de l'artiste. 

Commissariat :

Jean-Christophe Stuccilli, attaché de conservation du patrimoine, chargé des relations avec l'enseignement supérieur

Du 19 mai 2021 au 29 août 2021
Tarif

Billet donnant accès à l'exposition et aux collections permanentes
8€ / 4€ / Gratuit voir conditions

Acheter en ligne
Information horaires

Horaires en fonction de l'évolution des consignes sanitaires. En savoir + sur les mesures du 21 juillet 2021


Le restaurant-salon de thé est ouvert du mercredi au dimanche de de 12h à 19h (le dernier client est accueilli jusqu’à 18h30, heure de dernière commande et dernier encaissement). Service de restauration (pas de service de café ou boisson) entre 12h et 15h. A partir de 15h, il assure uniquement un service boissons. Fermé les lundi et mardi.
Réservation : 04 78 39 19 65.

bouquet AUTOPORTRAIT
Louis Bouquet,
Autoportrait au papier-peint, vers 1918.
Collection particulière, © ADAGP, Paris, 2021. Image © Lyon MBA - Photo Martial Couderette
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Retour à la programmation #Exposition archivée

Hippolyte, Paul, Auguste : Les Flandrin, artistes et frères

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Introduction
Trois artistes, trois frères, trois destins d’exception !

Déambulez dans l'exposition qui s'est déroulée du 19 mai au 5 septembre 2021 en compagnie de Stéphane Paccoud, co-commissaire de l'exposition, conservateur en chef Peintures et sculptures du 19e siècle, musée des Beaux-Arts de Lyon et de Elena Marchetti, co-commissaire de l'exposition, conservateur, Fondazione Musei Civici, Venise.

Bonne visite ! en vidéo (22mn).


Hippolyte (1809-1864), Paul (1811-1902) et Auguste (1804-1842) Flandrin comptent parmi les artistes les plus importants de la scène artistique à Lyon au XIXe siècle. Des trois frères, Hippolyte est le plus célèbre. Élève préféré de Jean Auguste Dominique Ingres, il se distingue en tant que peintre d’histoire et par de grands décors. Il compte également parmi les portraitistes les plus recherchés de son temps. Son frère cadet, Paul, se consacre lui aussi à ce genre mais son domaine de prédilection est le paysage. Le plus âgé, Auguste, demeure le moins connu, en raison d’un décès prématuré.

Découvrez le chantier d'Hyppolite Flandrin pour le décor de l’église Saint-Germain-des-Prés

Bloc contenu

Le musée des Beaux-Arts de Lyon conserve dans ses collections un ensemble de près de deux-cents œuvres des trois artistes, peintures, dessins, photographies, qui constitue une source de référence pour la connaissance de leur travail. Complété de nombreux prêts, celui-ci a été au cœur de cette exposition, qui s’est attaché à présenter ces trois artistes sous un jour inédit, à la lumière de récentes découvertes. Elle s’est articulé en thématiques – les autoportraits et portraits croisés, l’étude du modèle, l’histoire, le paysage, le portrait, le grand décor - qui chacune ont mis en lumière un aspect du travail des trois artistes, en insistant sur la dimension essentielle de leur mutuelle et constante collaboration. Un accent tout particulier a été mis sur le processus créateur, en rassemblant peintures et dessins, en recréant de véritables séquences donnant à voir la genèse progressive d’une composition dans l’atelier.

Visite virtuelle de l'église saint Germain des Prés

Alors que s'est achevée en 2020 la restauration des décors de l’église Saint-Germain-des-Prés à Paris, l’un des points d’orgue de la carrière d’Hippolyte Flandrin, une découverte exceptionnelle et immersive de ces peintures fut proposée grâce à une numérisation réalisée par les équipes d’Iconem.

En prélude à l'exposition, découvrez le décor d'Hippolyte Flandrin à l'église Saint-Germain-des-Prés

Bloc dossier de l’exposition
Bloc contenu 2
Commissariat :

Elena Marchetti, conservateur, Fondazione Musei Civici, Venise,

Stéphane Paccoud, conservateur en chef, chargé des peintures et sculptures du XIXe siècle, musée des Beaux-Arts de Lyon

 
Catalogue :

Stéphane Paccoud et Elena Marchetti 
Éd. In Fine 352 pages, 39€.

 
 
Cette exposition a bénéficié du soutien de FRench American Museum Exchange (FRAME), réseau dont le musée des Beaux-Arts de Lyon est membre, ainsi que d’un partenariat avec la Ville de Paris.
Cette exposition a été reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture. Elle a bénéficié à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.